Islam, antinomie de la raison. Tant il est vrai que le discours rationaliste est intrinsèquement opposé aux principes de l’islam, qui n’admet pas d’opinion divergente et n’admet pas qu’on se pose des questions, surtout à son sujet.
Pourtant, la civilisation occidentale (ou plutôt devrait-on dire ce qu’il en reste) continue à faire les yeux doux à ce dogme rétrograde et à être complaisante envers lui, jusqu’à la compromission. Sans remarquer (ou en faisant semblant de ne pas voir) toutes les contradictions qu’implique cette situation de grand écart permanent entre les principes hérités des Grecs anciens et les compromissions et autres concessions faites "pour ne pas stigmatiser" ces pauvres musulmans, dont tout le monde connait la légendaire hypersensibilité dès lors qu’on égratigne un tant soit peu leur dogme. Dans ces conditions, il paraît presque normal, même si c’est en dehors de toute logique, que l’Occident entonne à son tour le désormais célébrissime couplet sur la "religion d’amour, de tolérance et de paix"...
Tous les pays musulmans ou presque sont à feu et à sang. Les pays de kuffar [mécréants] où la présence musulmane est significative prennent la même voie. La libanisation des sociétés occidentales est en marche. Les guerres civiles sont l’avenir qui attend les enfants d’Occident, qui auront comme exemple ce qui se passe aujourd’hui au Pakistan, en Iraq, au Yémen, en Libye ou au Nigéria. Face à la violence quotidienne générée par l’islam, quel message nous font passer les beaux parleurs ? Que "l’islam est religion de paix et d’amour" !
Ce que ces beaux parleurs appellent "islamistes", "djihadistes", "fous d’Allah", extrémistes", etc. pour justifier cette violence sont en réalité ceux qui appliquent le mieux l’idéologie créée par Mahomet, ceux qui prônent le retour au vrai islam. En cela, ils sont infiniment plus sincères et plus courageux que tous ceux qui nous inondent de leur beaux discours de fraternité, de bonté, de pardon, de tolérance, quand tous les faits apportent les preuves les plus évidentes du contraire. Quand la base de toute l’idéologie musulmane est exactement à l’opposé de ces belles paroles.
Que ces beaux discours soient sincères ou feints et qu’ils soient dits par des musulmans ou par des kuffar , peu importe : ce qui est sûr, c’est qu’ils sont l’œuvre de deux catégories de bonimenteurs.
D’un côté, ceux qui connaissent vraiment l’islam et qui mentent effrontément, par application d’un principe inventé par les chiites et maintenant adopté par les sunnites : la Taqiya, le mensonge utile. La taquiya est la permission donnée par Allah aux musulmans de dissimuler la vérité quand celle-ci peut desservir l’islam :
« Que les croyants ne prennent pas, pour alliés, des infidèles, au lieu de croyants. Quiconque le fait contredit la religion d’Allah, à moins que vous ne cherchiez à vous protéger d’eux. Allah vous met en garde à l’égard de Lui-même. Et c’est à Allah le retour (coran, 3:28). »
De l’autre, les ignares qui se contentent d’aboyer leurs belles formules. Ils répètent comme des perroquets savants des phrases toutes faites, sans prendre le temps d’en vérifier la véracité.
Tous ceux qui ont étudié les textes fondateurs de l’islam le savent : les termes "islam modéré" ou "amour-paix-tolérance" sont des inventions du politiquement correct. Des concepts qui n’existent pas dans la théologie musulmane [1], ni hier ni aujourd’hui, ni même durant les rares périodes où certains musulmans se sont éloignés du dogme et rapproché de la raison.
