jeudi 10 avril 2014

Islam et châtiments corporels

Islam et châtiments corporels 


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jeudi 10 avril 2014, par Aqveyli N-Jerjer 



Les musulmans font encore dans l’hypocrisie à propos des châtiments corporels.
Entre ceux qui nient tout simplement ("ça existe pas en islam", la rengaine habituelle) et ceux qui, de manière sournoise, disent que les temps changent et qu’il faut un moratoire. Si cela vous rappelle quelque chose, c’est normal, puisque cette idée de moratoire vient du cerveau fumant de Tariq Ramadan : c’était en 2006, lors d’un "débat" qui n’en était pas un, puisque le deuxième débatteur ne connaissait rien à l’islam. Il a même tendance à protéger les musulmans, en premier lieu ses copains de l’UOIF, une organisation pro-terroriste qu’il avait promue à l’époque en tant que ministre de l’Intérieur.
Tariq Ramadan n’en est pas resté là, puisque 2 ans après, il lance ce qu’il croit être un pavé : un appel "international à un moratoire sur les châtiments corporels, la lapidation et la peine de mort dans le monde musulman". Rien de moins.
Appel resté lettre morte, pour une bonne raison : les musulmans ne veulent pas et surtout ne peuvent pas réformer quoi que ce soit. Toute tentative de modification du Coran, des tafsir (interprétations des versets) et de la sunna est un acte d’hérésie. On connait la punition de l’hérésiarque : c’est dans le meilleur des cas ... le châtiment corporel ! L’islam se mord la queue ...
J’ai souvent affaire à des gens de mauvaise foi (sans jeu de mot) qui me traitent de tous les noms parce que je dévoile tel pan de leur dogme en me disant que je ne comprends pas l’islam, je ne suis pas musulman [sic]. Outre l’absurdité de ce raisonnement et pour leur éviter toute fatigue inutile, je précise ces dispositions de jurisprudence islamique qui s’inspirent du texte coranique et qui font partie de la sunna.
La jurisprudence musulmane divise les peines en trois catégories : les peines sévères (houdoud ou hudûd), les peines de rétribution (qisas) et les peines disciplinaires (ta’zir).
  • Les peines sévères (houdoud) : elles sont "une révélation d’Allah" et constituent un devoir auquel aucun musulman ne peut échapper. Elles concernent les attaques contre l’islam, les relations hors mariages, l’adultère, la diffamation et le vol. Mais également la perturbation de l’ordre public. La sentence est coranique : "Voici quelle sera la récompense de ceux qui font la guerre à Allah et à son envoyé, et qui emploient toutes leurs forces à commettre des désordres sur la terre : vous les mettrez à mort ou vous leur ferez subir le supplice de la croix ; vous leur couperez les mains et les pieds alternés ; ils seront chassés de leur pays. L’ignominie les couvrira dans ce monde, et un châtiment cruel les attend dans l’autre" (5.33).
  • Les peines de rétribution (qisas) : également citées dans le coran, concernent les meurtres et homicides, les accidents et les blessures corporelles, elles sont bien souvent régies par le talion (coran 2.194).
  • Les peines disciplinaires (ta’zir) : peines non décrites par le Coran, laissées à l’appréciation du cadi ou du juge.
Il est à noter que pour ce dogme, la diffamation, l’adultère, le vol et la révolte contre l’ordre établi sont punis plus sévèrement que certains meurtres (je ne parle pas d’assassinats de non-musulmans ou des crimes "d’honneur", qui sont au contraire encouragés par l’islam).
Le non-musulman qui a des relations sexuelles avec une musulmane est passible de mort. Mais l’inverse est encouragé, c’est un acte de djihad qui a été pratiqué par Mahomet et ses sbires sur les femmes et fillettes butin de guerre lors des razzias…
Le prosélytisme, tentative de "détourner de l’islam", est considéré comme une "hariba", une attaque contre Allah, rien de moins. Elle fait partie des houdoud ("l’association est plus grave que le meurtre"). La punition est théoriquement la mort (2.191 - 2.193 - 2. 2.217 et 8.12), mesure qui n’est pas appliquée dans la plupart des pays musulmans. La fitna, en quelque sorte (s-taqveylith : l-fethna).
L’apostasie est quant à elle classée dans une des 2 premières catégories, suivant les écoles de jurisprudence et est généralement punie de mort, bien que le Coran n’indique aucune sanction contre l’apostat.
Le Coran et la sunna ont également défini les différentes manières d’exécuter les peines sévères et les peines de rétribution : par lapidation, par crucifixion, par pendaison, par décapitation, par égorgement, en coupant pied et main opposés ou en infligeant un certain nombre de coups de fouets ou de bâton. Les Iraniens et les Gazaouis ont innové : les premiers pratiquent la pendaison au bout d’une grue et les seconds envoient un tortionnaire traîner le condamné derrière sa Mobylette, bien souvent sur de simples soupçons, car il y a aussi cette constante qui revient souvent : la justice est plutôt expéditive pour les adeptes de Mahomet. Douceurs de la "religion d’amour, de tolérance et de paix"...

Tous les ulémas musulmans, anciens comme contemporains, sont d’accord sur l’origine incontestable des textes qui font mention de châtiments corporels. A partir de ce constat, Tariq Ramadan aura beau se tortiller dans tous les sens, sa "proposition" ne peut pas passer pour autre chose que ce qu’elle est : de la pure taquiya et une tentative d’enfumage destinée à faire se pâmer les naïfs.
Tariq Ramadan aura donc beau appeler à la "mobilisation des musulmans ordinaires à travers le monde appelant les gouvernements à décider un moratoire immédiat sur l’application des hudûd et à l’ouverture d’un vaste débat intracommunautaire" contre "l’instrumentalisation de l’islam" [sic], il ne convainc pas un seul musulman du bien-fondé de sa requête. Seul le faux-dieu Allah est habilité à changer un mot ou un signe diacritique du Coran, et il a décidé de mettre l’Ange Djibril à la retraite, il n’ a donc plus de messager à envoyer sur terre, ni à Hira ni ailleurs. Le Coran reste donc tel qu’il est, les tafsirs ont été gravés pour toujours par ibn Khatir et les hadiths par Bukhari, Muslim, Tirmidhi et consorts, y revenir est acte d’hérésiarque. On l’a vu pour d’autres sujets : l’islam n’est pas réformable et les musulmans ne tiennent pas à ce qu’il soit réformable, encore moins réformé.
L’islam est l’islam, il est et restera profondément homophobe, antisémite, anti-chrétien, génocidaire, misogyne, pédophile, en un mot : inhumain.
"La fornicatrice et le fornicateur, fouettez-les chacun de cent coups de fouet. Et ne soyez point pris de pitié pour eux dans l’exécution de la loi d’Allah - si vous croyez en Allah et au Jour dernier. Et qu’un groupe de croyants assiste à leur punition" (coran, 24.2). Sourate intitulée an-Nur, la Lumière...

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