dimanche 30 décembre 2012

Des femmes contre l'islam Nyamko Sabuni

Des femmes contre l'islam
Nyamko Sabuni

http://noislam.wordpress.com/

Texte plus que jamais d'actualité.

Nyamko Sabuni, Madame la ministre



Africaine, immigrée, ministre scandinave. Sur la photo officielle du gouvernement suédois, Nyamko Sabuni est immanquable. Cette petite jeune femme d’origine congolaise, née en exil au Burundi, se retrouve aujourd’hui ministre de l’Intégration et c’est sur le terrain des idées qu’elle se situe d’emblée.
« Je ne pense pas faire mon travail très différemment de quelqu’un d’autre simplement parce que je suis noire, mais peut-être plutôt à cause de certains points de vue que j’ai (…), cela est plus déterminant », affirme-t-elle en suédois, la langue qu’elle parle en famille, en alternance avec le swahili.
Agée de 37 ans, elle a beaucoup fait parler d’elle avant d’être nommée au nouveau gouvernement de centre-droit en proposant, alors qu’elle siégeait au parlement, un ensemble de mesures pour combattre la « culture de l’honneur ».
Interdiction du port du voile pour les filles de moins de quinze ans, examen gynécologique obligatoire au collège permettant de prévenir et détecter les mutilations génitales, arrêt du financement par l’Etat des écoles religieuses et criminalisation des mariages forcés sont parmi ces propositions qui lui ont valu des critiques et même d’être qualifiée d’islamophobe.
Désormais sortie des rangs de l’opposition et à la tête d’un ministère cumulant l’Intégration et l’Egalité entre les sexes, Nyamko Sabuni, qui reçoit dans son bureau coquet et sans luxe apparent, souligne que son rôle a changé.
« J’ai joué mon rôle, j’ai initié un débat. En tant que ministre je vais appliquer la politique sur laquelle nous sommes tombés d’accord », dit-elle. La coalition qui a détrôné les sociaux-démocrates suédois aux législatives de septembre est formée de quatre partis.
Mais « je dis aussi avec honnêteté comment sont les choses : je crois toujours en ces propositions et les problèmes demeurent », lance cette femme élégante au regard franc et à l’air assuré.
En 1981, à l’âge de 12 ans, elle est arrivée en Suède avec sa mère et trois de ses cinq frères et soeurs. Là, elle a retrouvé son père, un opposant politique plusieurs fois emprisonné au Congo (actuellement République démocratique du Congo), venu dans le pays nordique grâce à Amnesty International.
« Mon père et ma mère sont immédiatement entrés dans la vie active (…) ce qui fait que pour nous, il n’y a rien eu de bizarre. Les parents travaillaient, nous allions à l’école et la vie suivait son cours », raconte la ministre dont l’intégration semble exemplaire et dépourvue de traumatisme. « Je suis très fière de mes racines, je n’ai jamais eu de problème d’identité », résume-t-elle.
A Kungsängen (20 km de Stockholm) « nous étions la seule famille d’immigrés visible », dit-elle. L’apprentissage du suédois lui a suffi pour se fondre dans son pays d’accueil.
Selon Nyamko Sabuni, le marché du travail et la société suédoise permettait dans les années 80 aux immigrés de s’intégrer plus facilement qu’actuellement. Aujourd’hui, la création d’emplois, des cours de langue adaptés et la lutte contre la discrimination sont les clés de l’intégration, estime-t-elle.
Elle reproche à la Suède d’avoir longtemps appliqué une politique d’assistanat qu’elle espère que le nouveau gouvernement va réussir à rompre.
« Pour moi, en tant que libérale, il est très important que (les gens) sachent qu’ici, ils ont des possibilités et des avantages, mais aussi des obligations et des exigences », explique cette mère de famille mariée à un Suédois.
Farouchement opposée aux pratiques culturelles ou religieuses quand elles ne respectent pas la constitution et les droits de l’Homme, Nyamko Sabuni avance qu’à l’heure actuelle, environ 100.000 filles en Suède subissent « la culture de l’honneur », une notion qui englobe pour elle les examens de virginité, le port du voile pour les petites filles, l’excision, les mariages forcés ou encore les violences physiques.
« Le plus important pour moi est que nous ayons un dialogue, un débat, et que nous décidions ensemble de ce qu’il est possible de faire », dit-elle.

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