Ce fut par exemple le cas durant cette période où l’Ijtihad avait été mis en avant, sous l’influence de quelques penseurs non-conformistes, au détriment du Taqlid (imitation servile qui interdit toute réflexion). C’est à cette époque que l’islam découvrit la raison, pour finir par la rejeter au XIIe siècle en déclarant les portes de l’ijtihad "définitivement fermées". Une sorte de retour aux sources, à l’islam des origines, celui de l’époque de Mahomet. En quoi les oulémas précurseurs de ce retour en arrière n’avaient pas tort, puisque les quatre écoles du sunnismes s’accordent à dire que tout a été prévu dans les textes fondateurs. Pas seulement dans la sphère religieuse, mais dans tous les domaines, jusque dans la vie la plus intime des individus. Comme argument principal, ces oulémas disent que tout de l’islam a été commenté et détaillé, tout a été expliqué et analysé, que l’interprétation ou le jugement personnel n’est plus de mise, que désormais, il ne reste plus rien à interpréter. Place à l’imitation servile de la jurisprudence ainsi créée. Par exemple : pour tout ce qui concerne le coran, les musulmans disposent des exégèses officielles, les Tafsir.
L’islam retomba ainsi dans le taqlid, qui est l’acceptation inconditionnelle et sans possibilité de remise en cause du contenu d’un enseignement ou des préceptes d’une jurisprudence.
Depuis la fermeture des portes de l’ijtihad, il ne reste aux musulmans sunnites que la possibilité de se soumettre à la jabariyya, qui est le refus de toute liberté humaine et de tout libre-arbitre. Une contrainte imposée par le coran, donc non révisable. Des principes qui exonèrent les musulmans de toute responsabilité individuelle concernant leurs actes et qui introduisent également le fameux mektoub [c'est ecrit], la prédestination : tout ce qui arrive et tout ce qui peut arriver ne dépend que d’une chose et d’une seule, la volonté d’Allah. Des événements passés, présents et futurs, rien ne s’est passé et rien ne se passera qui ne soit inscrit dans le Grand livre d’Allah. Un déterminisme à l’origine de l’expression la plus répandue dans le monde, puisqu’elle ponctue systématiquement toute phrase prononcée par un musulman: "inch Allah" (si Allah le veut).
Le taqlid scelle aussi la fin du motazilisme dès le XIe siècle, donc un siècle avant la fin officielle de l’ijtihad. Le motazilisme était cette doctrine rationaliste inspirée par la philosophie grecque. Le motazilisme est remarquable par le fait qu’il était (et, à ma connaissance, est encore aujourd’hui) le seul courant de pensée islamique à s’opposer à la prédestination. Il affirme que le coran n’est pas incréé et n’est pas éternel, affirmation contraire à l’orthodoxie sunnite qui prétend qu’il existe un coran céleste et que la version terrestre n’en serait qu’une copie. Il affirme aussi que le coran pouvait ainsi être approché avec une démarche rationnelle. Pour le motazilisme, l’affirmation d’un coran incréé est contraire au principe du Tawhid, donc une hérésie. Même si le sunnisme lui a emprunté quelques notions, il ne reste presque rien du mutazilisme : sa doctrine fut bien évidemment interdite par les quatre écoles sunnites. Et ses livres furent brûlés, tout comme furent brûlés les livres d’Averroès [2], dont le crime fut d’avoir essayé d’introduire un peu de cohérence dans le discours islamique. Au moment où l’islam découvre la raison, il s’est empressé de la rejeter!
Un des plus virulents adversaire du motazilisme fut ibn Hanbal, fondateur d’un des quatre courants du sunnisme. Son enseignement est encore en vigueur de nos jours, simplement agrémenté de cette notion nouvelle imposée par les rois du pétrole: le wahhabisme.
Aujourd’hui, c’est cet islam expurgé de toute possibilité de réflexion qui est de mise, c’est cet islam qui est enseigné dans toutes les madrassa et mosquées du monde sunnite, y compris donc dans les 2.000 et quelques mosquées de France. Au moment où, dans ce pays, le discours politique dit qu’il faut "rendre l’islam soluble dans la République" (sic) et pour cela former les imams et les aumôniers des prisons pour un islam français, sous-entendu laïc et républicain, excusez le mélange de genres, pour enfin "réconcilier les Français" (re-sic !). Rien que ça: les imams français seront tenus de psalmodier la Déclaration Universelle des Droits Humains en lieu et place de la sourate al-Baqara dont je rappelle ici deux versets significatifs:
« Et tuez-les, où que vous les rencontriez ; et chassez-les d’où ils vous ont chassés : l’association est plus grave que le meurtre [...] » (verset 2:191)
« Et combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’association et que la religion soit entièrement à Allah seul. S’ils cessent, donc plus d’hostilités, sauf contre les injustes » (verset 2:193)
En rappelant que la formule "s’ils cessent" a été expliquée par ibn Kathir dans son tafsir: "s’ils s’acquittent de la Zakat et accomplissent la Salat". Autrement dit: pour éviter l’égorgement, ils devront se convertir.
Dans ces conditions, qu’on ne feigne surtout pas de s'étonner de ce regain d’antisémitisme et de violence envers tout les kouffar, ils sont l’essence-même du coran et de la sunna : c’est bien le coran et la sunna qui apprennent aux petits musulmans, dès leur plus jeune âge, que les kuffar, absolument tous les kuffar, sont impurs et que jamais ils ne devront se lier d’amitié avec eux. Sous peine de griller éternellement dans jahannama (l’Enfer).
Malheureusement, les maîtres-à-penser qui gouvernent aujourd’hui le monde ont inventé toute une panoplie d’euphémismes pour noyer la vraie nature de l’islam. Cacher à tout prix son intolérance envers les autres, sa misogynie, sa haine des juifs et des chrétiens (que le coran décrit dans plusieurs sourates comme étant des singes et des porcs), son homophobie, sa pédophilie légalisée, etc.
Que ceux qui n’en sont pas convaincus aillent chercher par eux-mêmes où se situe la vérité plutôt que de continuer à faire aveuglément confiance aux dirigeants politiques et aux journalistes et à leur blabla servi à longueur de journée par les médias. Une vérité qui se trouve dans le coran et le tafsir (son exégèse), dans les sirat (biographies de Mahomet) et dans les hadith (recueils des paroles et actes de Mahomet). En n’oubliant jamais ce principe : pour tous les musulmans, Mahomet est "l’être le plus parfait de la création" et ses paroles, gestes et actes, même les plus insignifiants, doivent être imités en toutes circonstances. Sans jamais se poser la moindre question, puisque d’une part, tout a été pensé par les oulémas, une fois pour toutes et que d’autre part, bien évidemment, "la parole d’Allah ne peut en aucun cas être soumise à un quelconque jugement humain".
[1] Lire mes posts:
[2] La relation qu’ont les musulmans avec les livres en général peut se résumer par les mots rapportés en 1286 par Abul Faradj, évêque d’Alep:
"Lorsque les Arabes s’emparèrent d’Alexandrie en 642, la bibliothèque fut livrée aux flammes par l’ordre de leur chef Amrou ibn al-Asi. Celui-ci ayant consulté le calife Omar 1er eut cette réponse : "S’ils sont conformes au coran, ils sont inutiles, s’ils sont contraires au coran, ils sont pernicieux. Donc il faut les détruire". En conséquence, conclut Abul Faradj, Amrou ibn al-Asi fit distribuer les manuscrits dans les bains d’Alexandrie et ils servirent de combustibles durant 6 mois.
"Lorsque les Arabes s’emparèrent d’Alexandrie en 642, la bibliothèque fut livrée aux flammes par l’ordre de leur chef Amrou ibn al-Asi. Celui-ci ayant consulté le calife Omar 1er eut cette réponse : "S’ils sont conformes au coran, ils sont inutiles, s’ils sont contraires au coran, ils sont pernicieux. Donc il faut les détruire". En conséquence, conclut Abul Faradj, Amrou ibn al-Asi fit distribuer les manuscrits dans les bains d’Alexandrie et ils servirent de combustibles durant 6 mois.