Un historien: Obama veut-il aider à restaurer l'Empire ottoman?
Par JEROME R. CORSI
NEW YORK - Obama contribue-t-il à faire avancer un grand projet turc, avec le soutien de l'Allemagne, afin de restaurer l'Empire ottoman, le califat islamique qui contrôlait une grande partie de l'Europe du Sud, de l'Asie occidentale et de l'Afrique du Nord depuis plus de six siècles?
C'est une question posée par l'historien Robert E. Kaplan dans un article intitulé "The U.S. Helps Reconstruct the Ottoman Empire", publié cette semaine par the international policy council and think tank Gatestone. .
Kaplan, historien diplêmé de la Cornell University, spécialiste de l'Europe moderne, dit que l'histoire suggère une association possible entre la Turquie et l'Allemagne, qui voit l'influence de la Turquie comme un moyen de domination sur les musulmans à travers le monde, pour ses propres intérêts.
Il demande pourquoi le gouvernement américain "serait favorable à la promotion active des objectifs allemands", y compris la destruction de la Yougoslavie dans les années 1990 et la création d'un nouvel Empire ottoman par le "printemps arabe".
Kaplan souligne le soutien qu'affiche Obama pour les Frères musulmans, qui sont le vainqueur final des "printemps arabes" et souligne aussi le soutien américain pour les groupes radicaux islamiques "rebelles" en Libye, qui ont pourtant des liens avec al-Qaida et également le soutien actuel des groupes "rebelles" islamiques radicaux de Syriie, ralliés de la même façon a Al-Qaida.
Chacune de ces interventions militaires américaines se sont produites dans des zones qui étaient sous domination de l'empire ottoman.
Restaurer l'Empire ottoman?
Kaplan voit une similitude entre les attaques de l'ère Clinton contre les Serbes et l'hostilité de l'administration Obama à l'encontre des régimes établis en Libye et en Syrie.
Il écrit:
Depuis le milieu des années 1990, les Etats-Unis sont intervenus militairement dans plusieurs conflits armés internes en Europe et au Moyen-Orient: bombardement des Serbes et de la Serbie en soutien au régime du musulman Ibrahimovic en Bosnie en 1995, bombardement des Serbes et de la Serbie en appui des musulmans du KLA du Kosovo, bombardement contre le régime de Kadhafi en appui des rebelles, en Libye en 2010. Chaque intervention était justifiée pour les Américains par des préoccupations humanitaires: protéger les musulmans de Bosnie de Serbes génocidaires, protéger les musulmans du Kosovo des Serbes génocidaires, et protéger les Libyens contre leur dictateur sanguinaire Mouammar Kadhafi.
Kaplan fait remarquer que ni le président Clinton ni le président Obama n'ont jamais mentionné la reconstitution de l'Empire ottoman comme une justification pour une intervention militaire américaine.
Les États-Unis ont présenté d'autres raisons pour justifier leur intervenir en Serbie, y compris le désir d'acquérir une position stratégique dans les Balkans, pour vaincre le communisme en Yougoslavie, pour montrer aux musulmans du monde que les Etats-Unis ne sont pas contre eux, et pour redéfinir le rôle de l'OTAN dans l'ère post-guerre froide.
Motif récurrent
A son apogée durant les 15ème et 16ème siècles, l'Empire ottoman s'étendait de sa capitale en Turquie, aux zones à population musulmane d'Afrique du Nord, à l'Irak, aux régions côtières de la péninsule arabique et en partie aux Balkans.
Kaplan souligne que depuis les années 1990, "tous les pays d'Europe orientale et du Moyen-Orient où il y a eu intervention militaire américaine dans un conflit militaire interne ou un "printemps arabe", ont fini par mettre en place un gouvernement dominé par les islamistes, soit les Frères musulmans soit une des branches d'al-Qaida. Des faits qui collent bien avec la thèse d'un retour à la domination ottomane.
Dans ces conflits, Kaplan voit des motifs récurrents employés par Clinton et Obama pour justifier l'intervention militaire américaine.
[...] Kaplan cite un récent rapport publié par John Rosenthal dans le journal en ligne Asian Times qui révèle les rapports préparés par les services secrets allemands de la BND, attribuant le massacre de la ville de Houla le 25 mai 2012 au gouvernement syrien.
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