Les humains agissent en dépit du bon sens.

Bientôt 9 milliards d'individus sur terre.
La Terre pourra-t-elle nous supporter? Pour répondre, il faudrait commencer par recenser tout ce que l'humain a fait subir à son environnement,  et ce qu'il y a eu comme conséquences néfastes.

Extinction d'espèces animales par destruction de l'habitat, par prédation, par transmission de maladie, sans oublier la co-extinction, qui est la perte d'une espèce due à la disparition d'une autre. Dernier scandale connu et qui perdure: les batraciens. A signaler aussi que depuis 2007, il n'y a plus de dauphins de Chine.

Extinction également d'espèces végétales, au profit de notre agriculture de masse intensive. Les zones de biodiversité se réduisent comme peaux de chagrin et le dernier scandale a lieu en ce moment en Indonésie, où la forêt primaire disparaît au profit de la monoculture, celle de l'huile de palme. En Indonésie, en Malaisie, à Bornéo, à Sumatra et ailleurs, la disparition végétale entraîne aussi la disparition animale et humaine: de nombreuses tribus primitives sont victimes d'assassinats de masse de la part de milices aux ordres des financiers de l'agro-alimentaire, encouragés par les Autorités locales.

Les océans ont atteint un seuil de pollution critique. Une pollution multiple. Pollution symbolisée par cette île artificielle qui s'est formée au large de l'Alaska, un vortex d'immondices et de détritus plastiques appelé Great Pacific Garbage Patch. Mais le pire n'est pas visible, c'est la pollution chimique: au mercure, aux détergents, au dichlorodiphényl trichloroéthane ou encore au polychlorobiphényle, les fameux PCB, etc. Sans oublier les effets de Fukushima sur les eaux du Pacifique.

L'industrie de la pêche a bientôt vidé les mers et océans. On se rabat donc sur l'aquaculture, on nous assure qu'elle est respectueuse de l'environnement. Rien n'est moin sûr: de quoi donc se nourrisent ces poissons d'élevage? De poissons sauvages, pardi! Et il en faut comme dans le milieu naturel: 1 kg de poisson d'élevage nécessite de 1,2 à 5 kg de poissons, ce qui est tout-à-fait normal. Ce sont les chiffres de l'INRA.

Aujourd'hui encore, on nous dit que le nucléaire est l'avenir, c'est l'énergie bon marché. Outre les problèmes de sûreté et de sécurité (Three Mile Island , Tchernobyl et Fukushima vont, on l'espère, nous servir de leçon pour la suite), il y a un effet pervers pourtant connu et calculé, mais qu'on oublie volontairement de citer quand on fait le bilan du pour et du contre: la surveillance de nos déchets! En effet, même leur enfouissement profond ne dédouane pas d'une surveillance humaine 24h / 24, toute l'année pendant ... 3.000 générations! Ca veut dire que notre petit confort douillet d'aujourdhui va peser sur 3.000 générations de nos descendants, rien que ça. C'est au-delà de l'égoïsme, les mots n'existent pas pour qualifier ce comportement!

Des exemples comme ceux-là, on en a des dizaines, des centaines. Jusqu'à ces émissions de télé qu'on nous dit agir pour l'éveil des conscience, la protection de la planète, mais qui consistent à  filmer d'en haut, c'est beau, la Terre vu du Ciel! Vu d'avion ou d'hélico, des images qui font rêver. Et pour se donner bonne conscience, on nous dit que pour vous faire profoter de ces belles images sans impact pour notre vieille Terre, on a compensé par X arbres plantés en Afrique ou ailleurs. Comme une impression qu'on nous prend pour des demeurés inaptes au raisonnement. C'est pour moi une sournoiserie monumentale mais peut-être que je me trompe. Il y a longtemps que je ne regarde plus ce genre de propagande!

Des remèdes? Il n'y en a pas!

- Les pays émergeants nous disent: vous avez bien pourri la planète pour arriver à votre niveau de développement (sic!), on a le droit d'en faire autant! A tort ou à raison, ils revendiquent leur droit à une part de pollution.
- La baisse démographique: personne ne veut l'admettre. Les pays riches nous disent qu'il faut maintenir le taux de natalité pour maintenir le niveeau de vie et financer les retraites. Les pays émergeants et les pays pauvres n'ont pour la plupart aucun programme de planning familial. Tout le monde se fiche éperdument des conséquences, qui risquent pourtant d'être fatales à très court terme.
- Le changement des modes de vie: là encore, personne n'est prêt, il ne faut surtout pas en parler. Même en inventant des euphémismes tout neufs, bien neutres comme on sait en fabriquer tous les jours, ça ne passe pas. En effet, même s'ils sont absurdes, des mots comme "décroissance", "croissance négative" sont mal perçus. Il y a de quoi: vous imaginez une croissance qui soit le contraire de la croissance?
- Les petites mesurettes "écologiques"? La 1ère destination du papier recyclé, par exemple? Vous devinez? La Chine! Il en faut, des cartons, pour emballer les produits en toc qui nous inondent! Pour pas cher, surtout si on ferme les yeux sur le coût environnemental.

Tout est comme ainsi: cautère sur jambe de bois. Une cause essentielle: notre immobilisme. Comme si nous avions 2 ou 3 planètes de rechange. Comme si devenir des Blade Runner ne nous fait pas peur. Et on rêve qu'un jour on pourra aller polluer d'autres planètes, d'ailleurs on commencera par coloniser Mars. Car si on a su accentuer l'effet de serre sur Terre, on espère bien le créer sur Mars. Champion toute catégorie en pollution, rien ne nous arrêtera. Et après Mars, on ira ailleurs. On oublie seulement un petit détail: cet ailleurs le plus proche est à seulement à ... 5 années/lumière de notre Terre.