jeudi 20 février 2014

"Marocchinate" : Les goumiers violeurs en Italie

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jeudi 20 février 2014par  Vannina - Kabyles.net
 
 
La RAI accuse le général Alphonse Juin d’avoir couvert les crimes soldats Africains du corps expéditionnaire en Italie. "Comment les officiers français ont-ils pu laisser faire cela ?". Le tribunal de Nuremberg refusa de poursuivre les crimes sexuels se désole la chaine italienne...
Le 26 novembre 2004 des excuses officielles du président d’une association d’anciens combattants marocains, Ahmid Benrahhalate, ont été présentées au Monte Cassino. (minute 4:40 sec). Voir :
"Nous avons un devoir moral de présenter nos excuses aux italiens pour les crimes des troupes marocaines" Ahmid Benrahhalate, fils de Goumier.



Lors de la bataille du Mont Cassin Monte Casino), d’avril à juin 1944, le corps expéditionnaire français, constitué de goumiers marocains (de soldats algériens, tunisiens et de tirailleurs sénégalais) ou ces soldats coloniaux se rendirent coupable de crimes de guerre, dans les environs de la région de La Ciociara. Destruction de villages, vols et violences, mais surtout viols de masse (et assassinats de ceux qui essayaient de les défendre). Le nombre de viols varie entre 3.000 et 3.500 pour les femmes, des hommes ayant aussi été violés. Le nombre de morts étant, lui, estimé à 800 environ. C’est de ce triste épisode que vient l’expression populaire italienne « marocchinare » qui signifie violer.
"Marocchinate" (littéralement : femmes violées par des Marocains) est le terme employé pour parler des viols en masse réalisés par les goumiers coloniaux contre un nombre considérable de personnes des deux sexes et de tous les âges après la bataille de Monte Cassino.
Les goumiers étaient des troupes coloniales françaises irrégulières appartenant aux Goums marocains, ils formaient approximativement une division mais avec une organisation moins stricte et constituaient le CEF (Corps expéditionnaire français) avec quatre autres divisions : la Seconde Division Marocaine d’Infanterie, la Troisième Division Algérienne d’Infanterie, la Quatrième Division de Montagne Marocaine et la Première Division de la France Libre. Les Goums étaient sous les ordres du général français Augustin Guillaume.
Cette histoire débute en Sicile. C’est Mariangela Profeta Fiore, réfugiée à Montegrande (au sud de la route nationale Licata-Gela) qui rapporte des premiers kidnappings de jeunes femmes italiennes par des Marocains qui « les considéraient leur butin de guerre et les emmenaient en ricanant et en les traitant de tous les noms, comme des prostituées. » Le deuxième (lourd) épisode on le retrouve à Capizza, entre Nicosia et Troina : ici les Nord-africains se donnèrent à plusieurs viols collectifs. Mais ce fut pendant l’avancée vers la Ligne Gustav avant, et ensuite vers la Toscane que les Marocains se déchaînèrent.
Ils violèrent par milliers des fillettes, des vieillardes, des femmes enceintes, sans oublier les hommes !
Ils agissaient en bandes : ceux d’entre eux qui tâchaient de s’y opposer étaient invariablement abattus. Pour les victimes il n’y avait aucun salut : certaines, après pareil traumatisme, se suicidèrent.
Le journaliste Giovanni Minoli, grâce à des témoignages des victimes qui ont survécus, reconstituera un événement que, affirmera-t-il avec raison, « L’histoire officielle n’a jamais voulu raconter » C’est en effet rarissime de trouver dans les livres d’histoire ne fusse qu’une rapide allusion à ces crimes qui ont profondément marqué la libération de l’Italie dans le printemps de 1944 où des milliers de femmes furent violées et tuées avec une fureur inhumaine !
L’historien belge Pierre Moreau, pourtant est sur la même longueur d’onde que Minoli quand il affirme que : « Jamais ces tragiques évènements furent mentionnés par la littérature historique de la deuxième guerre mondiale. »
