Nom: S......
Prénom: Belaïd
Date de naissance: 1917
Lieu de naissance: village Nath Moussa - Grande Kabylie
Chef d'inculpation: terrorisme contre l'Etat français
Verdict: peine capitale exécutoire
Belaïd: un homme exemplaire, de la trempe des véritables héros inconnus et méconnus, ceux qui se sont engagés corps et âme dans la lutte pour l'indépendance. De ceux, dizaines de milliers d'hommes et de femmes, qui ont tout sacrifié pour la plus noble des causes, la lutte pour la liberté. De ceux qui ne savaient pas que leur lutte allait être dévoyée de la pire des manière par la mafia du FLN algérien, qui leur a volé leur victoire, la victoire du peuple. De ceux qui, après 1962, ne sont pas allés quémander la carte d'Ancien Combattant. Car quelle désillusion pour lui, de constater que tout ce qui a été fait, toutes ces souffrances, tous ces morts, au lieu de nous libérer, nous aliènent encore plus! Pendant les 5 années passées à la prison de Fresnes (banlieue parisienne), il ne pouvait pas savoir, c'était encore un idéaliste plein de rêves, tout comme ses compagnons. Durant cette période, il a noirci son carnet d'une centaine de pages, page après page et c'est miracle que lui et ses notes aient pu être sauvés.
Belaïd n'a dû son salut qu'à la signature des accords d'Evian et il repose en paix depuis 1997 sur la terre de ses ancêtres.
Je vous livre tel quel un fragment du témoignage qu'il nous a laissé, lui l'autodidacte qui n'a fréquenté l'école que le temps d'apprendre à lire et écrire. Si je ne dévoile pas son nom, c'est une manière de lui rendre hommage, lui qui aimait par dessus tout la discrétion.
[...] Historique du Mouvement Révolutionnaire Algérien
Après les sanglants événements du Constantinois en mai 1945, tous les jeunes Algériens adhéraient en masse à l'organisation MTLD Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques soutenu par la majorité du peuple Algérien. Le MTLD a enregistré un succès immense pendant les années de 1950, il dut soutenir une répression féroce pendant les élections de 1948. Néanmoins, les militants résistaient à tous les coups du colonialisme. Citons par exemple les événements de Sidi Ali Bounab ou un douar entier a été ratissé et saccagé. Cela n'a pas empêché les militants de continuer leur lutte, bien au contraire de nouvelles recrues agrandissaient les rangs du parti.
Uns crise vint secouer en 1949 toute l'organisation mais la direction du parti a repris les choses en mains après plusieurs semaines d'efforts. En 1950, la police colonialiste portait un coup à l'organisation paramilitaire du parti. L'inquiétude devait gagner toute l'organisation et les militants commençaient à se demander si un jour on pourrait passer à l'action. En 1952, le MTLD prenait l'initiative d'inviter toutes les organisations Algériennes y compris les élus administratifs dits indépendants pour former un front commun contre le colonialisme en cas d'élections par exemple, après plusieurs réunions à Alger on constatait un échec, messali (1) voulant seul prendre la direction.
Evénements du Maroc et de la Tunisie
En 1955 vinrent les événements du Maroc et de la Tunisie et venaient confirmer l'inquiétude des militants. Pendant que les deux pays frères luttaient pour leur indépendance, le MTLD restait immobile, incapable de contenir la montée révolutionnaire des militants, déjà quelques uns se sont regroupés et ont fait paraître un bulletin intérieur « le Patriote » en avril 1954. Le différend qui opposait le comité central à la direction éclatait et brusquement, messali a convoqué un congrès extraordinaire en Belgique. La scission est devenue inévitable, dans ce congrès les militants sincères ont refuser de suivre l'une ou l'autre des deux tendances et déclaraient qu'ils soutiendraient celle qui passerait à l'action.
A ce moment, messali décide d'exclure le comité central, le comité central organise un congrès à Alger et à son tour excluait messali. La crise est maintenant ouverte, les militants des deux tendances messaliste et centraliste se battaient et s'entretuaient à l'occasion de leur rencontre et chacun essayait de s'emparer du matériel de l'organisation, tout cela évidemment à la satisfaction du colonialisme dont la police n'intervient même pas. Déjà ce dernier commençait à célébrer avec joie [la] destruction de l'organisation nationale. La police suivait le mouvement des militants, repérait ce qui étaient encore clandestin et attendait l'heure de frapper son dernier coup. Mais le destin a voulu que les choses se passent autrement et dans l'intérêt du peuple Algérien.
CRUA Comité Révolutionnaire Unité d'Action
Les militants sincères achevèrent de se regrouper rapidement en comité révolutionnaire d'unité d'action ainsi une nouvelle phase de l'histoire de l'Algérie allait s'ouvrir. Une réunion des dirigeants du CRUA allait décider de la date pour l'action armée et définissait le but et l'objectif du CRUA. [...]
Le 1er novembre 1954
A la surprise générale, des groupes armés attaquaient en plusieurs points de l'Algérie des objectifs qui leur ont été désignés. L'ALN allait naître et prendre en main le destin du peuple Algérien. Le colonialisme lui-même a été dérouté et sa joie de voir le mouvement national se dissoudre s'est transformée en échec.
Aussitôt, une répression sanglante s'abattit sur les militants du MTLD. Ces derniers étaient pris de vitesse, la plupart d'entre eux ignoraient les événements et on été surpris par la police et arrêtés, il fallait 6 mois au colonialisme pour se rendre compte que le MTLD n'était pas responsable des mouvements. Notons que ni les messalistes ni les centralistes n'ont pas pris part aux événements.
Le CRUA diffusait une longue déclaration dans laquelle il définissait une plateforme de négociation à la France si elle voulait reconnaître l'indépendance Algérienne. Les dirigeants du CRUA allaient se rendre compte rapidement que le peuple Algérien approuvait l'action armée du 1er novembre 1954 et décidaient d'élargir leur comité. Le CRUA s'est transformé en front de libération national FLN et fera dissoudre toutes les organisation politiques Algériennes. Il sera le pilier de l'ALN, un réservoir au ... [mot illisible]. L'ALN y puisera toutes ses forces morales et matérielles, messali a refusé de passer à l'action et de soutenir les patriotes. Car dans son esprit, toute action qui n'est pas menée par lui même ne peut tenir. C'est ainsi qu'en janvier 1956 deux mois seulement après la révolution, messali allait se rendre compte que l'action est solidement organisée et créa un mouvement national MNA pour contrecarrer l'action des patriotes, ainsi apparaît ouvertement la trahison de massali.
