dimanche 27 novembre 2011

Printemps arabe? Hiver démocratique!

C'est bien beau, toutes ces analyses et commentaires sur l'Egypte et d'une manière générale sur ce qu'on appelle à tort le "printemps arabe". Sauf que presque personne, y compris la presse dans son ensemble, ne constate la dimension muzite de ce qui s'y passe réellement, c'est-à-dire:

- d'une, le remplacement d'une dictature sanguinaire par plus sanguinaire encore, la charyya dans toute sa "splendeur",

- et de deux, les réflexes de frustrés des musulmùans qui, dès qu'ils sentent le moindre souffle de liberté, l'interprètent à leurs manières de sauvages frustrés et violent 2 journalistes étrangères. Et ça, personne ne met l'accent sur ce fait, comme s'il y avait une volonté de protéger les muz dans on ne sait quel réflexe d'auto-destruction. Car quand on protège un ennemi de la liberté, la sanction tombe assez rapidement: on perd cette liberté.

On pourrait ajouter un petit commentaire à l'adresse des Imazighen de Libye, de Tunisie et du Maroc. Aux premiers, je dirai que vous n'avez pas su vous rendre assez visibles dans la lutte contre Kadhafi et vous risquez de le payer cher. Aux seconds, que vous avez pendant des décennies renié votre appartenance à Tamazgha, vos déclarations tardives tombent dans de lac. Aux troisièmes, vous allez encore vous faire rouler dans la farine des belles paroles: Tamazight est reconnue chez vous, c'est juste un leurre et ce n'est pas pour autant que vous allez bientôt sortir du Moyen-Âge dans lequel vous maintient "votre" roi.

La liberté et la démocratie ne sont et ne seront jamais compatibles avec le dogme du chamelier, nous aurons l'occasion de le démontrer par ce qui se prépare en Egypte, mais aussi en Syrie, au Yémen, en Libye, en Tunisie et au Maroc. En attendant d'autres pays comme la Jordanie ou l'Algérie.

dimanche 12 juin 2011

RIF République Islamique Française.

Malheureusement, je n'ai toujours pas de temps à consacrer à ce blog. Alors, je vous soumet un autre de mes articles, paru en septembre 2010 sur le site ADN.com dont je regrette la disparition.


Le récit que je vous soumet n'est pas tout-à-fait une fiction, il comporte une partie "vécue", que chacun peut constater en se promenant dans certains quartiers de Paris et de ses environs: Barbès, rue Myrha, La Goutte d'Or, le marché aux Puces de Montreuil, le marché de Vitry-sur-Seine et bien d'autres lieux encore. Ou, plus surprenant, dans cette boutique d'une station-service Esso de la banlieue Sud qui retire de la vente tous ses vins et alcools durant la période de ramadan. Il y a probablement d'autres cas plus marquants, comme ce ballon-sonde envoyé il y a quelques temps par la chaîne de fast-food Quick avec ses sandwiches halal. Sans oublier ces chaînes de supermarchés qui sentent le vent des bonnes affaires et qui développent toute une stratégie de produits halal (jusqu'aux oeufs, il faudrait qu'ils nous expliquent comment un oeuf pourrait être ou non halal!).

Le rêve de tout "harraga": fuir ce pays maudit, ce pays corrompu au-delà de toute imagination, ce pays exsangue pris depuis plus d'un demi-siècle entre les doigts crochus d'un clan de vampires insatiables, ce pays où les jeunes, des décennies durant n'ont eu d'autre occupation que de "tenir les murs" et qui, aujourd'hui, se sont spécialisés dans les sourates et les prêches.

Ce pays où le seul espoir est dans la fuite ou le suicide, l'Algérie. Alors, le harraga finit par se décider un jour: contre une somme rondelette qu'il a mis des mois à amasser, il s'embarque sur une coquille de noix vermoulue, direction l'Europe. Par chance, les poissons n'en ont pas fait leur dîner et il atteint son eldorado. Après bien des péripéties, il débarque en France, un bouillonnement d'idées plein la tête: la liberté, un gagne-pain, le bien-être, des loisirs. Peut-être même le mariage, chose devenue impossible dans son pays pour qui n'a pas une fortune conséquente. En débarquant, il trouve hébergement dans la communauté et, lui qui a laissé ses frères et soeurs de l'autre côté de la mer, il est pris en charge par ses "frères".

Mais très rapidement il se rend compte que son rêve de réussite est une utopie: le paradis qu'il espérait se révèle n'être qu'une société malade de son chômage et de sa misère, dans laquelle il ne réussit qu'à vivoter par des petits boulots, "au noir" bien évidemment, et sans lendemains. Son seul refuge: ses "frères". Ils l'on pris en charge à son arrivée, maintenant ils vont le prendre en mains. Et ce que le FIS algérien n'a pas réussi à faire de lui, la mosquée de La Courneuve, de Roubaix, de Trappes ou de Marseille va s'en charger. Bientôt, il ne vit plus que pour sa religion. Lui qui n'allait jamais à la mosquée en Algérie, va devenir un habitué de la prière et de la prêche. Son premier étonnement aura été de voir tous ces jeunes, deuxième et troisième générations, donc théoriquement Français et théoriquement nourris au biberon de la culture française et européenne, tout aussi assidus que lui, sinon plus. Au fil du temps, par sa constance, il fait des progrès étonemment rapides dans la connaissance du Coran, des Hadiths, de la Sunna.

Son comportement envers les autres s'en trouve modifié. Ainsi, son attitude se radicalise, son discours prenant un tour inquisiteur. Il s'efforce de convertir tous ceux qu'il approche, persuadé qu'il accomplit ainsi son djihad. Au début, il se surprendra faisant des remontrances à une jeune femme trop court vêtue pour son goût. Mais, peu à peu, cela deviendra chez lui une seconde nature: il se fâchera avec un voisin africain pour une bière bue au bar, se disputera avec un collègue pour une prière non effectuée sur le lieu de travail (Dieu ne peut attendre, se dira-t-il)...

