AK, c'est aussi la transcription phonétique de « akka », qui signifie en kabyle « c'est comme ça, c'est ainsi ».
Voilà donc, akka!
Voilà donc, akka!
Apostat et athée. J'ai trop étudié la Sunna (Coran et hadiths) pour qu'il en soit autrement. Une vieille histoire, qui a commencé pendant la « guerre d'Algérie », lorsque en 1958 le FLN nous a interdit l'école républicaine et laïque française pour nous embrigader, à nos corps défendant, dans les écoles maraboutiques. Dans notre village, à part quelques anciens qui avaient bourlingué hors de Kabylie, personne ne parlait ni ne comprenait l'arabe. Donc, après l'apprentissage de l'alphabet arabe, on nous fit ingurgiter les sourates coraniques, sans comprendre un traître mot de ce que nous apprenions. Apprendre par coeur les préceptes de cette religion, sans en saisir le moindre concept. Ce fut pour moi le déclic. Plus tard, avec l'âge, la curiosité me poussa à chercher à comprendre ce que, pendant ces 3 années de mon enfance, on s'ingénia à me rentrer dans le crâne. Comme la langue arabe était toujours pour moi aussi étrangère que le swahili ou le cingalais, je me suis procuré un Coran en français, en prenant bien soin de choisir une traduction authentifiée par des autorités religieuses reconnues et je me mis en « quête de savoir ». A mesure que j'avançais dans la découverte de ce dogme, je me rendais compte de l'abîme grandissant qui m'en séparait. Des années-lumières m'en éloignaient, définitivement. J'espère avoir la possibilité d'en parler dans le détail, de justifier en quelques sortes les raisons de cette apostasie. Puisqu'il suffit de naître dans un pays islamique pour être catalogué d'office comme musulman, je suis donc apostat de l'islam, sans jamais m'être senti le moins du monde musulman. Un paradoxe, mais en terre d'islam, ce qui manque le moins est bien le paradoxe!
Islam. Le mot se traduit en français par Soumission. Musulman se traduit par Soumis. D'emblée, ces termes interdisent toute tentative de remise en cause, toute forme de critique et tout libre-arbitre. On se soumet totalement, entièrement, sans se poser de questions à la « volonté divine ». Tout ce qui peut donc vous arriver n'est que ce fameux « mektoub », cette destinée, cette prédestination. Mektoub, littéralement « c'est écrit ». Donc cela doit arriver, par la volonté divine. Une forme de clonage moral et intellectuel, l'individu ainsi formaté se fond dans la masse, n'existe qu'à travers cette masse et uniquement pour cette masse, la « Communauté des Croyants », la Oumma (ou Umma), par la volonté divine. Volonté qui s'insinue jusque dans la plus stricte intimité de l'individu, jusque dans ses comportements les plus anodins, les pensées les plus profondes, pour mieux asservir.
Un point important que j'allais oublier de vous signaler: l'apostasie est encore, de nos jours, punie de la peine capitale dans les pays islamiques. Je suis donc potentiellement un condamné à mort.
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