Ce dernier pour continuer à tromper les militants ose dire que la révolution était son oeuvre. Les militants allaient par groupes lui rendre visite et lui demander des explications. Les colonialistes facilitaient leur déplacement. messali trompe la confiance des militants et alla jusqu'à donner l'ordre d'abattre tout militant du FLN qui oserait se manifester. Mais les patriotes connaissant bien le caractère de messali, prenaient les précautions dès les premiers jours de l'action armée de placer leurs militants dans toutes les grandes villes d'Algérie et en france, dont la tâche est d'éclairer l'opinion Algérienne sur les événements en cours.
En Algérie, le peuple avait vite fait de mettre hors d'état de nuire les messalistes mais en france, ignorant parfois la réalité sur la révolution Algérienne et bénéficiant de la complicité des colonialistes s'opposaient par la violence à la propagande du FLN auprès de la colonie Algérienne pour l'éclairer sur les événements qui se déroulent dans son pays. Les premiers militants du FLN en france se heurtaient au fanatisme des messalistes et engagé leur vie, leur sacrifice, à la révolution Algérienne. Un temps précieux a été perdu. Mais il n'a pas été inutile car bientôt on voyait l'organisation messaliste rejoindre le FLN sauf les tueurs notoires et les responsables guidés par un intérêt personnel plutôt que national. Pendant ce temps en Algérie l'ALN et le FLN consolident leur position. Il faut dissoudre l'assemblée Algérienne en détruisant une à une toutes les structures issues des colonialismes. Par cette action, l'ALN replaçait ainsi le peuple Algérien dans une véritable vois révolutionnaire. L'immense succès remporté par l'ALN appelait celle-ci à de nouvelles méthodes d'organisation. C'est ainsi qu'un congrès fut convoqué en aôut 1956 dans la vallée de la Soumam. Les dirigeants de l'ALN jugeaient qu'il ne suffisait pas de se battre, mais qu'il fallait définir l'Algérie de demain et bien démontrer au peuple que l'on se bat pour lui et que cette révolution est la sienne. En somme, au-dessus de toute ambition personnelle, seul le peuple nous intéresse et que lui seul compte.
Dans ce congrès des mesures importantes ont été prises, l'unification de toutes forces du maquis avec ses gardes, son organisation en willaya, les groupes de l'ALN sont devenus une véritable armée nationale avec un armement moderne. Notons qu'à la tête de chaque willaya est placé un colonel et comme adjoint un commissaire politique avec grade de commandant. L'ALN a voulu démontrer qu'elle est l'armée de la nation et qu'elle combat pour le peuple. L'ALN et le FLN sont devenues deux organisations inséparables Désormais les combattants feront face aux troupes colonialistes et les politiciens mèneront un combat politique auprès des masses et organiseront des actions à l'intérieur du pays contre les troupes d'occupation et les traîtres, une autre décision importante a été prise, la création d'une république Algérienne.
Tout en menant le combat le FLN définit l'avenir de l'Algérie. Notons qu'il y a willaya centralisée par deux organisations. Le CNRA comité national de la révolution Algérienne et le CCE comité coordination et d'exécution. Pendant l'année 1957 le FLN a renforcé son organisation extérieure, des délégations sont installées partout dans le monde, chargées de faire entendre la voix du peuple Algérien auprès de l'opinion internationale et à détruire la propagande mensongère du colonialisme français enraciné dans le monde depuis d'un siècle. De ce coté, un succès commence a être emporté. L'opinion internationale s'intéresse au problème Algérien et apporte son aide morale et mieux, financière. La question Algérienne a pu être posée à l'ONU et le fait qu'elle a été discutée est pour nous un succès incalculable. L'ALN continue de se renforcer de mieux en mieux elle a installé les bases en tripoli en tunisie et au maroc, elle est devenue une véritable armée nationale. En même temps que l'ALN se renforçait, le FLN prépare à l'intérieur des groupes de fidayines et commençait la bataille à Alger. Pendant plud d'une année les groupes spéciaux du FLN attaquaient en plein Alger la soldatesque française et bourgeoisie colonialiste. De rudes coups ont été portés à l'ennemi, des objectifs désignés sont attaqués partout et au moment voulu plusieurs personnalités des milieux colonialistes sont abattus. La bourgeoisie et la population européenne sont prises de panique. la coste ministre français déclarait à qui voulait l'entendre qu'il ne reste plus que le dernier quart d'heure. Les paras commençaient leurs répressions sanglantes, à Alger des milliers d'Algériens furent arrêtés et torturés sauvagement, des demeures d'Algériennes furent violées et saccagées.
Nos soeurs furent engagées dans la lutte côte à côte avec nos fidayines elles servaient d'agents de liaison, transportaient armes et directives, s'employant même à préparer les attentats déposant des bombes dans des lieux qui leur sont désignés. D'autres servaient déjà dans l'ALN en tant qu'infirmières, ainsi la femme Algérienne prend une part active au combat libérateur. En françe le FLN achevait de détruire le MNA et la fin 1957 a vu l'organisation messaliste réduite à quelques groupes. Appelant même au secours la police colonialiste, leurs principaux leaders abattus et la base a rallié le FLN. En 1958 une grande bataille allait s'engager aussi bien en Algérie qu 'en france, avec l'accord de La coste et d'autres personnalités supports du colonialiste le gouvernement français [....?] ouvertement des groupes messalistes pour lutter contre le FLN et l'ALN. Après avoir été chassés de tous les djebels d'Algérie les messalistes rejoignaient ouvertement l'ennemi. Mais l'ALN consciente de ses responsabilités et soutenue par le peuple a fini par détruire la fameuse armée nationale du peuple et son chef Ben lounis abattu. Tous les moyens employés par le colonialisme sont mis en échec.