Par un de ces hasards (mais est-ce bien un hasard?), il se retrouvera dealer, enrôlé par un petit gang mafieux désireux d'étendre son territoire. Revendeur de drogue. On lui expliquera que, bien entendu, il est haram d'en consommer soi-même. Le Paradis est à ce prix. Initié ainsi à la taquia et au double langage et grâce à l'argent facilement amassé, il devient rapidement un des piliers du financement de la mosquée. Situation qui peut paraître paradoxale pour un homme pieu dont l'espoir est, avant tout, de gagner son Paradis. Mais le paradoxe est vite levé: la guerre non déclarée engagée contre les kuffars et les mécréants de l'Occident chrétien nécessite, comme toute guerre, des moyens de financement énormes et même si Saoudiens et Iraniens se montrent très généreux, ce n'est pas suffisant. Et puis, que représente pour lui un kuffar drogué?

Au fil des années, la communauté grandit et se renforce. Désormais, dans certains quartiers, lui et ses compagnons se retrouvent majoritaires. Ce qui leur donne, à leurs yeux, des privilèges insoupçonnés auparavant. Lui peut enfin sortir de sa réserve et ne s'en gène pas. La période du ramadan lui en donne l'occasion. Son arrogance naturelle, mise longtemps sous l'éteignoir de sa condition sociale, reprend le dessus. Il donne libre cours à ses instincts refoulés: cracher par terre en signe de dédain à l'adresse d'un paisible buveur de bière attablé à la terrasse d'un café, invectiver un gamin d'à peine une quinzaine d'années qui ne respecte pas le jeûne, insulter une femme, probablement de même origine que lui, qui se délecte d'une glace, porter son pouce à son cou et lui imprimer un mouvement horizontal envers une autre, peut-être la même, qui fume ostensiblement sa cigarette, injurier publiquement telle autre qui aurait souligné ses lèvres avec un rouge. Car le rouge à lèvres est signe de non-observance du ramadan.

Parfois, il est un peu déboussolé, ne sachant plus que penser. Mais il finit toujours par trouver réponses à ses questions.
"- Si nous arrivions au pouvoir, ce serait à coup sûr les tensions et l'instabilité! Les investisseurs qui fuient, la récession, le chômage qui explose ... Peut-être la guerre civile?"
"- Mais, la récession, c'est ce que nous recherchons! Pour au moins deux raisons. D'une, en finir avec la consommation à outrance, le gaspillage, la société du superflu; et de deux, les Français de souche seront les plus touchés; nous, nous sommes habitués à l'austérité, même à l'extrême pauvreté. Et pour la guerre, mektoub: Dieu est seul Sachant."

Il a gardé ses vieilles habitudes vestimentaires, dédaignant le khamis et la gandoura. Il s'habille même plutôt chiquement, ayant une attirance particulière pour les cravates qui, pense-t-il, lui donnent de la prestance. Ce qui n'empêche pas quelques-uns des non-musulmans qu'il côtoie de le taxer d'extrémiste. Mais lui le sait parfaitement: il n'est pas extrémiste, il n'est que dans la stricte observance de sa religion. Peu à peu, dans son quartier, s'installe un climat des plus étranges: peu-être par habitude, peut être par pudeur ou par gêne, les non-musulmans se mettent également à suivre les préceptes coraniques en matière de nourriture et évitent de manger, boire, fumer, en dehors de chez eux. Ne pas offenser les croyances! On se retrouve ainsi dans cette situation paradoxale digne, selon qu'on soit optimiste ou non, d'Alfred Jarry, d'Eugène Ionesco ou d'Aldous Huxley. C'est la population locale qui s'intègre à la communauté invitée! Chaque jour donne à notre harraga l'occasion de le vérifier, non sans fierté. On serait satisfait pour bien moins. Il peut pavoiser, sentant que son nouvel objectif est en cours de réalisation. Il pense à toute cette dépravation occidentale à laquelle il faudra un jour mettre un terme, à toutes ces scènes de débauche diffusées sur les écrans, étalées sur les supports publicitaires. Tous ces impies, ces kuffars ennemis de Dieu qu'il faudra remettre dans le Droit Chemin.

Son idéal se concrétise. Chaque jour que Dieu fait nous rapproche de notre but, lui répète sans cesse l'imam. Son idéal, se dit-il, ce n'est pas la France "black-blanc-beur" de 1998. Cette France n'a jamais existé et n'existera jamais. Son symbole, l'équipe de football championne du monde et présentée comme championne de l'intégration, n'a été qu'un leurre, une vue de l'esprit. Son fer de lance, Zidane, le seul non-chrétien de l'équipe. Ses noirs, majoritairement issus des DOM et TOM. Alors qu'aujourd'hui, les musulmans de naissance et les convertis sont majoritaires: Diarra, Cissé, Diaby, Benarfa, Benzema, Ribéry, Anelka... qui ont en commun la tête tournée vers la Mecque et vers les paradis fiscaux. D'ailleurs, le fiasco français en Afrique du Sud est la conséquence logique de cette dés-intégration, cette intégration à l'envers. Non, la France dont il rêve aujourd'hui n'est pas black-blanc-beur, n'est pas celle de l'argent facile pour quelques privilégiés arrogants, n'est surtout pas celle des Lumières (on a vu le résultat, cette permissivité outrageante!). C'est celle qu'il appelle de ses voeux, celle qu'il espère pour bientôt, une France morale, juste, pieuse, égalitaire. Une France qui apprendra à ses égarés que nous formons tous la même Oumma, celle des enfants d'Abraham. Une France qui apprendra que les droits de l'homme sont juste un concept dépassé de kuffar, que les seuls véritables Droits sont les Droits Divins, seules valeurs transcendantes. Que la seule vraie menace en dehors du complot juif international, n'est pas l'atome mais la dépravation sexuelle. Ce rêve se concrétisera, pense-t-il, le jour où les femmes enterreront définitivement le slogan "mon corps m'appartient" des décennies 60 et 70 pour dire "le hijab est ma dignité". Il se concrétisera tôt ou tard, le temps travaille pour nous et le jour viendra où ce pays sera administré par la Charia.

Inch Allah, la République Islamique Française sera pour demain.

mardi 3 mai 2011

Mort de Ben Laden: la fin du terrorisme?

Victoire, entend-t-on un peu partout, Ben Laden est mort! C'est une (petite) bonne nouvelle pour le monde. Mais est-ce pour autant la fin du terrorisme? Le doute est permis.


