1er jour : Arrivée à Caracas, puis Caracas – Lima, par la Cie Star Peru. Lima, Petite balade en ville, où trône la statue de … Francisco Pizzaro !
2ème jour : liaison Lima / Cusco par la Cie Taca Peru, visite de Cusco : place San Blas, rue Hatun Rumiyoc (La Pierre aux 12 angles), La Plaza de Armas dénommée Huacaypata (Place du Guerrier) au temps des Incas, l'église de la Compagnie de Jésus, montée vers la citadelle-forteresse de Saqsayhuaman. Retour à San Blas, « le Quartier des artisans ». Nuit à l’hôtel Tupac Amaru. De ma chambre, je domine tout Cusco : le Nombril du Monde, rien que ça !
3ème jour : visite de Cusco. D’abord, la Cathédrale, entre-aperçue la veille : une façade renaissance très riche de granit rouge, rien comparé à ce qui nous attend à l’intérieur ! Le triomphe du baroque, l’apogée du plataresque ! Des pièces d’orfèvrerie parmi les plus importantes de l’art colonial péruvien, des peintures de la fameuse école de Cusco, des retables d’une extrême finesse, des autels en bois très finement ciselés. Une merveille. Deux petites chapelles auxiliaires, dont l’une, Iglesia del Triunfo, fut en réalité la première cathédrale de Cusco. La seule nuance (mais de taille !) à toutes ces merveilles a été d’apprendre qu’elles furent réalisées sur l’ancien Palais de l’Inca, l’Empereur Wiracocha. La visite se poursuit par l’Eglise de la Compania, un exemple de baroque colonial sud-américain, puis par le Couvent de la Merced, très beau cloître renaissance-baroque, des belles stalles, de nombreuses sculptures, toujours le style plataresque, un ostensoir en or et pierres précieuses de 1,4 m pesant 22 kg. Déjeuner dans un petit resto place San Blas, tenu par un … Français. Beaucoup d’Européens, à Cusco, surtout des Suisses, des Allemands et des Français. La plupart ont découvert le pays en touristes et en sont tombés amoureux, ils ont rompu leurs attaches avec la Vieille Europe pour s’installer ici. Comme je les comprend !!! L’après-midi se poursuit tranquillement par la visite de Koricancha, « site de l’or », consacré au culte du Soleil. Ses murs étaient recouverts de feuilles d’or. Détruit par les sbires de Pizzare, ses soubassements ont servi à l’édification du couvent Santo Domingo. Retour au quartier San Blas et à l’hôtel. De tout le groupe, je suis le SEUL qui ressent encore les effets du « soroche », le mal d’altitude. Pour amoindrir cette gêne, la patronne de l’hôtel a donné des consignes : tous les matins, on me prépare une bouteille thermos pleine d’infusion de feuilles de coca. Un exemple parmi des milliers de la sollicitude des Quetchuas envers leurs hôtes, j’ai rarement vu un peuple d’une telle gentillesse, d’un tel désintéressement et d’une telle sensibilité.
4ème jour : Maras et ses fameuses salines d’où on a une belle vue en contrebas sur la Valle Sacrado, la Vallée Sacrée des Incas. Puis, direction Moray et le laboratoire agricole inca. Retour à l’hôtel Amaru et au quartier San Blas.
5ème jour : Ollantaytambo et sa forteresse faite de gigantesques blocs de porphyre rouge assemblés avec une telle précision qu’on ne peut y faire pénétrer une lame de couteau. Encore de très belles vues sur la Vallée Sacrée. En contrebas de la forteresse, le village très coloré et sa fontaine, le « Bain de la Princesse ». Ensuite, direction Chinchero, son marché et sa magnifique petite église, visite chez l’habitant. Les métiers à tisser quetchuas sont exactement comme ceux q’utilisait ma grand-mère au fin fond de la Kabylie ! Retour à Cusco.
