Des femmes contre l'islam
Mina Ahadi
http://noislam.wordpress.com/Texte plus que jamais d'actualité.
Des apostats s’organisent
mai 1, 2007 — Martine
L’Iranienne Mina Ahadi, présidente et cofondatrice du Conseil central des ex-musulmans : «Il faut briser les tabous». Pour protester contre l’intrusion des lois islamiques dans la société allemande et attirer l’attention des pouvoirs publics sur les dangers qu’elles y voient, plusieurs dizaines de personnes d’origine musulmane ont organisé en janvier 2007 un «Conseil central des ex-musulmans» au cours duquel elles ont renié leur religion et rendu leur acte public. «Notre action peut sembler provocatrice, mais pour nous, c’est la seule façon de nous faire entendre et d’attirer l’attention des responsables politiques», affirme la présidente et cofondatrice de ce Conseil, l’Iranienne Mina Ahadi.
«Nous avons abjuré» est un mouvement à l’image de sa principale animatrice : Mina Ahadi. Actif, déterminé et ferme dans ses convictions «pour réveiller la conscience de ceux qui n’ont jamais été confrontés réellement aux dangers que représente l’intrusion de l’islam dans la vie politique et sociale». Mina Ahadi, cette femme de 50 ans, d’origine iranienne, se dit «outrée» de constater que l’islam s’impose chaque jour davantage à la société allemande et dénonce «l’intolérable indulgence» des pouvoirs publics face à ce péril, au nom de la relativité culturelle. Comme, pour elle, cette attitude est «inacceptable dans un pays laïc européen», elle ne manque pas une occasion de dénoncer à la fois les pratiques et traditions islamiques et la position «bienveillante» du gouvernement allemand vis-à-vis de celles-ci.
Ainsi, avec deux de ses compagnons de lutte, la journaliste turque Arzu Toker et l’infirmier irakien Nur Jabbari, Mina Ahadi a lancé le mouvement «Nous avons abjuré». Un mouvement qui fait référence à la lutte des féministes en Allemagne dans les années soixante-dix : «Nous avons avorté». Et pour donner un poids encore plus important à sa cause, face au «Conseil central des musulmans d’Allemagne», une association très puissante au sein de la société allemande, cette militante des droits de l’homme a créé avec une quarantaine de personnes «le Conseil central des ex-musulmans», avec l’objectif de «lutter contre les dogmes et les lois de l’islam et surtout leur propagation périlleuse dans la société allemande».
«Réveiller les consciences»
Il faut dire que les exemples ne manquent pas, en Allemagne, pour lui donner raison. Au début de l’année 2007, une juge de Francfort, en faisant référence au Coran, refuse d’accorder le divorce à une femme musulmane victime de violences conjugales. En 2005, trois hommes combinent le meurtre de leur jeune sœur pour protéger leur «honneur». Deux d’entre eux sont acquittés, le troisième s’en sort avec moins de dix ans de prison. «Assez !», crie l’activiste. «Il faut mettre un terme à ces actes barbares». En 2006, le gouvernement allemand organise une conférence pour discuter avec les mouvements islamistes des problèmes des réfugiés et des immigrés, ce qui constitue, pour Mina Ahadi «un scandale». «Comment un gouvernement européen et laïc, s’interroge-t-elle, peut-il permettre à une religion de s’ingérer de cette manière dans la vie de tous les jours de ses citoyens ? Il faut arrêter la construction massive des mosquées, le port du voile par des écolières, les crimes ‘d’honneur’. Il faut réveiller les consciences contre les dangers que représente l’islam».
Mina Ahadi connaît bien «ces dangers» pour les avoir vécus. Quand, en 1979, la révolution islamique se produit dans son pays, l’Iran, alors jeune mariée et étudiante en médecine, elle refuse de porter le voile et se voit renvoyée de l’université de Tabriz où elle faisait ses études. Elle est engagée, en compagnie de son mari, dans un mouvement d’extrême gauche. Son époux est arrêté puis exécuté. Clandestine, elle rejoint le Parti communiste iranien basé au Kurdistan. Elle y reste pendant dix ans et travaille pour la radio du parti. «Notre camp était tout près de Halabja. Le jour où l’armée irakienne a bombardé la ville, notre radio a été touchée et on a perdu 32 membres de notre parti. Saddam Hussein a déclaré que notre radio ne constituait pas la cible. Mais quelle différence ? Nous avions perdu nos amis», raconte la militante.