En cela, la mort d'un seul homme, fut-il l'ennemi public numéro 1, ne résout aucun des problèmes liés au terrorisme musulman. Le terrorisme musulman s'auto-alimente à la source de pensée d'un milliard d'individus: le coran. Car ce n'est pas Ben Laden qui a déclaré la guerre sainte contre tout ce qui n'est pas musulman, c'est le coran. Car ce n'est pas Ben Laden qui a le premier enjoint l'humanité entière à se convertir, c'est le coran. Ce n'est pas Ben Laden seul qui voue une haine sans limites à tout ce qui n'est pas musulman, c'est le coran. Ce n'est pas Ben Laden seul qui cultive la haine, l'intolérance et le mépris des autres, c'est le coran des musulmans. Tant que ce dogme sera considéré comme une religion honorable, il en sera ainsi: des centaines de Ben Laden seront volontaires pour semer la mort partout où ils le pourront, quitte à se faire péter la panse et rejoindre les 70 houris éternellement vierges promises dans leur paradis illusoire. Pourquoi? En voici quelques-unes des raisons parmi des centaines, tirées de ce bouquin maléfique et des hadiths qui l'accompagnent (le premier nombre indique le n° sourate et le second le verset correspondant. Ainsi, 2.191 revoie à la sourate 2, verset 191).

- 2.191 Tuez-les [les transgresseurs] partout où vous les trouvez et chassez-les d'où ils vous ont chassés, car la subversion est pire que le meurtre. Ne les combattez pas, cependant, auprès de la mosquée sacrée, à moins qu'ils ne vous y attaquent les premiers. Dans ce cas, n'hésitez pas à les tuer. Ce sera la juste récompense des infidèles. 
 
- 2.193. Combattez-les sans répit jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de subversion et que le culte soit rendu intégralement à Dieu. S'ils cessent le combat, ne poursuivez les hostilités que contre les injustes récalcitrants. 
 
- 4.74. Que ceux qui veulent sacrifier la vie d'ici-bas à la vie future combattent au service de dieu! À ceux qui combattent pour la cause de dieu, qu'ils se fassent tuer ou qu'ils soient vainqueurs, nous accorderons une immense récompense. 
 
- 4.95. Ceux des croyants qui restent tranquillement chez eux, sans y être astreints par une incapacité quelconque, ne peuvent être considérés comme égaux aux croyants qui, dans le combat qu'ils mènent au service de dieu, s'exposent aux dangers corps et biens. 
 
- 5.51. Ô vous qui croyez ! Ne prenez pas les juifs et les chrétiens pour alliés. Ils sont alliés les uns des autres. Quiconque parmi vous les prend pour alliés sera des leurs. Dieu ne guide pas les traîtres. 
 
- 5.60. Vous donnerai-je avis de ceux dont la récompense sera pire que cela, auprès de dieu ? Ceux que dieu a maudit, contre qui il s’est courroucé, dont il a fait des singes et des porcs, qui ont adoré les taghut, ceux-là sont voués au plus misérable des destins et sont les plus égarés hors du chemin uni.

- 7.166. Et quand ils refusèrent d'abandonner ce qui leur avait été interdit, nous leur dîmes : «Soyez transformés en singes répugnants !» 
 
- 8.39. Et combattez-les [les infidèles]jusqu’à ce que ne subsiste plus de sédition et que le culte tout entier soit rendu à Dieu.

- 9.5. À l'expiration des mois sacrés, tuez les polythéistes partout où vous les trouverez ! Capturez-les ! Assiégez-les ! Dressez-leur des embuscades ! S'ils se repentent, s'ils accomplissent la salât, s'ils s'acquittent de la zakat, laissez-les en paix, car dieu est clément et miséricordieux. 
 
- 9.14. Combattez-les donc [les polythéistes]! Dieu les châtiera par vos mains et les couvrira d'ignominie. Il vous donnera la victoire sur eux, apaisera les cœurs des croyants,
- 9.30. Les juifs ont dit : Uzaïr est fils de dieu. Les chrétiens ont dit : le messie est fils de dieu ! Telle est la parole qui sort. de leurs bouches, répétant le dire de ceux qui furent infidèles avant eux. Que dieu les anéantisse !" 
 
- Hadith sahih (« sain ») de Muslim: au cours d'une razzia, les troupes de Mahomet capturent des traitres et apostats. Voici relatée toute la douceur du traitement qu’on leur réserva : "Le prophète donna des ordres pour que leurs pieds et leurs mains soient coupés et leurs yeux énucléés. Ils furent ensuite crucifiés. Puis le verset suivant fut révélé à l’Envoyé de Dieu : voilà la seule récompense pour ceux qui font la guerre à dieu et à son messager et qui propagent la corruption sur la terre". 
 
- autre hadith sahih de Muslim: comment fut traitée une femme qui s’était retrouvée par concours de circonstances à la tête d’une tribu attaquée par la bande de Mahomet: "Cette année, une razzia conduite par Zayd ibn Haritah fut mise sur pied contre Um Qirfah, au mois du Ramadhan et pendant l’attaque, Um Qirfah dut subir une mort cruelle. On attacha ses jambes avec deux cordes, et ensuite à deux chameaux, et ils la déchirèrent en deux morceaux. C’était une très vieille femme".

Pour l'anecdote, cette vieille femme avait une fille jeune et belle, elle finit esclave sexuelle comme beaucoup de ses semblables, passant d’une couche à l’autre parmi les compagnons de Mahomet. 
 

Le coran égrène ainsi son chapelet de bonnes intentions envers les autres, tout au long des sourates. Les hadiths (recueils des faits et gestes de Mahomet et de ses compagnons) ne sont pas en reste, puisqu'ils constituent la tradition que chaque musulman se doit impérativement de suivre.

Cette violence envers les autres ne se limite pas aux autres peuples de la terre que chaque bon musulman se doit de convertir, mais elle s'en prend également de la même manière aux femmes, aux homosexuels, aux voleurs, etc... Dans le même esprit et avec la même humanité. Les émules de Ben Laden trouveront donc toutes les bonnes raisons qu'ils recherchent dans ce bouquin satanique pour déclarer la guerre à l'humanité.