Il y a, au contraire, des preuves que ces violences ne se limitèrent pas à la population des Arunci, pendant les cinquante heures "de prime" offertes par le général Juin à ses troupes, méritoires d’avoir réussi à percer le barrage ennemi au Mont Cassino.
Ce « phénomène » débuta en juillet 1943 en Sicile, traversa la région de Rome (le Latium) et la Toscane pour s’achever avec la mutation du CEF en Provence, en octobre 1944.
En mai 1944, en cette partie du Latium dénommée Ciociaria, les libérateurs alliés déchaînèrent les troupes marocaines du général Juin, les Goumiers, sur la population locale : 3.500 fillettes, adolescentes et femmes entre 8 et 85 ans furent violées, 800 hommes sodomisés et tués. Parmi eux le père Alberto Terrilli (curé de Santa Maria di Esperia).
Le maire d’Esperia (commune de la province de Frosinone) a affirmé que dans sa ville, qui comptait au total 2.500 habitants, 700 femmes furent violées et quelques-unes en moururent. Avec l’avancée des alliés le long de la péninsule, des événements de ce genre eurent lieu ailleurs : dans le Nord du Latium et le Sud de la Toscane les goumiers violèrent, et parfois tuèrent, des femmes et des enfants après la retraite des troupes nazies, sans épargner des membres de la résistance italienne.
Selon un témoignage recueilli par le professeur Bruno D’Epiro, on raconte que le curé d’Esperia chercha en vain à sauver trois femmes des violences des soldats : il fut attaché, sodomisé toute la nuit et mourut des suites de ces violences.
Et dans le livre de Alberto Moravia « La Ciociara » on découvre le témoignage du capitaine d’artillerie Francesco Castelli qui nota scrupuleusement ce qui se passa à Esperia entre le 16 et le 18 mai 1944.
Des faits qui, vous l’aurez compris, ne se limitèrent pas à la Ciociaria, loin de là ! A l’hôpital de Sienne, par exemple, furent accueillies entre autres 24 filles de 12 à 14 ans, toutes violées par la fureur criminelle marocaine. Ainsi à l’Elbe, Marina di Campo, Procchio, Capoliveri, Porto Longone et Portoferraio.
Si en 1950, l’Union des Femmes Italiennes, organisation communiste féminine, parle d’environ 12.000 victimes et tente d’obtenir des indemnités pour ces femmes, un rapport du sénat italien de 1996, parle de 2.000 femmes violées, de 700 hommes tués. Jamais le général Juin condamna ces violences commises par ses propres soldats. Ni d’ailleurs le fit le général Charles De Gaulle pendant sa pourtant longue vie politique !
Le 18 juin 1944 le pape Pie XII sollicita le général de Gaulle pour qu’il prît des mesures face à cette situation. La réponse qu’il reçut du général montrait à la fois sa compassion et son irritation. La justice française entra donc en lice et, jusqu’à 1945, entama 160 procédures judiciaires à l’encontre de 360 individus. À ces chiffres il faut cependant ajouter le nombre de ceux qui furent pris sur le fait et fusillés.
Sources : Alberto Moravia et son livre "La Ciociara"

Témoignages de femmes survivantes à la télévision italienne : voir la vidéo (en italien)


La femme discourant lit une lettre qui aurait été rédigée par le Maréchal Juin, bien que l’original n’ait pu être retrouvé, on connaît la traduction d’une feuille volante en français et en arabe qui aurait circulé parmi les Goumiers :
« Soldats ! Cette fois-ci ce n’est pas seulement la liberté de vos pays que je vous offre si vous êtes vainqueurs dans cette bataille. Derrière l’ennemi vous trouverez des femmes, des maisons, un vin parmi les meilleurs du monde, vous trouverez de l’or. C’est tout cela qui sera à vous si vous gagnez. Il vous faudra tuer les Allemands jusqu’au dernier homme et passer quel que soit le prix. Ce que je vous ai dit et promis, je le maintiens. Pendant cinquante heures vous serez les maîtres absolus de ce que vous trouverez derrière les lignes ennemies. Personne ne vous punira pour ce que vous aurez fait, ni ne vous demandera des comptes pour ce que vous aurez pris »

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