En 1990, elle se réfugie en Autriche et, un an plus tard, s’installe en Allemagne où elle poursuit sa lutte contre ce qu’elle n’hésite pas à qualifier de «tyrannie de la religion musulmane». Une religion qui «n’est pas réformable», insiste-t-elle.
«Briser les tabous»
Wir haben abgeschoworen ! : Nous avons abjuré ! Dès que l’existence du «Conseil central des ex-musulmans» a été rendue publique, des menaces de mort anonymes se sont multipliées à son encontre. Depuis ce jour, Mina Ahadi vit, en permanence, sous surveillance policière. Mais elle mène avec la même opiniâtreté son combat pour attirer l’attention des autorités et des institutions allemandes sur «les souffrances et les injustices que subissent les musulmans et surtout les musulmanes de par leur propre religion et au sein de leur propre communauté». Entretiens avec les médias nationaux et internationaux, organisation de conférences et de débats, contacts avec les associations de défense des droits de l’homme et des organisations féministes… «tous les moyens sont bons pour se faire connaître et propager ses idées ». Elle tente de répandre le mouvement dans toute l’Europe et au-delà, et s’active pour recevoir le soutien de personnalités comme Salman Rushdie, Ibn Warraq ou encore Taslima Nasreen qui s’est montrée «très intéressée par cette initiative».
Lancé fin janvier 2007, à Cologne, par quelques dizaines de personnes, le «Conseil central des ex-musulmans» compte aujourd’hui, moins de trois mois après sa création, plus de 400 membres pour la plupart originaires des pays musulmans (Iran, Irak, Turquie, Afghanistan, Maroc, Mauritanie…) mais aussi des adhérents d’origine européenne et non musulmane. Bien évidemment, ces derniers ne sont pas exposés aux mêmes risques. Car pour l’islam, une personne née d’un père musulman reste musulmane toute sa vie et ne pourra ni changer de religion ni la renier. Dans le cas contraire la charia la condamne à la peine capitale.
Alors, est-ce qu’on a peur quand on a abjuré et reçu des menaces de mort ? La question est balayée d’un revers de la main : «Plus on en parle, plus on véhicule nos idées. Plus on est connu, mieux on est protégé. Les islamistes ne peuvent pas tuer tout le monde. De toutes les façons, il faut briser les tabous.»
«Nous avons abjuré» est un mouvement à l’image de sa principale animatrice : Mina Ahadi. Actif, déterminé et ferme dans ses convictions «pour réveiller la conscience de ceux qui n’ont jamais été confrontés réellement aux dangers que représente l’intrusion de l’islam dans la vie politique et sociale». Mina Ahadi, cette femme de 50 ans, d’origine iranienne, se dit «outrée» de constater que l’islam s’impose chaque jour davantage à la société allemande et dénonce «l’intolérable indulgence» des pouvoirs publics face à ce péril, au nom de la relativité culturelle. Comme, pour elle, cette attitude est «inacceptable dans un pays laïc européen», elle ne manque pas une occasion de dénoncer à la fois les pratiques et traditions islamiques et la position «bienveillante» du gouvernement allemand vis-à-vis de celles-ci.
Ainsi, avec deux de ses compagnons de lutte, la journaliste turque Arzu Toker et l’infirmier irakien Nur Jabbari, Mina Ahadi a lancé le mouvement «Nous avons abjuré». Un mouvement qui fait référence à la lutte des féministes en Allemagne dans les années soixante-dix : «Nous avons avorté». Et pour donner un poids encore plus important à sa cause, face au «Conseil central des musulmans d’Allemagne», une association très puissante au sein de la société allemande, cette militante des droits de l’homme a créé avec une quarantaine de personnes «le Conseil central des ex-musulmans», avec l’objectif de «lutter contre les dogmes et les lois de l’islam et surtout leur propagation périlleuse dans la société allemande».