"Ceux qui auront été incrédules en nos signes, nous leur ferons affronter un feu et chaque fois que leur peau sera desséchée, nous la leur changerons par une autre, afin qu’ils goûtent le tourment en éternité. Dieu est puissant et sage". (Sourate 4 verset 56).

mercredi 16 mars 2011

Mémoires d'un ancien combattant Kabyle (un condamné à mort raconte)

Nom: S......
Prénom: Belaïd

Date de naissance: 1917

Lieu de naissance: village Nath Moussa - Grande Kabylie

Chef d'inculpation: terrorisme contre l'Etat français

Verdict: peine capitale exécutoire



Belaïd: un homme exemplaire, de la trempe des véritables héros inconnus et méconnus, ceux qui se sont engagés corps et âme dans la lutte pour l'indépendance. De ceux, dizaines de milliers d'hommes et de femmes, qui ont tout sacrifié pour la plus noble des causes, la lutte pour la liberté. De ceux qui ne savaient pas que leur lutte allait être dévoyée de la pire des manière par la mafia du FLN algérien, qui leur a volé leur victoire, la victoire du peuple. De ceux qui, après 1962, ne sont pas allés quémander la carte d'Ancien Combattant. Car quelle désillusion pour lui, de constater que tout ce qui a été fait, toutes ces souffrances, tous ces morts, au lieu de nous libérer, nous aliènent encore plus! Pendant les 5 années passées à la prison de Fresnes (banlieue parisienne), il ne pouvait pas savoir, c'était encore un idéaliste plein de rêves, tout comme ses compagnons. Durant cette période, il a noirci son carnet d'une centaine de pages, page après page et c'est miracle que lui et ses notes aient pu être sauvés.

Belaïd n'a dû son salut qu'à la signature des accords d'Evian et il repose en paix depuis 1997 sur la terre de ses ancêtres.


Je vous livre tel quel un fragment du témoignage qu'il nous a laissé, lui l'autodidacte qui n'a fréquenté l'école que le temps d'apprendre à lire et écrire. Si je ne dévoile pas son nom, c'est une manière de lui rendre hommage, lui qui aimait par dessus tout la discrétion.



[...] Historique du Mouvement Révolutionnaire Algérien

Après les sanglants événements du Constantinois en mai 1945, tous les jeunes Algériens adhéraient en masse à l'organisation MTLD Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques soutenu par la majorité du peuple Algérien. Le MTLD a enregistré un succès immense pendant les années de 1950, il dut soutenir une répression féroce pendant les élections de 1948. Néanmoins, les militants résistaient à tous les coups du colonialisme. Citons par exemple les événements de Sidi Ali Bounab ou un douar entier a été ratissé et saccagé. Cela n'a pas empêché les militants de continuer leur lutte, bien au contraire de nouvelles recrues agrandissaient les rangs du parti.


Uns crise vint secouer en 1949 toute l'organisation mais la direction du parti a repris les choses en mains après plusieurs semaines d'efforts. En 1950, la police colonialiste portait un coup à l'organisation paramilitaire du parti. L'inquiétude devait gagner toute l'organisation et les militants commençaient à se demander si un jour on pourrait passer à l'action. En 1952, le MTLD prenait l'initiative d'inviter toutes les organisations Algériennes y compris les élus administratifs dits indépendants pour former un front commun contre le colonialisme en cas d'élections par exemple, après plusieurs réunions à Alger on constatait un échec, messali (1) voulant seul prendre la direction.


Evénements du Maroc et de la Tunisie

En 1955 vinrent les événements du Maroc et de la Tunisie et venaient confirmer l'inquiétude des militants. Pendant que les deux pays frères luttaient pour leur indépendance, le MTLD restait immobile, incapable de contenir la montée révolutionnaire des militants, déjà quelques uns se sont regroupés et ont fait paraître un bulletin intérieur « le Patriote » en avril 1954. Le différend qui opposait le comité central à la direction éclatait et brusquement, messali a convoqué un congrès extraordinaire en Belgique. La scission est devenue inévitable, dans ce congrès les militants sincères ont refuser de suivre l'une ou l'autre des deux tendances et déclaraient qu'ils soutiendraient celle qui passerait à l'action.


A ce moment, messali décide d'exclure le comité central, le comité central organise un congrès à Alger et à son tour excluait messali. La crise est maintenant ouverte, les militants des deux tendances messaliste et centraliste se battaient et s'entretuaient à l'occasion de leur rencontre et chacun essayait de s'emparer du matériel de l'organisation, tout cela évidemment à la satisfaction du colonialisme dont la police n'intervient même pas. Déjà ce dernier commençait à célébrer avec joie [la] destruction de l'organisation nationale. La police suivait le mouvement des militants, repérait ce qui étaient encore clandestin et attendait l'heure de frapper son dernier coup. Mais le destin a voulu que les choses se passent autrement et dans l'intérêt du peuple Algérien.


CRUA Comité Révolutionnaire Unité d'Action

Les militants sincères achevèrent de se regrouper rapidement en comité révolutionnaire d'unité d'action ainsi une nouvelle phase de l'histoire de l'Algérie allait s'ouvrir. Une réunion des dirigeants du CRUA allait décider de la date pour l'action armée et définissait le but et l'objectif du CRUA. [...]


Le 1er novembre 1954

A la surprise générale, des groupes armés attaquaient en plusieurs points de l'Algérie des objectifs qui leur ont été désignés. L'ALN allait naître et prendre en main le destin du peuple Algérien. Le colonialisme lui-même a été dérouté et sa joie de voir le mouvement national se dissoudre s'est transformée en échec.

Aussitôt, une répression sanglante s'abattit sur les militants du MTLD. Ces derniers étaient pris de vitesse, la plupart d'entre eux ignoraient les événements et on été surpris par la police et arrêtés, il fallait 6 mois au colonialisme pour se rendre compte que le MTLD n'était pas responsable des mouvements. Notons que ni les messalistes ni les centralistes n'ont pas pris part aux événements.


Le CRUA diffusait une longue déclaration dans laquelle il définissait une plateforme de négociation à la France si elle voulait reconnaître l'indépendance Algérienne. Les dirigeants du CRUA allaient se rendre compte rapidement que le peuple Algérien approuvait l'action armée du 1er novembre 1954 et décidaient d'élargir leur comité. Le CRUA s'est transformé en front de libération national FLN et fera dissoudre toutes les organisation politiques Algériennes. Il sera le pilier de l'ALN, un réservoir au ... [mot illisible]. L'ALN y puisera toutes ses forces morales et matérielles, messali a refusé de passer à l'action et de soutenir les patriotes. Car dans son esprit, toute action qui n'est pas menée par lui même ne peut tenir. C'est ainsi qu'en janvier 1956 deux mois seulement après la révolution, messali allait se rendre compte que l'action est solidement organisée et créa un mouvement national MNA pour contrecarrer l'action des patriotes, ainsi apparaît ouvertement la trahison de massali.


Ce dernier pour continuer à tromper les militants ose dire que la révolution était son oeuvre. Les militants allaient par groupes lui rendre visite et lui demander des explications. Les colonialistes facilitaient leur déplacement. messali trompe la confiance des militants et alla jusqu'à donner l'ordre d'abattre tout militant du FLN qui oserait se manifester. Mais les patriotes connaissant bien le caractère de messali, prenaient les précautions dès les premiers jours de l'action armée de placer leurs militants dans toutes les grandes villes d'Algérie et en france, dont la tâche est d'éclairer l'opinion Algérienne sur les événements en cours.


En Algérie, le peuple avait vite fait de mettre hors d'état de nuire les messalistes mais en france, ignorant parfois la réalité sur la révolution Algérienne et bénéficiant de la complicité des colonialistes s'opposaient par la violence à la propagande du FLN auprès de la colonie Algérienne pour l'éclairer sur les événements qui se déroulent dans son pays. Les premiers militants du FLN en france se heurtaient au fanatisme des messalistes et engagé leur vie, leur sacrifice, à la révolution Algérienne. Un temps précieux a été perdu. Mais il n'a pas été inutile car bientôt on voyait l'organisation messaliste rejoindre le FLN sauf les tueurs notoires et les responsables guidés par un intérêt personnel plutôt que national. Pendant ce temps en Algérie l'ALN et le FLN consolident leur position. Il faut dissoudre l'assemblée Algérienne en détruisant une à une toutes les structures issues des colonialismes. Par cette action, l'ALN replaçait ainsi le peuple Algérien dans une véritable vois révolutionnaire. L'immense succès remporté par l'ALN appelait celle-ci à de nouvelles méthodes d'organisation. C'est ainsi qu'un congrès fut convoqué en aôut 1956 dans la vallée de la Soumam. Les dirigeants de l'ALN jugeaient qu'il ne suffisait pas de se battre, mais qu'il fallait définir l'Algérie de demain et bien démontrer au peuple que l'on se bat pour lui et que cette révolution est la sienne. En somme, au-dessus de toute ambition personnelle, seul le peuple nous intéresse et que lui seul compte.


Dans ce congrès des mesures importantes ont été prises, l'unification de toutes forces du maquis avec ses gardes, son organisation en willaya, les groupes de l'ALN sont devenus une véritable armée nationale avec un armement moderne. Notons qu'à la tête de chaque willaya est placé un colonel et comme adjoint un commissaire politique avec grade de commandant. L'ALN a voulu démontrer qu'elle est l'armée de la nation et qu'elle combat pour le peuple. L'ALN et le FLN sont devenues deux organisations inséparables Désormais les combattants feront face aux troupes colonialistes et les politiciens mèneront un combat politique auprès des masses et organiseront des actions à l'intérieur du pays contre les troupes d'occupation et les traîtres, une autre décision importante a été prise, la création d'une république Algérienne.

Tout en menant le combat le FLN définit l'avenir de l'Algérie. Notons qu'il y a willaya centralisée par deux organisations. Le CNRA comité national de la révolution Algérienne et le CCE comité coordination et d'exécution. Pendant l'année 1957 le FLN a renforcé son organisation extérieure, des délégations sont installées partout dans le monde, chargées de faire entendre la voix du peuple Algérien auprès de l'opinion internationale et à détruire la propagande mensongère du colonialisme français enraciné dans le monde depuis d'un siècle. De ce coté, un succès commence a être emporté. L'opinion internationale s'intéresse au problème Algérien et apporte son aide morale et mieux, financière. La question Algérienne a pu être posée à l'ONU et le fait qu'elle a été discutée est pour nous un succès incalculable. L'ALN continue de se renforcer de mieux en mieux elle a installé les bases en tripoli en tunisie et au maroc, elle est devenue une véritable armée nationale. En même temps que l'ALN se renforçait, le FLN prépare à l'intérieur des groupes de fidayines et commençait la bataille à Alger. Pendant plud d'une année les groupes spéciaux du FLN attaquaient en plein Alger la soldatesque française et bourgeoisie colonialiste. De rudes coups ont été portés à l'ennemi, des objectifs désignés sont attaqués partout et au moment voulu plusieurs personnalités des milieux colonialistes sont abattus. La bourgeoisie et la population européenne sont prises de panique. la coste ministre français déclarait à qui voulait l'entendre qu'il ne reste plus que le dernier quart d'heure. Les paras commençaient leurs répressions sanglantes, à Alger des milliers d'Algériens furent arrêtés et torturés sauvagement, des demeures d'Algériennes furent violées et saccagées.


Nos soeurs furent engagées dans la lutte côte à côte avec nos fidayines elles servaient d'agents de liaison, transportaient armes et directives, s'employant même à préparer les attentats déposant des bombes dans des lieux qui leur sont désignés. D'autres servaient déjà dans l'ALN en tant qu'infirmières, ainsi la femme Algérienne prend une part active au combat libérateur. En françe le FLN achevait de détruire le MNA et la fin 1957 a vu l'organisation messaliste réduite à quelques groupes. Appelant même au secours la police colonialiste, leurs principaux leaders abattus et la base a rallié le FLN. En 1958 une grande bataille allait s'engager aussi bien en Algérie qu 'en france, avec l'accord de La coste et d'autres personnalités supports du colonialiste le gouvernement français [....?] ouvertement des groupes messalistes pour lutter contre le FLN et l'ALN. Après avoir été chassés de tous les djebels d'Algérie les messalistes rejoignaient ouvertement l'ennemi. Mais l'ALN consciente de ses responsabilités et soutenue par le peuple a fini par détruire la fameuse armée nationale du peuple et son chef Ben lounis abattu. Tous les moyens employés par le colonialisme sont mis en échec.


Notons aussi l'opération l'oiseau bleu dont se vantait la coste alors que celle-ci est préparée par les soins des chefs de l'ALN et le moment venu rejoignaient le maquis avec armes et munitions. Les colonialistes sont enragés d'avoir subi tant d'échecs et se tournant contre leur propre gouvernement, accusant ce dernier de faiblesse et de ne pas fournir à l'armée les moyens nécessaires pour combattre l'ALN. Or, tous les gouvernements français ont fourni tous les moyens et n'ont jamais empêché l'armée de venir à bout de l'ALN. Mais c'est uniquement la résistance de l'ALN qui a fait naître une crise intérieurs au sein des dirigeants français dont plusieurs gouvernements ont démissionné et nous avons vu la mort de la IVème république. Les colonialistes pris de leur [....?] accentuaient la pression sur leur gouvernement et fomentaient un complot à Alger en mai 1958, c'est-à-dire le 13 mai. Des Algériens ont été amenés de force pour les faire défiler et les colonialistes chantaient déjà victoire et criaient tout haut que les musulmans voulaient rester français et qu'ils acclamaient de gaulle dont le prestige est immense.


Mais les événements démentiront. Les Algériens n'ont pas pris les armes pour acclamer de gaulle ou un autre, mais uniquement pour leur indépendance. Le général de gaulle appelé au pouvoir multipliait sa propagande. Ce dernier, assoiffé de prestige, croyait par un simple coup de baguette magique venir à bout du peuple Algérien. Lui prononçant la paix des braves, mais le peuple Algérien ne pourra jamais être trompé. Les 130 années de colonisation l'on enrichi d'expériences et toute réforme, toute solution qui exclut l'indépendance ne peut avoir de fait sur le peuple Algérien. Les dirigeants de l'ALN, après avoir tiré conclusion des événements du 13 mai 1958 et l'arrivée au pouvoir du général de gaulle allait donner une riposte aux discours pompeux du général de gaule. Des groupes armés sont mis en place par la fédération de france et le jour venu, ces groupes attaquaient des installations militaires à travers toute la france. Des dépôts de carburant et d'essence furent incendiés et causèrent des millions de dégâts au gouvernement français, des postes de police sont également attaqués, on assistait pendant plusieurs mois à une véritable bataille rangée entre militants du FLN et policiers, des dizaines de ces derniers ont été abbattus. Des attentats ont été dirigés contre plusieurs personnalités en france tel que soustelle et contre les traîtres.Une répression sanglante s'abattit sur la colonie Algérienne, des milliers d'arrestations ont été opérées, d'autres sont amenés en Algérie sous prétexte qu'ils sont suspectés mais le FLN a démontré à de gaulle que rien ne pourra le détourner de son véritable but, qui est l'indépendance.


Création du GPRA octobre 1958

Le peuple Algérien a salué cette création, le premier depuis 130 ans. Le prestige du FLN s'est renforcé à l'extérieur comme le prouve la connaissance du GPRA par tous les pays Arabes et plusieurs autres pays. Le GPRA met un frein à la propagande mensongère du gouvernement français qui prétend que les Algériens veulent rester français. Or, nous n'avons pas encore vu un peuple prendre les armes pour changer de nationalité, mais bien pour recouvrir la sienne. Les français doivent comprendre une fois pour toutes que les Algériens entendent demeurer avant tout Arabes et musulmans dans une Algérie libre et indépendante, liée à l'Afrique du Nord, au monde Arabe et à toute l'Afrique. Les dirigeants français vivent d'illusions, continuent de multiplier leur appel pour la paix des braves mais insister dans cette voie c'est méconnaitre le caractère Algérien, car les Algériens aussi durs que la race des Aurès et de Djurdjura ne peuvent se plier à aucune force malsaine, à aucun appel ils n'obéiront qu'à leur propre gouvernement forgé dans la lutte révolutionnaire. Le gouvernement français voyant tous ses efforts vains est amené à changer de tactique. Il a offert l'autodétermination au peuple Algérien.

Les événements démontreront si ce nouveau langage est sincère ou bien il est seulement destiné à tromper l'opinion internationale et française. Quand à nous, notre voie est tracée.

Rien ne pourra nous détourner, confiance à notre gouvernement et à notre révolution. [...].



(1): A noter que pas une seule fois le nom de Messali n'est écrit avec la majuscule initiale ni n'est suivi de son titre [Hadj], alors que les adjectifs « algérien » et « algérienne », sont toujours écris avec la majuscule (et France avec une minuscule, tout comme Lacoste, de Gaulle, Soustelle, etc): c'est trop systématique pour ne pas être volontaire!



Nota: On sent déjà le dessein du FLN dès 1954, sa volonté de mainmise sur tout le pays, son autoritarisme et sa culture dictatoriale: sa première décision après le 1er novembre sera de dissoudre toutes les autres organisations afin de régner en maître absolu. On voit poindre la dictature méthodique à travers la propagande FLN contre les messalistes, puis contre tous ceux qui osent émettre une pensée différente: cette méthode ne pouvait que présager l'assassinat de Abane Ramdane, le seul vrai démocrate laïc parmi les dirigeants de l'époque. Méthode qui perdure encore de nos jours et sans cesse améliorée.


On voit également la portée de la propagande FLN sur les mentalités: les militants et combattants de base sont fermement convaincus que le parti, indissociable de sa branche armée l'ALN, sert avant tout le peuple. Prémices du slogan galvaudé et démenti à travers tout ce qui s'est fait depuis 1962, « la révolution par le Peuple et pour le Peuple ». On sait maintenant quoi penser de ce slogan, à peine digne d'une campagne publicitaire minable pour un produit ménager quelconque tout juste bon à lessiver les mémoires. Et on sait comment la révolution de tout le peuple a été dévoyée au profit d'une clique, d'un clan digne de la pire des mafias: par le Peuple et pour le poulpe!


« Le peuple Algérien ne pourra jamais être trompé », écrit Belaïd. Il le sera pourtant bel et bien, et de quelle manière, malheureusement pour lui! La tromperie du FLN a touché particulièrement les Imazighens, Chaouis et Kabyles en tête, les vrais initiateurs de la révolution et ceux qui ont constitué le noyau central de la lutte anti-coloniale.

vendredi 11 mars 2011

Vérité de foi

Je suis dans l'obligation de délaisser ce blog pour quelques semaines. « Pour des raisons indépendantes de ma volonté », comme on dit en pareilles circonstances. En attendant, je vous soumet un de mes articles, paru dans ADN.com le 27 juillet 2009.



Mis à part les légendes liées à des personnages plus ou moins mythologiques, le Coran est chichement pauvre en repères historiques. Il y a bien sûr quantités de légendes liées soit à des personnes ayant existé soit à des reprises des personnages cités dans les autres textes messianiques. Mais ce ne sont que des légendes. Il faut se rendre à cette évidence : comment aurait-il pu en être autrement quand le Prophète étale son ignorance, relayée par des milliers de hadiths ? Car il était probablement un bon stratège, servi aussi par des circonstances inouïes et par l’ignorance de ses concitoyens, ceux du Hedjaz en premier lieu. Mais il y eut plus fin connaisseur que lui, en matière d’Histoire !

