A) Une histoire qui fascine
Les hypothèses concernant l'Atlantide sont innombrables, pourtant il ne pourrait s'agir que d'une simple légende. On a situé cette légende un peu partout dans le monde: de Santorin à … l’Australie, en passant par l’Afrique du Sud, les Andes, Bimini et les Açores. C'est dire si l’on a écrit sur le sujet, bien souvent en partant d’indices complètement farfelus! D'autres y mélangent les légendes de d’Antinéa, la Tin-Hinan des Imazighen, avec celles de KonTiki Viracocha et de Quetzalcoatl ou bien nous parlent d’Hyper-Borée. Bref, des milliers et des milliers de personnes, pas toujours des scientifiques, se sont attachés à cette histoire et nous ont laissé des récits et des conclusions pas toujours crédibles et parfois même délirantes. Pour ce qui ne pourrait être finalement qu'un simple récit allégorique ?
La fascination actuelle pour l’Atlantide commence en 1912, par une vaste supercherie : Paul Schliemann, petit-fils d’Heinrich Schliemann, le découvreur de la fameuse Troie de l’Iliade. Il déclare avoir retrouvé, parmi les affaires de son grand-père, un plat en métal portant une inscription en phénicien : « Don du Roi de l’Atlantide, Cronos ». Le coup d’envoi d’une formidable quête commence. C‘est véritablement une course folle à travers toute la planète, à la recherche de ce continent disparu. D’autant qu’il semble bien acquis que ce continent ait bien existé : 2 manuscrits, l’un au Musée de Londres et l’autre conservé dans un monastère tibétain et datant tous deux de plus de 4 000 ans, l’évoquent clairement.
B) L’origine : le récit de Platon
Tout démarre avec un récit assez court, qui prendrait à peine une vingtaines de pages d’un livre de poche. Un récit qu’on doit au grand Platon. Le philosophe est adepte de l’allégorie, ses récits regorgent de symboles. Sachant cela de Platon, le doute s’installe : nous aurait-il livré un paradigme, sa propre vision d’un monde idéal et parfait ? A-t-il voulu simplement nous donner une leçon de morale ? Il nous le dit lui-même : « Ce récit, qui repose sur une ancienne tradition, est une histoire très étrange, mais certainement vraie ». Il ajoute : « le fait qu’il ne s’agisse pas d’une fiction mais d’une histoire vraie est d’un intérêt capital ». Il nous révèle également qu’il n’est pas l’auteur de « cette histoire véridique » et qu’il la tient de Critias, son oncle, tous deux élèves de Socrate. Critias la tenait lui-même de son grand-père Dropidès qui la tenait du génial Solon. La parole de cet immense législateur ne peut pas être mise en doute, il a une réputation bien établie d’intégrité et d’honnêteté. Le dernier doute semble donc levé ? Pas tout-à-fait, puisque Solon nous dit que l’histoire lui a été confiée à Saïs, l’antique cité du delta du Nil, par des prêtres égyptiens de la déesse Neith. Selon eux, cette histoire se serait déroulée 6 000 ans auparavant, sur « l’île de l’Atlantide ». Voila donc l’unique indice : les Egyptiens connaissaient l’existence des Atlantes, et en bons scribes méticuleux, ils en avaient conservé le récit, alors que les Grecs avaient tout oublié.
Mais Platon n’a pas fait que reproduire scrupuleusement le récit de Solon, il l’a aménagé à sa manière de philosophe pour en faire une bonne leçon de morale, adressées à Athènes. Son histoire n’a donc pas la rigueur d’un récit historique, ce n’est d’ailleurs pas le style du bonhomme. Mais est-elle pour autant une simple allégorie ? C’est aujourd’hui la conclusion qui est le plus souvent retenue par les scientifiques.
C) Localisations
Localisations de l’Atlantide : Açores, Santorin, Crète, Sardaigne, au large de Chypre, Pays Basque, mer du Nord, Suède, Islande, Egypte, Libye, Tunisie, Sahara, Maroc, Afrique du Sud, Gibraltar, Pays Basque, Suède, Spitzberg norvégien, Groenland, Sibérie, Caucase, mer Noire, mer de Marmara, île de Socotra, désert de Gobi, Tibet, Chine, Inde, Ceylan, Pacifique, Andes péruviennes et boliviennes, Amazonie, Mexique, Etas-Unis, Haïti, Bimini, jusqu’en Antarctique, et bien sûr l’Atlantique. Et bien d’autres lieux encore. On y a aussi collé pour faire bon poids quelques uns des mystères non résolus (Stonehenge, les statues-menhirs de Corse, la Puerta del Sol de Tiahuanaco, les Lignes de Nazca, le Chandelier des Andes), on a volontairement ou non confondu la Thula (ou Tula) des Olmèques avec la mythique Thulé hyperboréenne. Pour finir, on a même envisagé des hypothèses extraterrestres. Et une fois de plus, les Histoires andines, mexicaines et égyptiennes ont allègrement été mélangées, dans un esprit pas toujours très scientifique.
Tout cela nous donne un mythe qui ne prouve qu’une chose : l’imagination n’a pas de limites.
D) Nombre d’ouvrage sur l’Atlantide : entre 20 000 et 25 000.
E) Citation :
"En ce temps-là, on pouvait traverser cette mer Atlantique. Elle avait une île, devant ce passage que vous appelez les colonnes d’Hercule. Cette île était plus grande que la Libye et l’Asie réunies".
"[…] Or, dans cette île d’Atlantide, des rois avaient formé un empire grand et merveilleux".
Extrait de : Timée (Platon).
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