«Réveiller les consciences»
Il faut dire que les exemples ne manquent pas, en Allemagne, pour lui donner raison. Au début de l’année 2007, une juge de Francfort, en faisant référence au Coran, refuse d’accorder le divorce à une femme musulmane victime de violences conjugales. En 2005, trois hommes combinent le meurtre de leur jeune sœur pour protéger leur «honneur». Deux d’entre eux sont acquittés, le troisième s’en sort avec moins de dix ans de prison. «Assez !», crie l’activiste. «Il faut mettre un terme à ces actes barbares». En 2006, le gouvernement allemand organise une conférence pour discuter avec les mouvements islamistes des problèmes des réfugiés et des immigrés, ce qui constitue, pour Mina Ahadi «un scandale». «Comment un gouvernement européen et laïc, s’interroge-t-elle, peut-il permettre à une religion de s’ingérer de cette manière dans la vie de tous les jours de ses citoyens ? Il faut arrêter la construction massive des mosquées, le port du voile par des écolières, les crimes ‘d’honneur’. Il faut réveiller les consciences contre les dangers que représente l’islam».
Mina Ahadi connaît bien «ces dangers» pour les avoir vécus. Quand, en 1979, la révolution islamique se produit dans son pays, l’Iran, alors jeune mariée et étudiante en médecine, elle refuse de porter le voile et se voit renvoyée de l’université de Tabriz où elle faisait ses études. Elle est engagée, en compagnie de son mari, dans un mouvement d’extrême gauche. Son époux est arrêté puis exécuté. Clandestine, elle rejoint le Parti communiste iranien basé au Kurdistan. Elle y reste pendant dix ans et travaille pour la radio du parti. «Notre camp était tout près de Halabja. Le jour où l’armée irakienne a bombardé la ville, notre radio a été touchée et on a perdu 32 membres de notre parti. Saddam Hussein a déclaré que notre radio ne constituait pas la cible. Mais quelle différence ? Nous avions perdu nos amis», raconte la militante.
En 1990, elle se réfugie en Autriche et, un an plus tard, s’installe en Allemagne où elle poursuit sa lutte contre ce qu’elle n’hésite pas à qualifier de «tyrannie de la religion musulmane». Une religion qui «n’est pas réformable», insiste-t-elle.
«Briser les tabous»
Wir haben abgeschoworen ! : Nous avons abjuré ! Dès que l’existence du «Conseil central des ex-musulmans» a été rendue publique, des menaces de mort anonymes se sont multipliées à son encontre. Depuis ce jour, Mina Ahadi vit, en permanence, sous surveillance policière. Mais elle mène avec la même opiniâtreté son combat pour attirer l’attention des autorités et des institutions allemandes sur «les souffrances et les injustices que subissent les musulmans et surtout les musulmanes de par leur propre religion et au sein de leur propre communauté». Entretiens avec les médias nationaux et internationaux, organisation de conférences et de débats, contacts avec les associations de défense des droits de l’homme et des organisations féministes… «tous les moyens sont bons pour se faire connaître et propager ses idées ». Elle tente de répandre le mouvement dans toute l’Europe et au-delà, et s’active pour recevoir le soutien de personnalités comme Salman Rushdie, Ibn Warraq ou encore Taslima Nasreen qui s’est montrée «très intéressée par cette initiative».
Lancé fin janvier 2007, à Cologne, par quelques dizaines de personnes, le «Conseil central des ex-musulmans» compte aujourd’hui, moins de trois mois après sa création, plus de 400 membres pour la plupart originaires des pays musulmans (Iran, Irak, Turquie, Afghanistan, Maroc, Mauritanie…) mais aussi des adhérents d’origine européenne et non musulmane. Bien évidemment, ces derniers ne sont pas exposés aux mêmes risques. Car pour l’islam, une personne née d’un père musulman reste musulmane toute sa vie et ne pourra ni changer de religion ni la renier. Dans le cas contraire la charia la condamne à la peine capitale.
Alors, est-ce qu’on a peur quand on a abjuré et reçu des menaces de mort ? La question est balayée d’un revers de la main : «Plus on en parle, plus on véhicule nos idées. Plus on est connu, mieux on est protégé. Les islamistes ne peuvent pas tuer tout le monde. De toutes les façons, il faut briser les tabous.»
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire