jeudi 6 juin 2013

Le génocide au Moyen-Orient

Le sujet m trottait dans la tête depuis longtemps, je voulais en faire un article. Il a été fait pour moi, je n'ai eu qu'à le traduire (assez librement, ne m'en tenez pas rigueur)

Le génocide au Moyen-Orient

par Ralph Peters  


Nous sommes témoins d'assassinats et nos gouvernements sont complices. La destruction implacable des derniers vestiges de la civilisation judéo-chrétienne du Moyen-Orient est en bonne voie. Et nous nous taisons.



Captifs du politiquement politique, nos gouvernements semblent satisfaits face aux crises de l'immigration radicale et nos dirigeants tordent la vérité pour nier l'existence du terrorisme islamiste. Pendant ce temps, nos "alliés" du Moyen-Orient et néanmoins ennemis éradiquent des milliers d'années d'héritage juif et chrétien. Nos diplomates traitent la persécution comme une gêne mineure, et au mieux, l'ignorent totalement. 

Les exils et les boucheries ne sont pas nouvelles, mais , dans le sillage du "printemps arabe", les événements récents ont pourri la situation et donné une sorte d'habilitation aux fanatiques psychotiques, pour qui la vie humaine n'a aucune valeur. 
C'est la fin du jeu, la dernière persécution des derniers chrétiens qui  s'accrochent encore aux terres où ils ont vécu pendant 2000 ans. Sauf pour Israël et d'autres exceptions ailleurs, très rares, les Juifs sont déjà partis et ont quitté les terres qui les ont nourri depuis les premières années de leur foi.

Il ya mille ans, il y avait plus de chrétiens au Moyen-Orient qu'en Europe, et les communautés juives ont prospéré entre le Nil et le Tigre. Il y a encore un siècle, plus de 20% de la population de la région était chrétienne, et les Juifs ornaient encore les villes arabes avec leurs talents.

Aujourd'hui, selon les estimations, la population chrétienne de la région est à moins de 5% et est en très forte baisse - et et il ne reste plus que 9 millions de Coptes en Egypte [pour plus de 72 millions de musulmans].

Le berceau du christianisme, Bethlehem, a maintenant une majorité musulmane de près de 80% - un renversement de situation qui a coïncidé avec la décision de l'Ouest d'accueillir les terroristes palestiniens comme des "partenaires pour la paix" Il ya quelques décennies, le Liban avait une majorité chrétienne. Maintenant, avec la disparition de nombre de chrétiens, ça se passe entre les chiites du Hezbollah et les fanatiques sunnites.

Méprisée par l'occupation américaine - comme le gouvernement américain préfère flatter les extrémistes musulmans [et se plier à leurs exigences]- la population chrétienne d'Irak a chuté des deux tiers en 10 ans. Et les éléments les plus féroces de l'insurrection syrienne ne voient pas de place pour les chrétiens dans l'avenir de la Syrie. Même la Jordanie a du mal à apaiser ses propres islamistes à réprimer les activités chrétiennes.

Les Juifs, bien sûr, sont déjà loin.

Mais les pierres des églises en ruine poussent des cris, et les synagogues disparues hantent les quartiers délabrés des voisinages arabes.

Si vous lisez le Nouveau Testament ou si voue étudiez les siècles formateurs du christianisme, il y a peu de références à d'autres villes de l'ouest à part Rome. Les noms qui parsèment les épîtres de saint Paul et l'histoire de l'église sont maintenant aux mains des musulmans: Alexandrie, Damas, Tarse, Carthage, Ephèse, Nicée, Constantinople et tant d'autres. Même la Mecque et Médine étaient des cités chrétiennes et juives en plein essor avant les premières djihads.

Mais tout ce qu'ils possèdent ne suffit pas pour les fanatiques islamistes. Israël doit être effacé de la terre, et les derniers chrétiens doivent en être chassés.

C'est une vieille histoire, elle touche à sa fin. Nous linceul en est encore à nous excuser de prendre position, et même d'accepter l'absurde demande arabe à admettre que tous les échecs des musulmans sont aujourd'hui imputables aux croisades, un bref intermède où les chrétiens ont occupé une bande côtière à peine plus grande que celle d'Israël. En fait, c'était les Mongols, puis les Turcs musulmans, qui ont brisé la civilisation arabe. Et comme pour les conquêtes, les musulmans ont occupé l'Espagne en totalité ou en partie pendant 800 ans - et brutalisé les Balkans depuis un demi-millénaire. Les croisades représentent à peine "un rot".

Nous acceptons également les affirmations extravagantes qui consistent à dire que la "civilisation" arabe a sauvé les textes classiques qui ont formé notre civilisation. C'est une absurdité totale. Les hordes arabes qui éclatent depuis la stérile Arabie à partir du 7ème siècle étaient composées d'analphabètes. Ils ont conquis [l'actuel Moyen-Orient] à un moment où les belligérants empires byzantin et perse s'étaient épuisés, les nouveaux dirigeants ont constaté que les pratiques tribales ne suffisent pas à diriger les provinces. Alors, ils se sont emparés des bureaucraties existantes, composées de chrétiens et de juifs de langue grecque. Ce sont ces fonctionnaires qui ont sauvé les classiques grecs, base de la Renaissance de l'Europe - et les descendants de ces juifs et chrétiens ont conçu les plus grands momuments de l'islam.

Oui, certains dirigeants arabes sont parvenus à valoriser l'apprentissage - mais le monde arabe n'a jamais produit un Homère, un Platon, un Sophocle ou un Thucydide dont l'attrait transcende leur culture.

L'islam était une religion propagée par la guerre. L'islam ne devient "religion de paix" [très relative] qu'une fois la conquête achevée. Il est vrai que l'Islam a parfois été plus tolérant envers les minorités que les Européens, mais c'était uniquement à l'apogée de la puissance musulmane.

Il y a encore une autre illusion qui est nôtre - alors que l'islam gagne du terrain. L'islam est dans les cordes, il monte en puissance. Ce que nous avons vu dans les pogroms et génocides au cours des 150 dernières années a été la résultante d'une foi triomphante dont les pratiques et les valeurs sont à l'opposé de celles de l'époque moderne.

Considérez le Moyen-Orient d'aujourd'hui, en dehors d'Israël. Malgré l'arrivée massive de la richesse engendrée par le pétrole, il n'y a pas une université de classe mondiale. Rien qui serait de qualité ou de complexité technologique n'est fabriqué entre le Maroc et le Pakistan. Pas même l'Arabie Saoudite n'a un système de santé de premier ordre. La recherche est nulle. Les demandes de brevet sont statistiquement de zéro. Les femmes sont considérées comme des êtres inférieurs, occasionnant la perte de  la moitié du capital humain de la région. Pas une seule société arabe n'est basée sur la méritocratie. Et la corruption qui ravage tout.

Une poignée d'hôtels fastueux et des centres commerciaux ne font pas une civilisation (en particulier lorsque la marchandise est entièrement importée). Si les fanatiques islamistes réussissent dans la conduite de toutes les minorités de la région, ils se retrouveraient face à un désert humain, un terrain vague humain, un échec complet, bouillonnant de haine et de violence incontrôlable. L'auto-ségrégation des bastions islamiques serait une tragédie pour l'humanité - mais, surtout, pour les musulmans.

Les taux de natalité sont un leurre. Plus de bouches à nourrir ne sont pas sources magiques de force dans les terres de la rareté et de la pauvreté. Le Moyen-Orient est auto-destructeur, moralement fragile et chute toujours plus loin derrière un monde qui avance. Les islamistes ne peuvent même pas "réussir" leur terrorisme - aujourd'hui, nous terrorisons les terroristes [bof...]. Alors ils se vengent sur les faibles parmi eux, leurs dernières minorités.

La première vague de destruction et de massacres a commencé il y a presque un millénaire, quand le monde musulman s'est d'abord senti menacé. Mais, plus récemment, face à la prise de pouvoir de l'Ouest (grâce à la science, l'apprentissage, le travail acharné, la tolérance et l'organisation religieuse), le grinçant Empire ottoman ne pouvait pas secouer sa torpeur séculaire et se moderniser et entreprendre. 

Exaspéré par cetéchec, les Ottomans se sont tournés vesr leurs minorités les plus productives - dont les succès ont outragé les fanatiques. Depuis les années 1880 et [l'accélération des événemaants] dans les années 1890, des pogroms contre les Arméniens chrétiens ont abasourdi les témoins occidentaux. Mais les dirigeants européens ont fermé les yeux, comme nous le faisons aujourd'hui. Ainsi, au cours de la Première Guerre mondiale, les Jeunes-Turcs qui avaient pris le pouvoir ont décidé de finir le travail.

Il s'agit bien d'un génocide. Au moins un million d'Arméniens - peut-être deux fois plus - ont été systématiquement exterminés. . . mais non sans avoir été torturés, violés, affamés. L'ampleur de la boucherie était telle qu'elle a obscurci les autres génocides qui ont eu lieu durant la même période, et plus particulièrement celui des chrétiens assyriens aux mains des Turcs et autres musulmans. Les estimations des morts  assyriens sont d'un peu moins de 300.000 à un million.

Les tueries n'ont pas non plus s'arrêter là. Dans cet Irak créé par les Britanniques, les massacres de chrétiens sont réapparus entre 1933 et1961.

Les noms de ville que nous connaissons depuis les dernières guerres, comme Mossoul, Bassora ou Tikrit (la ville natale de Saddam), étaient autrefois des centres de culture chrétienne er d'apprentissage, avec des évêques, des cathédrales et des monastères célèbres.

Disparus. Et les derniers pâles fantômes, ces chrétiens s'accrochant à leurs maisons plus qu'à leur sang, savaient depuis 20 siècles, bientôt ils devront partir. Pendant ce temps, notre président [Obama] nous assure que "l'islam est une religion de paix".

Monsieur le Président, aller en Irak et prononcez ces mots dans les églises bombardées, déchirées, au milieu des tombes profanées.

Monsieur le Président, allez en Egypte et expliquez aux coptes brutalisés pourquoi votre étreinte, votre passion, pour ce gouvernement des Frères musulmans, sont "bonnes pour eux".

Ensuite, allez à Israël, Monsieur le Président, où les chrétiens pratiquent librement leur culte, et dites aux Israéliens qu'ils doivent "rendre la terre palestinienne" alors que les musulmans ont saisi leurs maisons que les juifs avait protégé depuis 3000 ans.


Expliquez aux juifs pourquoi leurs temples ont été profanés, souillés et détruits par les adeptes de cette "religion de paix".

Bien sûr, la tragédie réelle pour les Arabes au cours du dernier siècle n'a pas été la Naqba, la lutte, la course-poursuite d'Israël pour survivre aux attaques par le bloc d'armées arabes formant un arc arc autour de ce pays. La tragédie, c'est que les Arabes de plus en plus arrièrés, intolérants et indolents, tribus primitives, ont obtenu de telles richesses pétrolière et l'ont utilisé pour diffuser leur culte mortifère dans tout le monde islamique. Les intellectuels dans les grandes villes arabes n'ont jamais eu une chance.

Ma femme et moi avons passé notre lune de miel à faire un long trajet en bus à travers la Turquie, un pays pour lequel j'ai une grande, et si frustrée, affection. Tout s'est très bien déroulé, dans une magnifique hospitalité ... jusqu'à ce que nous ayons atteint l'est du pays. Le long des routes dans ce qui avait été autrefois l'Arménie (le premier royaume chrétien) villages rasés et désolés, jusque dans leurs fondements, marquent le paysage, et alternent avec les ternes villes modernes. Lorsqu'on a demandé à un Turc ce qu'étaient ces ruines, il nous a répondu par un murmure, en évitant nos regards: "Abandoné".

Ces villages n'ont pas été abandonnées. Ils ont été le site du premier grand génocide du siècle dernier. Personne ne s'est levé pour ces chrétiens qui dérangent.

Et personne ne se retrouve debout, pour les chrétiens tourmentés du Moyen-Orient aujourd'hui, ou pour la dernière poignée de Juifs ont quitté delà d'Israël.

Ici, même la poussière crie pour la justice, et nous en sommes loin.

 

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