Notons aussi l'opération l'oiseau bleu dont se vantait la coste alors que celle-ci est préparée par les soins des chefs de l'ALN et le moment venu rejoignaient le maquis avec armes et munitions. Les colonialistes sont enragés d'avoir subi tant d'échecs et se tournant contre leur propre gouvernement, accusant ce dernier de faiblesse et de ne pas fournir à l'armée les moyens nécessaires pour combattre l'ALN. Or, tous les gouvernements français ont fourni tous les moyens et n'ont jamais empêché l'armée de venir à bout de l'ALN. Mais c'est uniquement la résistance de l'ALN qui a fait naître une crise intérieurs au sein des dirigeants français dont plusieurs gouvernements ont démissionné et nous avons vu la mort de la IVème république. Les colonialistes pris de leur [....?] accentuaient la pression sur leur gouvernement et fomentaient un complot à Alger en mai 1958, c'est-à-dire le 13 mai. Des Algériens ont été amenés de force pour les faire défiler et les colonialistes chantaient déjà victoire et criaient tout haut que les musulmans voulaient rester français et qu'ils acclamaient de gaulle dont le prestige est immense.
Mais les événements démentiront. Les Algériens n'ont pas pris les armes pour acclamer de gaulle ou un autre, mais uniquement pour leur indépendance. Le général de gaulle appelé au pouvoir multipliait sa propagande. Ce dernier, assoiffé de prestige, croyait par un simple coup de baguette magique venir à bout du peuple Algérien. Lui prononçant la paix des braves, mais le peuple Algérien ne pourra jamais être trompé. Les 130 années de colonisation l'on enrichi d'expériences et toute réforme, toute solution qui exclut l'indépendance ne peut avoir de fait sur le peuple Algérien. Les dirigeants de l'ALN, après avoir tiré conclusion des événements du 13 mai 1958 et l'arrivée au pouvoir du général de gaulle allait donner une riposte aux discours pompeux du général de gaule. Des groupes armés sont mis en place par la fédération de france et le jour venu, ces groupes attaquaient des installations militaires à travers toute la france. Des dépôts de carburant et d'essence furent incendiés et causèrent des millions de dégâts au gouvernement français, des postes de police sont également attaqués, on assistait pendant plusieurs mois à une véritable bataille rangée entre militants du FLN et policiers, des dizaines de ces derniers ont été abbattus. Des attentats ont été dirigés contre plusieurs personnalités en france tel que soustelle et contre les traîtres.Une répression sanglante s'abattit sur la colonie Algérienne, des milliers d'arrestations ont été opérées, d'autres sont amenés en Algérie sous prétexte qu'ils sont suspectés mais le FLN a démontré à de gaulle que rien ne pourra le détourner de son véritable but, qui est l'indépendance.
Création du GPRA octobre 1958
Le peuple Algérien a salué cette création, le premier depuis 130 ans. Le prestige du FLN s'est renforcé à l'extérieur comme le prouve la connaissance du GPRA par tous les pays Arabes et plusieurs autres pays. Le GPRA met un frein à la propagande mensongère du gouvernement français qui prétend que les Algériens veulent rester français. Or, nous n'avons pas encore vu un peuple prendre les armes pour changer de nationalité, mais bien pour recouvrir la sienne. Les français doivent comprendre une fois pour toutes que les Algériens entendent demeurer avant tout Arabes et musulmans dans une Algérie libre et indépendante, liée à l'Afrique du Nord, au monde Arabe et à toute l'Afrique. Les dirigeants français vivent d'illusions, continuent de multiplier leur appel pour la paix des braves mais insister dans cette voie c'est méconnaitre le caractère Algérien, car les Algériens aussi durs que la race des Aurès et de Djurdjura ne peuvent se plier à aucune force malsaine, à aucun appel ils n'obéiront qu'à leur propre gouvernement forgé dans la lutte révolutionnaire. Le gouvernement français voyant tous ses efforts vains est amené à changer de tactique. Il a offert l'autodétermination au peuple Algérien.
Les événements démontreront si ce nouveau langage est sincère ou bien il est seulement destiné à tromper l'opinion internationale et française. Quand à nous, notre voie est tracée.
Rien ne pourra nous détourner, confiance à notre gouvernement et à notre révolution. [...].
(1): A noter que pas une seule fois le nom de Messali n'est écrit avec la majuscule initiale ni n'est suivi de son titre [Hadj], alors que les adjectifs « algérien » et « algérienne », sont toujours écris avec la majuscule (et France avec une minuscule, tout comme Lacoste, de Gaulle, Soustelle, etc): c'est trop systématique pour ne pas être volontaire!
Nota: On sent déjà le dessein du FLN dès 1954, sa volonté de mainmise sur tout le pays, son autoritarisme et sa culture dictatoriale: sa première décision après le 1er novembre sera de dissoudre toutes les autres organisations afin de régner en maître absolu. On voit poindre la dictature méthodique à travers la propagande FLN contre les messalistes, puis contre tous ceux qui osent émettre une pensée différente: cette méthode ne pouvait que présager l'assassinat de Abane Ramdane, le seul vrai démocrate laïc parmi les dirigeants de l'époque. Méthode qui perdure encore de nos jours et sans cesse améliorée.
On voit également la portée de la propagande FLN sur les mentalités: les militants et combattants de base sont fermement convaincus que le parti, indissociable de sa branche armée l'ALN, sert avant tout le peuple. Prémices du slogan galvaudé et démenti à travers tout ce qui s'est fait depuis 1962, « la révolution par le Peuple et pour le Peuple ». On sait maintenant quoi penser de ce slogan, à peine digne d'une campagne publicitaire minable pour un produit ménager quelconque tout juste bon à lessiver les mémoires. Et on sait comment la révolution de tout le peuple a été dévoyée au profit d'une clique, d'un clan digne de la pire des mafias: par le Peuple et pour le poulpe!
« Le peuple Algérien ne pourra jamais être trompé », écrit Belaïd. Il le sera pourtant bel et bien, et de quelle manière, malheureusement pour lui! La tromperie du FLN a touché particulièrement les Imazighens, Chaouis et Kabyles en tête, les vrais initiateurs de la révolution et ceux qui ont constitué le noyau central de la lutte anti-coloniale.