6ème jour : Pisac, son marché aussi coloré que celui de Chinchero, en plus grand, ses terrasses de culture. Belles vues sur la Valle Sacrado. Visite des ruines, réparties en 4 groupes : l’Intihuatana, le Pisaqa, le Qallaqasa et le Qinchiracay. Journée chargée : retour à Cusco puis départ vers Aguas Calientès dans la soirée, par le train le plus lent et le plus cher du monde, le train bleu de Péru Rail. La sortie de Cusco est si raide qu’il doit faire des zig-zag pour gravir la pente, ce qui constitue une autres des innombrables curiosités que recèle ce pays hors du commun. Soirée très animée au restaurant où se produit le groupe Allpa Machupicchu . On finit la soirée très, très tard ! Avec tout le groupe (9) et notre guide Julio César, avec le patron, sa femme et la serveuse, à siroter et manger des produits français que j’avais emmené avec moi : une bouteille de Pinot des Charentes, des calissons, du nougat et des palets bretons. Inoubliable. Chants et danses de tous les pays, dans un mélange de langues indescriptible : des chants en italien, espagnol, français, quetchua, anglais… ensuite, chacun a voulu s’essayer à la flûte de pan, avec des résultats proches de la catastrophe. Nuit (très courte) à l’hôtel Sumaq Machu Picchu.
7ème jour, très tôt, direction le Machu Picchu, la Montagne Vieille. Montée en minibus, arrivée au sanctuaire sous le brouillard qui va vite se dissiper pour laisser une vue splendide sur le site le plus célèbre du Pérou. Visite du site qui dure presque toute la matinée, puis quartier libre. Retarder la descente vers Aguas Calientès et profiter au maximum : montée d’abord vers l’Intipuntu, la Porte du Soleil, unique accès du temps de l’Inca. Puis, retour au site pour une grimpette très difficile (on vous fait signer une décharge de responsabilité !) vers le Wayna Picchu (la Montagne Jeune). Il faut se résoudre, descente vers Aguas Calientès où ceux qui ont encore la force peuvent aller se baigner à la source située en périphérie du village (encore une petite grimpette assez raide !) d’où sortent des eaux chaudes sulfureuses et boueuses. Très relaxant.
8ème jour : visite du petit village de Andahuaylillas, sa grande Plazza de Armas où trône un gigantesque pisonay recouvert de ses belles fleurs rouges. Chaque ville, chaque village du Pérou possède sa Plaza de Armas, c’est une constante inévitable ! Visite d’un petit musée où l’on découvre entre autres diverses variétés de maïs, les crânes allongés, pratique très courante qui consistait à enserrer les crânes des enfants ou des nouveau-nés pour leur donner cette forme, les restes d’une momie, les techniques d’irrigation, … Visite d’une des plus belles petites églises du Pérou (du monde ?), San Pedro de Andahuaylillas, surnommée à juste titre « la Petite Chapelle Sixtine des Andes » et où l’école cusquéienne donne toute l’étendue de son savoir-faire et de sa maîtrise, peut-être plus que ce qu’on peut en voir dans la cathédrale de Cusco qui ne manque pourtant pas de richesses. L’intérieur est tout simplement indescriptible, pas un seul millimètre-carré n’échappe à cette profusion de décors, de peintures, de sculptures, dans une dominante dorée. Ensuite, visite de Pikillacta, vestiges de ce qui fut l’apogée de la culture Wari, un grand centre urbain construit sur une colline qui domine la très belle Laguna de Lucre.
9ème jour : départ en autocar, direction Puno et le Titicaca, en passant par Raqchi et le temple de Viracocha, le col de la Raya, une autre Histoire et une autre aventure.
Tout ça pour vous inciter à aller y faire un tour, mais surtout pour vous dire que j’en ai gros sur la patate : plus de 680 photos et 3 heures de film partis, emportés par une SIMPLE PANNE D'ORDINATEUR, seuls des experts comme ceux du BEA pourraient éventuellement les récupérer ! Je n’ai RIEN sauvegardé, je me sens bête à BROUTER ! Bêêêêêêhh!!!
L’inconsolable aqveyli.
vendredi 13 avril 2012
vendredi 6 avril 2012
Benoîte Groult: autobiographie d'une grande dame.
