Al-Masudi (Alī ibn al-Huseïn ibn Alī al-Masudi) est un encyclopédiste du Xème siècle, il est surnommé "l'Hérodote arabe". Il relate les "ficelles" qu'utilisaient les musulmans pour convertir, même si (presque) tout le monde sait que l'islam ne s'est propagé que par la terreur et le cimeterre (le ssif).
Ce qui s’est passé, c’est un peu ça : quand les gens se convertissaient, on leur disait :
-D’abord, vous aurez la vie sauve.
-Ca, ça nous arrange.
-Et puis vous payerez moins de taxes que les voisins.
-Tant mieux, on les déteste.
-Et puis vous pourrez leur faire du mal.
-Parfait.
-Maintenant, vous devez croire en un seul dieu.
-Pas de problème, c’est déjà le cas.
-Ah ? Bon, c’est Allah.
-Comme pour les Arabes ?
-Oui.
-Et si on accepte leur dieu, ils viendront plus nous piller ?
-Non.
-Alors, c’est bon. C’est tout ?
-Non, le prophète s’appelle Muhammad.
-Mu… quoi ? C’est quoi ce nom ?-C’est de l’arabe, il est arabe.
-Un prophète, arabe ? vous rigolez ?
-Souviens-toi du début de notre dialogue.
-D’accord, j’ai compris. J’arrête. Mais quand même…. Et qu’est-ce qu’il dit ?
-Lui, il dit rien, c’est Allah qui parle.
-Ah, alors il n’est pas prophète ?
-Si, mais ne complique pas les choses. Ce n’est déjà pas très clair pour nous. Pour simplifier, il y un livre : le Coran, qui dit tout, il y a tout dedans.
-Si on ne sait pas lire ?
-Ca ne fait rien, il faut le réciter, inutile de comprendre. Tiens prends–le, c’est cadeau. Si tu ne comprends rien, tu fais comme nous, tu fais semblant.
Je peux témoigner que la fin est véridique et que les méthodes n'ont pas bougé d'un poil: quand j'étais gamin, on a essayé pendant 2 ans de faire entrer le coran de force dans ma petite caboche, comme à tous les garçons en âge d'être scolarisés (les filles y ont échappé, parfois la mysogynie a du bon). Sans comprendre un traître mot d'arabe, et quand l'un d'entre nous demandait des explications au cheikh (professeur ou maître, le mot "imam" n'était pas encore à la mode), sa réponse était invariable: "Ghar-ken a mmi, ghar!" ("Lis, mon fils, lis"). On n'était d'ailleurs pas les seuls à ne rien connaitre de l'arabe dans ce village haut perché du Djurdjura (Jerjer): à part les hommes qui ont dû quitter le village pour aller gagner leur pitance en ville (à Tizi-Ouzou ou Alger) et qui en ont appris les rudiments, personne ne comprenait rien à cette langue, sauf pour quelques formules et injures.
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