Prénom: Belaïd
Date de naissance: 1917
Lieu de naissance: village Nath Moussa - Grande Kabylie
Chef d'inculpation: terrorisme contre l'Etat français
Verdict: peine capitale exécutoire
Belaïd: un homme exemplaire, de la trempe des véritables héros inconnus et méconnus, ceux qui se sont engagés corps et âme dans la lutte pour l'indépendance. De ceux, dizaines de milliers d'hommes et de femmes, qui ont tout sacrifié pour la plus noble des causes, la lutte pour la liberté. De ceux qui ne savaient pas que leur lutte allait être dévoyée de la pire des manière par la mafia du FLN algérien, qui leur a volé leur victoire, la victoire du peuple. De ceux qui, après 1962, ne sont pas allés quémander la carte d'Ancien Combattant. Car quelle désillusion pour lui, de constater que tout ce qui a été fait, toutes ces souffrances, tous ces morts, au lieu de nous libérer, nous aliènent encore plus! Pendant les 5 années passées à la prison de Fresnes (banlieue parisienne), il ne pouvait pas savoir, c'était encore un idéaliste plein de rêves, tout comme ses compagnons. Durant cette période, il a noirci son carnet d'une centaine de pages, page après page et c'est miracle que lui et ses notes aient pu être sauvés.
Belaïd n'a dû son salut qu'à la signature des accords d'Evian et il repose en paix depuis 1997 sur la terre de ses ancêtres.
Je vous livre tel quel un fragment du témoignage qu'il nous a laissé, lui l'autodidacte qui n'a fréquenté l'école que le temps d'apprendre à lire et écrire. Si je ne dévoile pas son nom, c'est une manière de lui rendre hommage, lui qui aimait par dessus tout la discrétion.
[...] Historique du Mouvement Révolutionnaire Algérien
Après les sanglants événements du Constantinois en mai 1945, tous les jeunes Algériens adhéraient en masse à l'organisation MTLD Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques soutenu par la majorité du peuple Algérien. Le MTLD a enregistré un succès immense pendant les années de 1950, il dut soutenir une répression féroce pendant les élections de 1948. Néanmoins, les militants résistaient à tous les coups du colonialisme. Citons par exemple les événements de Sidi Ali Bounab ou un douar entier a été ratissé et saccagé. Cela n'a pas empêché les militants de continuer leur lutte, bien au contraire de nouvelles recrues agrandissaient les rangs du parti.
Uns crise vint secouer en 1949 toute l'organisation mais la direction du parti a repris les choses en mains après plusieurs semaines d'efforts. En 1950, la police colonialiste portait un coup à l'organisation paramilitaire du parti. L'inquiétude devait gagner toute l'organisation et les militants commençaient à se demander si un jour on pourrait passer à l'action. En 1952, le MTLD prenait l'initiative d'inviter toutes les organisations Algériennes y compris les élus administratifs dits indépendants pour former un front commun contre le colonialisme en cas d'élections par exemple, après plusieurs réunions à Alger on constatait un échec, messali (1) voulant seul prendre la direction.
Evénements du Maroc et de la Tunisie
En 1955 vinrent les événements du Maroc et de la Tunisie et venaient confirmer l'inquiétude des militants. Pendant que les deux pays frères luttaient pour leur indépendance, le MTLD restait immobile, incapable de contenir la montée révolutionnaire des militants, déjà quelques uns se sont regroupés et ont fait paraître un bulletin intérieur « le Patriote » en avril 1954. Le différend qui opposait le comité central à la direction éclatait et brusquement, messali a convoqué un congrès extraordinaire en Belgique. La scission est devenue inévitable, dans ce congrès les militants sincères ont refuser de suivre l'une ou l'autre des deux tendances et déclaraient qu'ils soutiendraient celle qui passerait à l'action.
A ce moment, messali décide d'exclure le comité central, le comité central organise un congrès à Alger et à son tour excluait messali. La crise est maintenant ouverte, les militants des deux tendances messaliste et centraliste se battaient et s'entretuaient à l'occasion de leur rencontre et chacun essayait de s'emparer du matériel de l'organisation, tout cela évidemment à la satisfaction du colonialisme dont la police n'intervient même pas. Déjà ce dernier commençait à célébrer avec joie [la] destruction de l'organisation nationale. La police suivait le mouvement des militants, repérait ce qui étaient encore clandestin et attendait l'heure de frapper son dernier coup. Mais le destin a voulu que les choses se passent autrement et dans l'intérêt du peuple Algérien.
CRUA Comité Révolutionnaire Unité d'Action
Les militants sincères achevèrent de se regrouper rapidement en comité révolutionnaire d'unité d'action ainsi une nouvelle phase de l'histoire de l'Algérie allait s'ouvrir. Une réunion des dirigeants du CRUA allait décider de la date pour l'action armée et définissait le but et l'objectif du CRUA. [...]
Le 1er novembre 1954
A la surprise générale, des groupes armés attaquaient en plusieurs points de l'Algérie des objectifs qui leur ont été désignés. L'ALN allait naître et prendre en main le destin du peuple Algérien. Le colonialisme lui-même a été dérouté et sa joie de voir le mouvement national se dissoudre s'est transformée en échec.
Aussitôt, une répression sanglante s'abattit sur les militants du MTLD. Ces derniers étaient pris de vitesse, la plupart d'entre eux ignoraient les événements et on été surpris par la police et arrêtés, il fallait 6 mois au colonialisme pour se rendre compte que le MTLD n'était pas responsable des mouvements. Notons que ni les messalistes ni les centralistes n'ont pas pris part aux événements.
Le CRUA diffusait une longue déclaration dans laquelle il définissait une plateforme de négociation à la France si elle voulait reconnaître l'indépendance Algérienne. Les dirigeants du CRUA allaient se rendre compte rapidement que le peuple Algérien approuvait l'action armée du 1er novembre 1954 et décidaient d'élargir leur comité. Le CRUA s'est transformé en front de libération national FLN et fera dissoudre toutes les organisation politiques Algériennes. Il sera le pilier de l'ALN, un réservoir au ... [mot illisible]. L'ALN y puisera toutes ses forces morales et matérielles, messali a refusé de passer à l'action et de soutenir les patriotes. Car dans son esprit, toute action qui n'est pas menée par lui même ne peut tenir. C'est ainsi qu'en janvier 1956 deux mois seulement après la révolution, messali allait se rendre compte que l'action est solidement organisée et créa un mouvement national MNA pour contrecarrer l'action des patriotes, ainsi apparaît ouvertement la trahison de massali.
Ce dernier pour continuer à tromper les militants ose dire que la révolution était son oeuvre. Les militants allaient par groupes lui rendre visite et lui demander des explications. Les colonialistes facilitaient leur déplacement. messali trompe la confiance des militants et alla jusqu'à donner l'ordre d'abattre tout militant du FLN qui oserait se manifester. Mais les patriotes connaissant bien le caractère de messali, prenaient les précautions dès les premiers jours de l'action armée de placer leurs militants dans toutes les grandes villes d'Algérie et en france, dont la tâche est d'éclairer l'opinion Algérienne sur les événements en cours.
En Algérie, le peuple avait vite fait de mettre hors d'état de nuire les messalistes mais en france, ignorant parfois la réalité sur la révolution Algérienne et bénéficiant de la complicité des colonialistes s'opposaient par la violence à la propagande du FLN auprès de la colonie Algérienne pour l'éclairer sur les événements qui se déroulent dans son pays. Les premiers militants du FLN en france se heurtaient au fanatisme des messalistes et engagé leur vie, leur sacrifice, à la révolution Algérienne. Un temps précieux a été perdu. Mais il n'a pas été inutile car bientôt on voyait l'organisation messaliste rejoindre le FLN sauf les tueurs notoires et les responsables guidés par un intérêt personnel plutôt que national. Pendant ce temps en Algérie l'ALN et le FLN consolident leur position. Il faut dissoudre l'assemblée Algérienne en détruisant une à une toutes les structures issues des colonialismes. Par cette action, l'ALN replaçait ainsi le peuple Algérien dans une véritable vois révolutionnaire. L'immense succès remporté par l'ALN appelait celle-ci à de nouvelles méthodes d'organisation. C'est ainsi qu'un congrès fut convoqué en aôut 1956 dans la vallée de la Soumam. Les dirigeants de l'ALN jugeaient qu'il ne suffisait pas de se battre, mais qu'il fallait définir l'Algérie de demain et bien démontrer au peuple que l'on se bat pour lui et que cette révolution est la sienne. En somme, au-dessus de toute ambition personnelle, seul le peuple nous intéresse et que lui seul compte.
Dans ce congrès des mesures importantes ont été prises, l'unification de toutes forces du maquis avec ses gardes, son organisation en willaya, les groupes de l'ALN sont devenus une véritable armée nationale avec un armement moderne. Notons qu'à la tête de chaque willaya est placé un colonel et comme adjoint un commissaire politique avec grade de commandant. L'ALN a voulu démontrer qu'elle est l'armée de la nation et qu'elle combat pour le peuple. L'ALN et le FLN sont devenues deux organisations inséparables Désormais les combattants feront face aux troupes colonialistes et les politiciens mèneront un combat politique auprès des masses et organiseront des actions à l'intérieur du pays contre les troupes d'occupation et les traîtres, une autre décision importante a été prise, la création d'une république Algérienne.
Tout en menant le combat le FLN définit l'avenir de l'Algérie. Notons qu'il y a willaya centralisée par deux organisations. Le CNRA comité national de la révolution Algérienne et le CCE comité coordination et d'exécution. Pendant l'année 1957 le FLN a renforcé son organisation extérieure, des délégations sont installées partout dans le monde, chargées de faire entendre la voix du peuple Algérien auprès de l'opinion internationale et à détruire la propagande mensongère du colonialisme français enraciné dans le monde depuis d'un siècle. De ce coté, un succès commence a être emporté. L'opinion internationale s'intéresse au problème Algérien et apporte son aide morale et mieux, financière. La question Algérienne a pu être posée à l'ONU et le fait qu'elle a été discutée est pour nous un succès incalculable. L'ALN continue de se renforcer de mieux en mieux elle a installé les bases en tripoli en tunisie et au maroc, elle est devenue une véritable armée nationale. En même temps que l'ALN se renforçait, le FLN prépare à l'intérieur des groupes de fidayines et commençait la bataille à Alger. Pendant plud d'une année les groupes spéciaux du FLN attaquaient en plein Alger la soldatesque française et bourgeoisie colonialiste. De rudes coups ont été portés à l'ennemi, des objectifs désignés sont attaqués partout et au moment voulu plusieurs personnalités des milieux colonialistes sont abattus. La bourgeoisie et la population européenne sont prises de panique. la coste ministre français déclarait à qui voulait l'entendre qu'il ne reste plus que le dernier quart d'heure. Les paras commençaient leurs répressions sanglantes, à Alger des milliers d'Algériens furent arrêtés et torturés sauvagement, des demeures d'Algériennes furent violées et saccagées.
Nos soeurs furent engagées dans la lutte côte à côte avec nos fidayines elles servaient d'agents de liaison, transportaient armes et directives, s'employant même à préparer les attentats déposant des bombes dans des lieux qui leur sont désignés. D'autres servaient déjà dans l'ALN en tant qu'infirmières, ainsi la femme Algérienne prend une part active au combat libérateur. En françe le FLN achevait de détruire le MNA et la fin 1957 a vu l'organisation messaliste réduite à quelques groupes. Appelant même au secours la police colonialiste, leurs principaux leaders abattus et la base a rallié le FLN. En 1958 une grande bataille allait s'engager aussi bien en Algérie qu 'en france, avec l'accord de La coste et d'autres personnalités supports du colonialiste le gouvernement français [....?] ouvertement des groupes messalistes pour lutter contre le FLN et l'ALN. Après avoir été chassés de tous les djebels d'Algérie les messalistes rejoignaient ouvertement l'ennemi. Mais l'ALN consciente de ses responsabilités et soutenue par le peuple a fini par détruire la fameuse armée nationale du peuple et son chef Ben lounis abattu. Tous les moyens employés par le colonialisme sont mis en échec.
Notons aussi l'opération l'oiseau bleu dont se vantait la coste alors que celle-ci est préparée par les soins des chefs de l'ALN et le moment venu rejoignaient le maquis avec armes et munitions. Les colonialistes sont enragés d'avoir subi tant d'échecs et se tournant contre leur propre gouvernement, accusant ce dernier de faiblesse et de ne pas fournir à l'armée les moyens nécessaires pour combattre l'ALN. Or, tous les gouvernements français ont fourni tous les moyens et n'ont jamais empêché l'armée de venir à bout de l'ALN. Mais c'est uniquement la résistance de l'ALN qui a fait naître une crise intérieurs au sein des dirigeants français dont plusieurs gouvernements ont démissionné et nous avons vu la mort de la IVème république. Les colonialistes pris de leur [....?] accentuaient la pression sur leur gouvernement et fomentaient un complot à Alger en mai 1958, c'est-à-dire le 13 mai. Des Algériens ont été amenés de force pour les faire défiler et les colonialistes chantaient déjà victoire et criaient tout haut que les musulmans voulaient rester français et qu'ils acclamaient de gaulle dont le prestige est immense.