Benoîte Groult, une grande figure de notre époque. Elle aurait pu se complaire dans une vie bourgeoise bien tranquille, elle a fait de sa vie une longue marche dans la lutte pour la libération des femmes. Libérer les femmes des jougs coutumiers, politique, psychologiques, religieux ... qui les emprisonnaient et les emprisonnent encore. Car les vieux carcans idéologiques ont encore une assise très forte, partout dans le monde. Et plus particulièrement dans le monde musulman. Le passage que je vous livre, un entretien avec Josyane Savigneau, a trait à cette pratique horrible et inhumaine héritée de cette énorme supercherie planétaire qu'est l'islam, qu'il a lui-même hérité de pratiques sauvages d'un autre âge: l'excision. Si la réserve naturelle de Benoîte Groult l'empêche de s'en prendre de manière directe à la secte mahométane, elle nous parle avec son coeur et ses tripes de cette torture sortie tout droit du cerveau malade d'un guru psychopathe dont une des obsessions récurrentes, avec la haine des Juifs, est l'abaissement de la femme pour en faire juste un objet sexuel au service exclusif du mâle dominant, hissant à un degré inouï le dédain vis-à-vis des femmes, les rabaissant au rang d'animal et soupçonnées de toutes les tares et de tous les vices de la terre, uniquement parce qu'elles sont FEMMES.
Elle n'oublie pas non plus de s'en prendre aux « blancs » et à ceux qu'elle appelle « les prétendus sociologues » qui ferment les yeux pour ne pas voir les horreurs, en se persuadant hypocritement qu'ils ne doivent pas interférer dans « les coutumes des autres ». Même dans les situations les plus insupportables, Benoîte Groult sait nous gratifier aussi de sa petite pointe d'humour rafraîchissante. Un très grand merci, Madame!
Quelques extraits, qui vonr rappeler des souvenirs à mes amis norvégiens Jug Urten et Kaci Hamadi.
« [...] En fait, si j'ai voulu aborder ce problème, c'est parce que le monde des femmes, en Afrique et dans les pays arabes, c'était, c'est encore le monde du silence. On trouvait bien de-ci de-là quelques reportages de journalistes ou d'« explorateurs » sur ce qu'ils qualifient de « pittoresque coutume ». Mais le souffrance, l'asservissement physique et moral que représente cette pratique étaient toujours passés sous silence.
Je me souviens d'avoir lu à l'époque, dans une luxueuse revue d'Air France, la description d'une de ces « cérémonies d'initiation » en Haute-Volta (qui ne s'appelait pas encore Burkina-Faso), affirmant sérieusement que l'opération avait pour but de « parfaire la féminité des adolescentes ». En somme, on accroîtrait la féminité en rasant un organe spécifiquement féminin! Suivait un article où le même journaliste s'indignait du scandale des pauvres chiens abandonnés chaque été en France. Et personne ne s'interrogeait sur le scandale des enfants mutilés, car personne ne se souciait d'aborder un sujet aussi dérangeant et ... indécent!
Il est inexact de dire que les journalistes et les anthropologues étaient indifférents. C'est pire: ils étaient méfiants. S'ils se défendaient de toute compassion, de toute dénonciation de cette coutume, c'est que partout les hommes ont eu peur de toucher au rapport Hommes/Femmes. Là-bas, sous prétexte de respecter les coutumes; ici, parce qu'eux-mêmes n'ont pas réglé leur contentieux avec les femmes. Beaucoup de faits scandaleux sont ainsi restés ignorés, grâce à une immense conspiration du silence. On pense au viol, si longtemps nié ou dont on rejetait la responsabilité sur la victime; à l'inceste, aux femmes battues, à la pédophilie, etc. « Le silence est la forme la plus civilisée du génocide », écrivait Régis Debré dans Le Pouvoir intellectuel en France (1).
Plus subtile et plus néfaste encore a été l'argumentation des ethnologues qui furent cités comme témoins dans les affaires d'excision ayant entraîné la mort d'enfants dont a eu à connaître la justice française. Leurs arguments – respect des traditions locales, droit à la différence culturelle – ont conduit les juges, au début, à acquitter les prévenus. Pourtant, cette conception qui se targuait de respecter les ethnies (au point d'avoir été admise dans un premier temps par SOS-Racisme), conduisait à des dérives inquiétantes: l'idée que les droits humains puissent varier selon le sexe, la race ou la religion est, comme l'apartheid, une forme de racisme. Ce fameux DROIT à la différence était, pour les femmes mutilées, un DEVOIR de différence, le contraire d'une liberté. Si l'on considère les petites filles africaines comme égales aux nôtres, on doit les protéger également, quelle que soit leur couleur, contre toute atteinte à leur intégrité corporelle, et contre toute forme de torture (Article 3 de la Convention européenne des droits et les libertés fondamentales).
D'ailleurs, ce prétendu respect des traditions africaines, même les plus nocives, n'étouffaient les scrupules de personnes quand il s'agissait d'imposer aux peuples d'Afrique des « valeurs » autrement moins humanistes, telles que l'économie de marché, la monoculture aux dépens des cultures vivrières ou l'urbanisation à outrance.
Par une sorte de culpabilité d'anciens colonialistes, ce que Pascal Bruckner appelait « le sanglot de l'homme blanc », certains sociologues ou prétendus tels, ont même été plus loin. « L'exérèse génitale », comme ils disent sans frémir, aurait son intitulé: « L'enfant des pays civilisés, ignorant ce cheminement, semble avoir beaucoup de mal à franchir les diverses étapes de son existence. Loin d'aliéner l'individu, l'initiation l'aide donc à franchir les stades de son évolution sans heurts et sans refoulements. » (Robert Arnaud).
A signaler à nos thérapeutes: la clitoridectomie, facteur de santé mentale! Il faut préciser que sur ces cent millions de femmes et de petites filles mutilées, dans près d'un quart des cas, l'excision se double d'une garantie supplémentaire: l'infibulation ou « circoncision pharaonique (2) ». Elle consiste en l'arrachement des petites et grandes lèvres et la suture du sexe, aboutissant à une monstruosité anatomique, un espace lisse marqué d'un bourrelet cicatriciel rigide, ne laissant qu'un orifice unique et minuscule pour le passage de l'urine et du sang menstruel. On imagine les douleurs pendant la cicatrisation, les jambes liées durant trois semaines pour assurer la soudure du sexe; les douleurs lors des règles et lors de la pénétration par l'époux au soir des noces. Et les douleurs lors des accouchements, qui nécessitent une réouverture de la vulve puis une nouvelle suture pour assurer au mari un organe « propre ». J'ai assisté, avec Micheline Pelletier-Lattès, lors d'un reportage à Djibouti pour F Magazine, à cette terrible intervention. La toute jeune épouse – elle avait quinze ans – accouchait pour la première fois, mais elle pria l'obstétricien de la recoudre « bien serré » après l'accouchement, selon le désir de son mari. Le médecin de l'hôpital de Djibouti, un Français, se résigna à ce bouclage, sachant bien que la polygamie, les mauvais traitements ou la répudiation sanctionneraient toute insubordination.
Toute la vie sexuelle des femmes se déroulera ainsi, sous le signe du couteau ou de la lame de rasoir, « l'absurde clitoris », organe inutile à la reproduction et sans intérêt pour le plaisir du mari, ayant été effacé. Visiblement, il ne s'agit plus là d'une « initiation », mais d'une fixation masculine démentielle sur le sexe féminin qu'il importe de réduire à sa plus simple expression.
Les ratages opératoires, tels qu'hémorragies, septicémies, tétanos, fistules, faisant communiquer l'urètre avec le rectum et transformant la victime en infirme à vie, ne sont pas rares. Mais ils ne pèsent rien au regard du but recherché: « Calmer le tempérament de nos négresses » (dixit Yambo Ouologuem, malien licencié en philosophie et auteur du Devoir de violence). Il est vrai que cette pratique est souvent déclarée illégale aujourd'hui, mais elle a été recommandée, lors de l'indépendance, par de nombreux pays. Jomo Kenyatta, par exemple, en prenant le pouvoir, l'a rétablie le jour même de l'indépendance du Kenya.
(Josyane Savigneau) : - Vous avez résumé dans un paragraphe d'Ainsi soit-elle, toute l'horreur ressentie en découvrant cette torture: « On a mal au c... n'est-ce pas, quand on lit çà? On a mal au coeur de soi-même, on a mal à sa dignité d'être humain, on a mal pour toutes ces femmes qui nous ressemblent et qui sont détruites. Et on a mal aussi pour tous ces imbéciles d'hommes qui croient indispensable d'être supérieurs en tout et qui ont choisi pour cela la solution la plus dégradante pour les deux sexes: rabaisser l'autre. » Comment expliquez-vous qu'une coutume aussi désastreuse et aussi répandue semble n'avoir pas été dénoncée par les femmes et combattue par elles plus tôt?
- Il s'agit encore une fois de la grande conspiration du silence que nous avons évoquée. Tout se passe comme si l'oppression des femmes ne relevait pas du problème global de l'exploitation des plus faibles, mais exprimait seulement la manière qu'a chaque peuple de mettre « ses femmes » à la place qu'il leur a choisie. En fait, la société patriarcale - et elles le sont toutes – considère chaque femme comme la propriété de chaque homme, et son « champ génital », comme dit le Coran. Napoléon ne disait pas autre chose dans son Code civil! Si cette coutume a pu durer depuis tant de siècles, c'est parce que personne n'en parlait (3). Tous ceux qui savaient avaient choisi de se taire. Et que peut faire un esclave qui se croit congénitalement fait pour être esclave? [...]
1. Publié chez Ramsey, en 1979.
2. Ainsi nommée, car elle est décrite dans un papyrus trouvé en Haute-Egypte et datant de deux mille ans avant Jésus-Christ. Quatre-vingts pour cent des femmes sont infibulées au Soudan, en Ethiopie, à Djibouti, etc.
3. Le professeur Minkowski fut un des rares à apporter son concours à nos actions.
Benoîte Groult, Mon évasion, autobiographie, édition Grasset & Fasquelle, juin 2010. N° ISBN: 978-2-253-12804-5
Disponible en Livre de Poche, n° ISBN: 978-2-253-12804-2
Atlantide, simple fable géographique ?
A) Une histoire qui fascine
Les hypothèses concernant l'Atlantide sont innombrables, pourtant il ne pourrait s'agir que d'une simple légende. On a situé cette légende un peu partout dans le monde: de Santorin à … l’Australie, en passant par l’Afrique du Sud, les Andes, Bimini et les Açores. C'est dire si l’on a écrit sur le sujet, bien souvent en partant d’indices complètement farfelus! D'autres y mélangent les légendes de d’Antinéa, la Tin-Hinan des Imazighen, avec celles de KonTiki Viracocha et de Quetzalcoatl ou bien nous parlent d’Hyper-Borée. Bref, des milliers et des milliers de personnes, pas toujours des scientifiques, se sont attachés à cette histoire et nous ont laissé des récits et des conclusions pas toujours crédibles et parfois même délirantes. Pour ce qui ne pourrait être finalement qu'un simple récit allégorique ?
La fascination actuelle pour l’Atlantide commence en 1912, par une vaste supercherie : Paul Schliemann, petit-fils d’Heinrich Schliemann, le découvreur de la fameuse Troie de l’Iliade. Il déclare avoir retrouvé, parmi les affaires de son grand-père, un plat en métal portant une inscription en phénicien : « Don du Roi de l’Atlantide, Cronos ». Le coup d’envoi d’une formidable quête commence. C‘est véritablement une course folle à travers toute la planète, à la recherche de ce continent disparu. D’autant qu’il semble bien acquis que ce continent ait bien existé : 2 manuscrits, l’un au Musée de Londres et l’autre conservé dans un monastère tibétain et datant tous deux de plus de 4 000 ans, l’évoquent clairement.
B) L’origine : le récit de Platon
Tout démarre avec un récit assez court, qui prendrait à peine une vingtaines de pages d’un livre de poche. Un récit qu’on doit au grand Platon. Le philosophe est adepte de l’allégorie, ses récits regorgent de symboles. Sachant cela de Platon, le doute s’installe : nous aurait-il livré un paradigme, sa propre vision d’un monde idéal et parfait ? A-t-il voulu simplement nous donner une leçon de morale ? Il nous le dit lui-même : « Ce récit, qui repose sur une ancienne tradition, est une histoire très étrange, mais certainement vraie ». Il ajoute : « le fait qu’il ne s’agisse pas d’une fiction mais d’une histoire vraie est d’un intérêt capital ». Il nous révèle également qu’il n’est pas l’auteur de « cette histoire véridique » et qu’il la tient de Critias, son oncle, tous deux élèves de Socrate. Critias la tenait lui-même de son grand-père Dropidès qui la tenait du génial Solon. La parole de cet immense législateur ne peut pas être mise en doute, il a une réputation bien établie d’intégrité et d’honnêteté. Le dernier doute semble donc levé ? Pas tout-à-fait, puisque Solon nous dit que l’histoire lui a été confiée à Saïs, l’antique cité du delta du Nil, par des prêtres égyptiens de la déesse Neith. Selon eux, cette histoire se serait déroulée 6 000 ans auparavant, sur « l’île de l’Atlantide ». Voila donc l’unique indice : les Egyptiens connaissaient l’existence des Atlantes, et en bons scribes méticuleux, ils en avaient conservé le récit, alors que les Grecs avaient tout oublié.
Mais Platon n’a pas fait que reproduire scrupuleusement le récit de Solon, il l’a aménagé à sa manière de philosophe pour en faire une bonne leçon de morale, adressées à Athènes. Son histoire n’a donc pas la rigueur d’un récit historique, ce n’est d’ailleurs pas le style du bonhomme. Mais est-elle pour autant une simple allégorie ? C’est aujourd’hui la conclusion qui est le plus souvent retenue par les scientifiques.
C) Localisations
Localisations de l’Atlantide : Açores, Santorin, Crète, Sardaigne, au large de Chypre, Pays Basque, mer du Nord, Suède, Islande, Egypte, Libye, Tunisie, Sahara, Maroc, Afrique du Sud, Gibraltar, Pays Basque, Suède, Spitzberg norvégien, Groenland, Sibérie, Caucase, mer Noire, mer de Marmara, île de Socotra, désert de Gobi, Tibet, Chine, Inde, Ceylan, Pacifique, Andes péruviennes et boliviennes, Amazonie, Mexique, Etas-Unis, Haïti, Bimini, jusqu’en Antarctique, et bien sûr l’Atlantique. Et bien d’autres lieux encore. On y a aussi collé pour faire bon poids quelques uns des mystères non résolus (Stonehenge, les statues-menhirs de Corse, la Puerta del Sol de Tiahuanaco, les Lignes de Nazca, le Chandelier des Andes), on a volontairement ou non confondu la Thula (ou Tula) des Olmèques avec la mythique Thulé hyperboréenne. Pour finir, on a même envisagé des hypothèses extraterrestres. Et une fois de plus, les Histoires andines, mexicaines et égyptiennes ont allègrement été mélangées, dans un esprit pas toujours très scientifique.
Tout cela nous donne un mythe qui ne prouve qu’une chose : l’imagination n’a pas de limites.
D) Nombre d’ouvrage sur l’Atlantide : entre 20 000 et 25 000.
E) Citation :
"En ce temps-là, on pouvait traverser cette mer Atlantique. Elle avait une île, devant ce passage que vous appelez les colonnes d’Hercule. Cette île était plus grande que la Libye et l’Asie réunies".
"[…] Or, dans cette île d’Atlantide, des rois avaient formé un empire grand et merveilleux".
Extrait de : Timée (Platon).
Les hypothèses concernant l'Atlantide sont innombrables, pourtant il ne pourrait s'agir que d'une simple légende. On a situé cette légende un peu partout dans le monde: de Santorin à … l’Australie, en passant par l’Afrique du Sud, les Andes, Bimini et les Açores. C'est dire si l’on a écrit sur le sujet, bien souvent en partant d’indices complètement farfelus! D'autres y mélangent les légendes de d’Antinéa, la Tin-Hinan des Imazighen, avec celles de KonTiki Viracocha et de Quetzalcoatl ou bien nous parlent d’Hyper-Borée. Bref, des milliers et des milliers de personnes, pas toujours des scientifiques, se sont attachés à cette histoire et nous ont laissé des récits et des conclusions pas toujours crédibles et parfois même délirantes. Pour ce qui ne pourrait être finalement qu'un simple récit allégorique ?
La fascination actuelle pour l’Atlantide commence en 1912, par une vaste supercherie : Paul Schliemann, petit-fils d’Heinrich Schliemann, le découvreur de la fameuse Troie de l’Iliade. Il déclare avoir retrouvé, parmi les affaires de son grand-père, un plat en métal portant une inscription en phénicien : « Don du Roi de l’Atlantide, Cronos ». Le coup d’envoi d’une formidable quête commence. C‘est véritablement une course folle à travers toute la planète, à la recherche de ce continent disparu. D’autant qu’il semble bien acquis que ce continent ait bien existé : 2 manuscrits, l’un au Musée de Londres et l’autre conservé dans un monastère tibétain et datant tous deux de plus de 4 000 ans, l’évoquent clairement.
B) L’origine : le récit de Platon
Tout démarre avec un récit assez court, qui prendrait à peine une vingtaines de pages d’un livre de poche. Un récit qu’on doit au grand Platon. Le philosophe est adepte de l’allégorie, ses récits regorgent de symboles. Sachant cela de Platon, le doute s’installe : nous aurait-il livré un paradigme, sa propre vision d’un monde idéal et parfait ? A-t-il voulu simplement nous donner une leçon de morale ? Il nous le dit lui-même : « Ce récit, qui repose sur une ancienne tradition, est une histoire très étrange, mais certainement vraie ». Il ajoute : « le fait qu’il ne s’agisse pas d’une fiction mais d’une histoire vraie est d’un intérêt capital ». Il nous révèle également qu’il n’est pas l’auteur de « cette histoire véridique » et qu’il la tient de Critias, son oncle, tous deux élèves de Socrate. Critias la tenait lui-même de son grand-père Dropidès qui la tenait du génial Solon. La parole de cet immense législateur ne peut pas être mise en doute, il a une réputation bien établie d’intégrité et d’honnêteté. Le dernier doute semble donc levé ? Pas tout-à-fait, puisque Solon nous dit que l’histoire lui a été confiée à Saïs, l’antique cité du delta du Nil, par des prêtres égyptiens de la déesse Neith. Selon eux, cette histoire se serait déroulée 6 000 ans auparavant, sur « l’île de l’Atlantide ». Voila donc l’unique indice : les Egyptiens connaissaient l’existence des Atlantes, et en bons scribes méticuleux, ils en avaient conservé le récit, alors que les Grecs avaient tout oublié.
Mais Platon n’a pas fait que reproduire scrupuleusement le récit de Solon, il l’a aménagé à sa manière de philosophe pour en faire une bonne leçon de morale, adressées à Athènes. Son histoire n’a donc pas la rigueur d’un récit historique, ce n’est d’ailleurs pas le style du bonhomme. Mais est-elle pour autant une simple allégorie ? C’est aujourd’hui la conclusion qui est le plus souvent retenue par les scientifiques.
C) Localisations
Localisations de l’Atlantide : Açores, Santorin, Crète, Sardaigne, au large de Chypre, Pays Basque, mer du Nord, Suède, Islande, Egypte, Libye, Tunisie, Sahara, Maroc, Afrique du Sud, Gibraltar, Pays Basque, Suède, Spitzberg norvégien, Groenland, Sibérie, Caucase, mer Noire, mer de Marmara, île de Socotra, désert de Gobi, Tibet, Chine, Inde, Ceylan, Pacifique, Andes péruviennes et boliviennes, Amazonie, Mexique, Etas-Unis, Haïti, Bimini, jusqu’en Antarctique, et bien sûr l’Atlantique. Et bien d’autres lieux encore. On y a aussi collé pour faire bon poids quelques uns des mystères non résolus (Stonehenge, les statues-menhirs de Corse, la Puerta del Sol de Tiahuanaco, les Lignes de Nazca, le Chandelier des Andes), on a volontairement ou non confondu la Thula (ou Tula) des Olmèques avec la mythique Thulé hyperboréenne. Pour finir, on a même envisagé des hypothèses extraterrestres. Et une fois de plus, les Histoires andines, mexicaines et égyptiennes ont allègrement été mélangées, dans un esprit pas toujours très scientifique.
Tout cela nous donne un mythe qui ne prouve qu’une chose : l’imagination n’a pas de limites.
D) Nombre d’ouvrage sur l’Atlantide : entre 20 000 et 25 000.
E) Citation :
"En ce temps-là, on pouvait traverser cette mer Atlantique. Elle avait une île, devant ce passage que vous appelez les colonnes d’Hercule. Cette île était plus grande que la Libye et l’Asie réunies".
"[…] Or, dans cette île d’Atlantide, des rois avaient formé un empire grand et merveilleux".
Extrait de : Timée (Platon).
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