Mais les événements démentiront. Les Algériens n'ont pas pris les armes pour acclamer de gaulle ou un autre, mais uniquement pour leur indépendance. Le général de gaulle appelé au pouvoir multipliait sa propagande. Ce dernier, assoiffé de prestige, croyait par un simple coup de baguette magique venir à bout du peuple Algérien. Lui prononçant la paix des braves, mais le peuple Algérien ne pourra jamais être trompé. Les 130 années de colonisation l'on enrichi d'expériences et toute réforme, toute solution qui exclut l'indépendance ne peut avoir de fait sur le peuple Algérien. Les dirigeants de l'ALN, après avoir tiré conclusion des événements du 13 mai 1958 et l'arrivée au pouvoir du général de gaulle allait donner une riposte aux discours pompeux du général de gaule. Des groupes armés sont mis en place par la fédération de france et le jour venu, ces groupes attaquaient des installations militaires à travers toute la france. Des dépôts de carburant et d'essence furent incendiés et causèrent des millions de dégâts au gouvernement français, des postes de police sont également attaqués, on assistait pendant plusieurs mois à une véritable bataille rangée entre militants du FLN et policiers, des dizaines de ces derniers ont été abbattus. Des attentats ont été dirigés contre plusieurs personnalités en france tel que soustelle et contre les traîtres.Une répression sanglante s'abattit sur la colonie Algérienne, des milliers d'arrestations ont été opérées, d'autres sont amenés en Algérie sous prétexte qu'ils sont suspectés mais le FLN a démontré à de gaulle que rien ne pourra le détourner de son véritable but, qui est l'indépendance.
Création du GPRA octobre 1958
Le peuple Algérien a salué cette création, le premier depuis 130 ans. Le prestige du FLN s'est renforcé à l'extérieur comme le prouve la connaissance du GPRA par tous les pays Arabes et plusieurs autres pays. Le GPRA met un frein à la propagande mensongère du gouvernement français qui prétend que les Algériens veulent rester français. Or, nous n'avons pas encore vu un peuple prendre les armes pour changer de nationalité, mais bien pour recouvrir la sienne. Les français doivent comprendre une fois pour toutes que les Algériens entendent demeurer avant tout Arabes et musulmans dans une Algérie libre et indépendante, liée à l'Afrique du Nord, au monde Arabe et à toute l'Afrique. Les dirigeants français vivent d'illusions, continuent de multiplier leur appel pour la paix des braves mais insister dans cette voie c'est méconnaitre le caractère Algérien, car les Algériens aussi durs que la race des Aurès et de Djurdjura ne peuvent se plier à aucune force malsaine, à aucun appel ils n'obéiront qu'à leur propre gouvernement forgé dans la lutte révolutionnaire. Le gouvernement français voyant tous ses efforts vains est amené à changer de tactique. Il a offert l'autodétermination au peuple Algérien.
Les événements démontreront si ce nouveau langage est sincère ou bien il est seulement destiné à tromper l'opinion internationale et française. Quand à nous, notre voie est tracée.
Rien ne pourra nous détourner, confiance à notre gouvernement et à notre révolution. [...].
(1): A noter que pas une seule fois le nom de Messali n'est écrit avec la majuscule initiale ni n'est suivi de son titre [Hadj], alors que les adjectifs « algérien » et « algérienne », sont toujours écris avec la majuscule (et France avec une minuscule, tout comme Lacoste, de Gaulle, Soustelle, etc): c'est trop systématique pour ne pas être volontaire!
Nota: On sent déjà le dessein du FLN dès 1954, sa volonté de mainmise sur tout le pays, son autoritarisme et sa culture dictatoriale: sa première décision après le 1er novembre sera de dissoudre toutes les autres organisations afin de régner en maître absolu. On voit poindre la dictature méthodique à travers la propagande FLN contre les messalistes, puis contre tous ceux qui osent émettre une pensée différente: cette méthode ne pouvait que présager l'assassinat de Abane Ramdane, le seul vrai démocrate laïc parmi les dirigeants de l'époque. Méthode qui perdure encore de nos jours et sans cesse améliorée.
On voit également la portée de la propagande FLN sur les mentalités: les militants et combattants de base sont fermement convaincus que le parti, indissociable de sa branche armée l'ALN, sert avant tout le peuple. Prémices du slogan galvaudé et démenti à travers tout ce qui s'est fait depuis 1962, « la révolution par le Peuple et pour le Peuple ». On sait maintenant quoi penser de ce slogan, à peine digne d'une campagne publicitaire minable pour un produit ménager quelconque tout juste bon à lessiver les mémoires. Et on sait comment la révolution de tout le peuple a été dévoyée au profit d'une clique, d'un clan digne de la pire des mafias: par le Peuple et pour le poulpe!
« Le peuple Algérien ne pourra jamais être trompé », écrit Belaïd. Il le sera pourtant bel et bien, et de quelle manière, malheureusement pour lui! La tromperie du FLN a touché particulièrement les Imazighens, Chaouis et Kabyles en tête, les vrais initiateurs de la révolution et ceux qui ont constitué le noyau central de la lutte anti-coloniale.
Bizarre ! Votre "Nota:" me semble t il, n'a rien à voir avec le témoignage Historique de haute facture que vous nous offrez sur notre révolution et sur les péripéties de son déclenchement et de son déroulement.
RépondreSupprimerA moins que vous considériez ce Belaid comme non crédible, auquel cas votre préambule est tout à fait incohérent avec le reste, puisque vous l'y mettez sur un piedestal.
D'autre part je ne vois pas la raison d'invoquer les chaouis et les kabyles comme ayant seuls fait l'objet de tromperie, la majorité des hauts cadres de l'Etat algérien sont issus de ces communautés et c'est l'ensemble du peuple Algérien qui s'eest découvert après l'indépendance trompé. Et puis l'Algérie est amazighe dans son essence et il ne faut pas réduire cette essence aux kabyles et aux chaouis, ce ne serait pas logique, il faut le reconnaitre.
De toute façon, le problème n'a pas une consonnance régionale, loin de là, c'est seulement ce qu'on veut nous faire croire. Il s'agit plutôt a mon sens de réseautique basée sur des inêrêts de groupes et qui a corrompu l'ensemble des comportements en balayant toutes les règles de cohésion de la société, qu'elles soient morales, juridiques ou religieuses (Oui la religion sert aussi à la cohésion des sociétés quand elle n'est pas manipulée comme le reste, sinon si elle est manipulée c'est un vecteur de destruction, l'Europe du moyen âge en sait quelque chose).
Et presque tout le monde est partie prenante à cette réseautique, l'un qui va voir le voisin de son cousin pour récupérer son permis pris par un policier et l'autre qui à son cousin à la banque qui peut lui faciliter l'octroi de crédit à sa copine....et aucune règle ne survit à ce marchandage avec le temps...
Nous sommes tous responsables de notre pays: l'Algérie !
Belaid était lucide, mais pensait que les algériens ne se laisseraient pas faire.
RépondreSupprimerAzwaw, merci, tu me donnes l'occasion de répondre (tardivement) à jnsplu: le nota ne renvoie ni plus ni moins qu'à l'Histoire, pas l'histoire falsifiée que l'Etat algérien sert à ses compatriotes, jusque dans les manuels scolaires, mais la vraie, avec un H majuscule. Et depuis 1962, on ne voit que les Kabyles à essayer de changer un peu les choses, mais à chaque révolte, ils entendent en écho leurs "compatriotes" algériens se dire "bien fait pour leur gueule, à ces sales Kabyles". Et les Kabyles continuent, seuls, absolument seuls, à essayer de gagner un peu plus de liberté, et à chaque fois, on fait donner l'armée et la gendarmerie. Qui donne l'ordre de tuer? Le FLN, pour qui Bélaïd a failli être guillotiné et pour qui des millions de patriotes, des vrais, sont malheureusement MORTS! Et quand les gendarmes ou l'armée charge, à chaque fois il y a des morts, tandis que les chers "compatriotes" algériens des Kabyles de crier d'une seule voie "qu'ils crèvent, ces Kabyles, qui veulent ruiner le pays". Sauf que le pays est riche, ce sont les Algériens qui sont ruinés. Et qui donc les a ruinés? Ne serait-ce pas encore le grand FLN, celui qui a fait main basse sur le pays, depuis l'assassinat de Abane Ramdane, le seul vrai démocrate perdu parmi cette belle clique mafieuse et merdeuse qui perdure depuis plus d'un demi-siècle!
RépondreSupprimerAlors, quand on me dit que "le problème n'a pas une consonance régionale", j'ai tendance à bouillir car ce que j'ai vu jusqu'à présent, c'est qu'à chaque révolte sans cesse recommencée des Kabyles, on entend en écho les autres Algériens dire "Kabyles fouteurs de merde", en n'oubliant pas de s'apitoyer sur leurs coreligionnaires de Gaza, qu'ils considèrent pour le coup comme étant plus leurs compatriotes, plus proche d'eux.
La région Kabyle est représentée au plus haut niveau du pouvoir depuis l'indépendance. Pour ma part, je retiens que les éliminations de géneurs ont touché toutes les régions d'Algérie et pas que des Kabyles. Non ! Cela n'a jamais été une question régionale mais une question de main mise sur le pouvoir par des groupes d'intérêts et cela arrive d'ailleurs dans beaucoup de pays sansq arriver toujours jusqu'a l'élimination, la seule différence est que nous n'avons pas ou plus de traditions de gouvernement et que le pouvoir, en général, s'est fourvoyé et est pensé non pas comme un moyen de servir la société mais comme moyen de l'exploiter.
RépondreSupprimerJe t'accorde le fait que la Kabylie est actuellement du point de vue social, la région la plus politisée, mais on agit plutot de façon à la radicaliser et à l'enfermer sur elle même et il semble que toutes les parties se reconnaissent dans cette option: Les berbéristes y trouvent leur intérêt, car pensent ils en l'isolant ils pourront mieux en manipuler les forces, le pouvoir aussi qui pense qu'en circonscrivant la contestation à cette région et en faisant un battage médiatique pour les autres régions il arrivera à manipuler les autres régions contre la Kabylie, simple principe du diviser pour régner.
Belaid, Azwaw se trouvait à une autre époque où d'autres valeurs primaient, nous sommes maintenant en 2011 et tout est changé, la seule façon de combattre est de s'unir, de parler le même langage, de voir le véritable ennemi du peuple, qui est l'argent du pétrole et l'égoisme qui attise les convoitises tant internes qu'externes qui s'allient, toutes régions confondues pour le soustraire à une juste distribution et cette injustice est à l'origine de tous les maux sociaux, le Dinar est devenu Dieu et les valeurs morales n'ont plus cours!
Cordialement.
Correctif: je m'adresse à Apostat Kabyle et non pas à Azwaw.
RépondreSupprimerPourquoi lorsque les Kabyles se font descendre à l'arme de guerre, les autres populations d'Algérie se contentent, au mieux, de ricaner bêtement et méchamment? Pourquoi qu'à chaque soulèvement des Kabyles pour un peu de dignité, ils ne rencontrent de la part des Âne-Gériens que ricanements, injures et condescendance ironique? C'est encore de la faute des Kabyles? Ben voyons!!!
RépondreSupprimerMaintenant, les Kabyles COMMENCENT à se réveiller, ils en ont marre de se battre pour les autres et ont donc décidé de se battre pour eux-même. Et là encore, ils ne sont pas compris ou bien "on" ne veut pas les comprendre: quand ils demandent l'autonomie, on les traite de séparatistes, sans chercher à savoir ce que ces mots veulent dire. Ils ont derrière eux les chaînes qui les relient ad vitam aeternam à la société islamo-arabique, tel d'éternels bagnards. Mais puisque les hilaliens ne peuvent pas blairer les Kabyles et inversement, l'autonomie de la Kabylie ne devrait gêner personne, non???
@apostat.
RépondreSupprimerLa logique vaudrait, effectivement, qu'ils mettent une pression terrible sur le régime pour se séparer au plus vite de la Kabylie, mais ils veulent garder la Kabylie et se débarrasser de son peuple. Ah s'ils pouvaient nous expulser de l'Algérie.
Ou plutôt nous éradiquer ou nous fondre dans leur idéologie de négation de l'individu qu'est la oumma islamiya. Nous couler dans leur mahométisme docile et servile. C'est cela, la solution finale, pour ces nouveaux nazis, ces "nazislamistes" négateurs.
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RépondreSupprimerYa si Apostat-Kabyle:
RépondreSupprimerD'abord il n'y a pas que les Kabyles qui se sont fait descendre par des armes de guerre, là où il y a eu des soulèvements, ils ont été matés d'une façon ou d'une autre.
Ensuite tu attribues des ricanements au peuple algérien et je ne sais sur quoi tu te bases pour le faire, les kabyles font je crois et jusqu'a preuve du contraire partie intégrante de ce peuple ou les brassages se font depuis la nuit des temps et font que des sudistes des nordistes des gens des steppes, de l'ouest de l'est et de l'ensemble du nord ont essaimé en Kabylie et y ont laissé une descendance de même que l'inverse est vrai, si tu te bases sur la thèses du MAK comme quoi les Kabyles sont une race à part c'est que je n'ai rien compris et que je ne suis pas près de comprendre, car malheureusement je ne suis accessible qu'a la logique. Or il semble que les derniers commentaires se fondent sur un positionnement plus sentimental que logique et de ce fait échappent au raisonnement par l'argument.
A d'autres occasions.
Évidemment que les Kabyles sont un peuple. Il y a eu brassage dans tous les coins du monde. Chez les Arabes, ce même brassage a connu des proportions extraordinairement élevées, pour autant il faut être un aliéné pour leur contester le droit de se concevoir comme peuple, je préfère ce nom que celui de RACE, car il y a UNE RACE : l'humanité. D’après la logique que vous oppose au sentimentalisme de Mr l’apostat, certains ont le droit de se brasser, se renforcer, d’autre, se brasser et se diluer ? Interrogez-vous sur votre conception d'universalisme, humanisme mais surtout le DROIT naturel pour chaque peuple à l’autodétermination; droit ratifié par l’Algérie au nom de tous ses citoyens, c'est-à-dire que ce pays à engager VOTRE honneur, parole.
RépondreSupprimerConcernant les sudistes, les nordistes, le steppistes qui se sont BRASSES en kabylie, je vous rappellerez juste un détail, ils sont originaire d’Afrique du nord, avec certainement un infime apport d'arabe et encore je doute fortement. Donc les Sudistes etc.,d’ascendance Mazighe, partant en kabylie il y a eu brassage de population d'origine mazighe.
Les seuls arguments que je vois, ici, Monsieur Azwaw, ce sont ceux de la doctrine extrémiste MAKiste qui n'a même pas d'assise en kabylie même et à laquelle je ne donne aucun crédit en ce qui me concerne. Nous laisserons donc les lecteurs juger.
RépondreSupprimerDoctrine extrémiste de...
RépondreSupprimerCet arguments éculé fut formulé au lendemain de l'apparition des classes. Depuis tout peuple, mouvement... qui lutte pour ses droits fondamentaux est l'extrémiste de "quelqu'un". Bien souvent, ce "quelqu'un" tient à sa situation de dominant.
Quant aux lecteurs, ils n’ont pas une vision monolithique.
Quelle est votre proposition pour la kabylie ?
Je n'ai formulé aucun argument, j'ai juste fait un constat. Les dominants en Algérie, se recrutent parmi les éléments de toutes les régions, Ouyahia et Toufik sont tout ce qu'il y a de Kabyles.
RépondreSupprimerLes dominés ce sont tous les algériens et une quelconque propposition ne peut concerner que la région kabyle, ou la région oranaise ou celle des Ouled Nail ou des chaouis, même si ces régions ont des spécifités, c'est l'indépendance de l'ALgérie qui a été confisquée en 1962 et qu'il faudra recouvrer.
Certes les lecteurs n'ont pas une vision monolithique, mais le courant MAKiste n'a presque pas d'assiste populaire et on veut persuader les gens qu'il existe fortement.
Vous n'arrivez toujours pas à comprendre le mouvement de fond qui travaille la kabylie. Vous n’arrivez pas à comprendre que les crimes contre l’humanité perpétrés en Kabyles en 2001 ; vous n’arrivez pas à comprendre que le silence assourdissant des Algériens ont complètement changé la donne politique en Kabylie.
RépondreSupprimerVous n’arrivez toujours pas à comprendre que le Mak est un rempart, une digue, si elle cède…
Le Mak, après la kabylie, il se développe partout sur le territoire algérien… Ce mouvement est un éclaireur, en effet je garde espoir qu'un jour les algériens comprendront que le meilleur systéme pour eux, c'est le fédéralisme.
Pour les crimes, oui je sais que TOUS les Algériens en sont victimes et ce tous les jours. Mais ce qui s’est passait en 2001, le silence ou les élans de joie…
Je n’ai jamais prétendu qu’il y a pas de kabyles au pouvoir. Les seigneurs féodaux ont toujours, d'abord saigné à blanc LEUR PROPRE PEUPLE.
Rassurez vous, j'ai tout compris. Mais je voulais être sûr.
RépondreSupprimerVous dites:
"Le Mak, après la kabylie, il se développe partout sur le territoire algérien… Ce mouvement est un éclaireur, en effet je garde espoir qu'un jour les algériens comprendront que le meilleur systéme pour eux, c'est le fédéralisme".
Cela a le mérite de la clarté, on comprend maintenant que votre position est partisane et s'apparente au MAK. Mais comme je l'ai dit déjà, en Kabylie le MAK n'a pas d'assise et de ce fait il ne peut ni servir de digue contre quelque chose, car une digue doit exister et surtout être solide, ni même permettre de réver à un fédéralisme quelconque, à l'égard duquel d'ailleurs aucune personne sensée ne saurait s'opposer, il ne s'agit pas de déterminer la forme de gouvernement, décentralisation administrative ou politique, mais le contenu démocratique, car quelle que soit la forme la démocratie peut s'exprimer ou être réprimée et donc le fédéralisme n'est pas une recette miracle.