Les Soumis en furent réduit ainsi à se fabriquer des thèses, pour se conforter dans leur croyance au Livre-source-infuse-de-connaissances. Par exemple, ils s’accrochent comme des tiques à ce verset de la sourate 30 : "Rome a été vaincue en terre « de deçà » (de ce côté-ci) mais Rome, après avoir été vaincue, vaincra" pour expliquer la prédominance de l’Occident (Rome) sur le monde d’aujourd’hui, tout en caressant l’espoir que leur tour viendra. En omettant, volontairement ou non, un détail : ce verset se réfère à la Rome antique, ou plus exactement à Byzance et à l’invasion de la Perse en 613 de l’ère chrétienne, et rien d’autre. Pas de quoi extrapoler sur l’Occident scientifique actuel et d’en faire un tsunami de délires plus invraisemblables les uns que les autres, via internet, en attribuant les avancées technologiques occidentales au Bouquin divinatoire. Un Bouquin qui, comme les autres Bouquins, place la Terre au centre de l’Univers.

Lisez bien, braves gens, ces versets de la sourate 17 : "Ô transcendance de Celui qui fit aller de nuit, en un instant, Son adorateur de l’Oratoire consacré à l’Oratoire ultime dont Nous avons béni le contour, afin que l’on découvre Nos signes". En langage clair, Dieu fit faire au Prophète un voyage éclair entre la Kaaba et Jerusalem. Comme Enoch avant lui qui décrit avoir fait des voyages inter-galactiques, sous l’emprise peut-être de substances aujourd’hui illégales. Ou comme le lieutenant Spock, de Star Trek : téléportation, capitaine Kirk ! Cela tient du miracle. Sauf pour Dieu, évidemment, car "pas une feuille ne tombe (de l’arbre) sans que Dieu le sache" (sourate 6 verset 9). Ce qui est supposé clouer le bec aux rationalistes, tout comme ce postulat qui veut que s’il y a contradiction entre la vérité de raison et la vérité de foi, c’est que la vérité de raison est une fausse vérité. Un syllogisme digne du logicien d’Eugène Ionesco (Rhinocéros, pièce de théâtre qui décrit un monde totalitaire proche de celui des Soumis) : "Les chats ont 4 pattes, Médor a 4 pattes, donc Médor est un chat". Alors que tout le monde sait que Médor est un chien, je le précise aux Soumis car eux doivent l’ignorer. En matière d’exercice mental, les Soumis sont des logiciens de Rhinocéros !
C’est exactement dans cette même "démarche intellectuelle" que s’inscrivent les "miracles du Coran". On travestit la vérité, on la pare de tous les faux atours possibles et les gogos plongent ! Combien de conversions grâce à ce stratagème ? Les convertis et les Soumis devraient savoir qu’il n’y a pas qu’aux femmes qu’on met des burqas, la vérité aussi y a droit ! Vérité canonique contre vérité scientifique : le droit canon énonce ses vérités, contredites aussitôt par l’examen scientifique ou critique. Mais pour les Soumis, pourquoi s ’embarrasser d’examen quand le postulat cité plus haut fait foi ? C’est remettre en cause l’existence-même de Dieu : "Yekhdem ccek i Rebbi" ou encore "Yerra ccek i Reppwi", dit-on encore chez moi, en Kabylie !

Voici donc quelques unes de ces vérités de foi : 

- Ibliss (Satan), pourtant chassé de l’Eden, du Jardin de Dieu où vivaient Adem et Hawwa (Adam et Eve), arrive pourtant à "chuchoter aux oreilles de Hawwa" ses conseils malfaisants. Comment, on ne le saura probablement jamais, ce dont on est sûr c’est qu’à l’époque le téléphone n’existait pas. Au passage, notons que le Coran ne cite pas une seule fois le nom de Hawwa : normal, ce n’est qu’une femme, même si on la dit être la mère de l’humanité !
 - Plus tard, quand le couple fut chassé à son tour de ce Paradis, Adem emporta avec lui un caillou noir, il en orna la Kaaba surgie d’on ne sait où car il ne l’avait pas construite.
- Puis, se ravisant peut-être, il emmena le caillou sur le Mont Hira pour le placer dans une grotte, à l’abri du déluge dont il avait eu connaissance. Ne me demandez pas qui lui a fait cette révélation. Il resta 100 ans dans cette grotte à méditer. 
- Pour le caillou, il a bien fallu qu’il soit ramené sur le lieu où il se trouve actuellement, et là encore, mystère : parmi les 5 versions qui circulent, le Tout-Puissant sait.
- Djibril, "l’esprit qui descend entre ciel et terre" : ne cherchez pas, "l’esprit est du ressort de Dieu et il vous a été donné de la science qu’une partie infime" (sourate 17 verset 85). L’Ange aux 600 ailes qui recouvrent entièrement le ciel, assis sur un nuage ou sur un fauteuil, quand il n’est pas suspendu entre ciel et terre, apporte la parole au Prophète. 
- Azraël, l’Ange de la mort, au 4 visages et au 4000 ailes, le corps recouvert d’autant d’yeux et de bouches qu’il y a de vivants. Lorsque Dieu créa la Mort, tout les Anges s’évanouir à sa vue et restèrent ainsi pendant 1000 ans. Seul Azraël résista, c’est ainsi qu’il devint Maître de la Mort. Si grand que si toute l’eau des mers, des océans et des fleuves lui est versée sur la tête, il n’en tomberait pas une goutte au sol. Un pied au 7ème Ciel, l’autre sur le pont reliant le Paradis et l’Enfer. 
- A ce propos, le paradis est au 7ème Ciel, vous l’avez compris, là où se trouve le trône de Dieu et l’Enfer se trouve au 7ème niveau sous la terre. 
- Munkar et Nakir, qui interrogent les morts sitôt ensevelis : en cas de mauvaise réponse, le châtiment n’attend pas le Jugement dernier.
- Et aussi Israfil, le sonneur de Trompe : lorsqu’il jouera de son instrument, en ce jour où "tremblera le tremblement", tous les morts depuis Adem ressusciteront, on les tirera par les os du coccyx : hommes (et prophètes, donc), femmes, animaux, djinns, anges et démons, il ne manquera personne et tous resteront là, dans "l’attente" ou "station" destinée à les terrifier, avant le verdict final. Israfil est couvert de poils, on ne peut compter ses innombrables bouches. Il a les pieds sous le 7ème sol et la tête au 7ème ciel, à hauteur des colonnes supportant le Trône de Dieu. Son statut doit être inférieur à celui d’Azraël et de Djibril car il n’a que 4 Ailes. 
- La Mort : Dieu, assis sur son Trône, laisse tomber une feuille sur laquelle est inscrit le nom de celui qui doit mourir. Azaël la ramasse et au bout de 40 jours, doit ôter l’âme du condamné. Si celui-ci résiste, Dieu donne à Azraël une pomme sur laquelle est inscrite la profession de foi. Lorsque le mourant la voit, il laisse enfin Azraël entrer dans son corps pour en extraire l’âme. 
- Egalement l’armée de Salomon, dont j’ai déjà parlé, composée d’animaux doués de parole, de djinns et d’hommes, son oiseau-messager et ses fourmis Soumises. Il y a aussi les djinns du désert, convertis par la récitation. 
- Lors de la bataille de Badr, la victoire ne revint aux Soumis que lorsque ceux-ci virent apparaître dans le ciel une armée de 1000 Anges. 
- Et ... je pourrais arrêter ici l’énumération, tant les vérités de foi ... foisonnent ! Mais je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager une belle vérité bien sentie : si un jour vous rencontrez l’Anté-Christ borgne, il vous sera facile à repérer car, en plus de son infirmité à l’oeil, sachez qu’entre ses deux yeux sont inscrites ces lettres : le Kaf, le Fa et le Ra qui forment le mot Kufr (impie).


Il y a une autre vérité, pas de foi, celle-là mais bien flagrante : l’année complète compte 12 mois de 30 ou 31 jours. C’est presque l’année telle qu’elle était calculée par les "ignorants" du temps de le Jahiliya : 13 mois lunaires de 28 jours, ce qui faisait qu’à cette époque où la Vraie Parole ne leur était pas parvenue, ces sauvages ignares basaient leur calendrier sur le cycle solaire et faisaient donc le hadj pratiquement à date fixe. Heureusement, la science musulmane est venue remettre de l'ordre avec son calendrier lunaire et depuis, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes de soumis.

Comment comprendre que les pseudos miracles puissent, de nos jours, faire des émules, malgré toutes les contradictions que peuvent apporter la science ou simplement l’examen critique ? En n’adressant ces messages qu’aux faibles d’esprit ? En profitant de la crédulité ? En visant, comme toutes les sectes, des personnes qui traversent moralement ou physiquement des phases difficiles ? Ou peut-être, toutes ces raisons à la fois, plus d’autres encore. C’est dû aussi au déterminisme des Soumis, à leur sempiternelle référence au mektoub qui leur évite tant et tant de questions et pour qui il est inconcevable d’avoir une autre vision du monde que celle "descendue du ciel", même et surtout si on n’en comprend pas le sens.

dimanche 13 février 2011

Conte à dormir debout ... un de plus!

Etre sous l'emprise d'un gourou, c'est prendre pour argent comptant tout ce qu'on vous assène. C'est être aveugle, être sous un envoutement qui éteint toute capacité de raisonnement. C'est maudire chaque matin Darwin et le darwinisme. C'est avoir l'esprit fermé envers toute tentative d'analyse méthodique et rationnelle. C'est mettre un éteignoir sur son libre-arbitre et se refuser le droit à toute critique, toute remise en cause, même des légendes les plus extravagantes et les plus incroyables. Cela peut mener jusqu'à croire les faits les plus invraisemblables, les plus inouïs, comme l'histoire que je relate ci-après. Cette histoire, digne des frères Grimm ou de Perrault, n'a pourtant rien de métaphorique pour les musulmans, les Soumis. Chacun d'entre eux y croit dur comme fer et jamais il ne portera le moindre soupçon sur sa véracité.


Suleyman ben Daoud (« Salomon fils de David ») reçut du Très Haut les plus grandes des bénédictions.
Il reçut la compréhension du langage des animaux, particulièrement des oiseaux (sourate 27 verset16: « Et Salomon hérita de David et dit: Ô hommes! On nous a appris le langage des oiseaux; et on nous a donné part de toutes choses. C'est là vraiment une grâce évidente »). Il aimait par dessus tout son oiseau-fétiche, la huppe Houd-Houd, son messager capable de détecter les nappes d’eau souterraines situées à plusieurs centaines de mètres de profondeur. Allah donna à Salomon le contrôle du Vent: (sourate 38 verset 20: « Nous lui assujettîmes alors le vent qui, par son ordre, soufflait partout où il voulait»). Ainsi, Salomon se déplaçait dans les airs, assis sur son trône. En d'autre circonstances, il plaçait son armée sur une natte volante gigantesque que le Vent transportait, traversant en un éclair des déserts interminables parmi les plus arides (Nous avons assujetti le Vent, dont le parcours du matin équivaut à un mois et le parcours du soir, un mois également ») et allait ainsi partout, combattre les ennemis de l’islam. Les djinns lui étaient soumis, ils lui bâtirent des palais somptueux et lui rapportèrent les plus belles perles de la mer. Dieu mit à sa disposition une mine de cuivre inépuisable grâce à laquelle son armée devint invincible (sourate 34 verset 12: « Et pour lui Nous avons fait couler la source de cuivre»). Et enfin, son armée inspirait la terreur: elle était composée d’hommes, de djinns et d’animaux parmi les plus forts, les mieux entraînés et les mieux équipés.


Un jour, Salomon passa près d'un oiseau mâle faisant la cour à sa femelle et eut pour ses compagnons ces mots historiques inoubliables: « l'oiseau la demande en mariage et, si elle accepte, lui promet d'habiter la maison de son choix à Damas; mais les maisons de Damas sont toutes de pierre et, comme tous les prétendants, cet oiseau ment ».


Le Prophète et son armée étaient à la recherche d’un fabuleux trésor dans un désert dénommé Vallée des Fourmis (épisode qui donna au Coran toute une sourate, la 27, intitulée de manière fort logique « la fourmi »: « Et furent rassemblées pour Salomon, ses armées de djinns, d’hommes et d’oiseaux et furent placées en rangs. Quand cette armée arriva à la Vallée des Fourmis, une fourmi dit : - Ô fourmis, cachez-vous, de peur que Salomon et son armée ne vous écrasent. Le Prophète entendit ces paroles et répondit: - Crois-tu qu’un Prophète de Dieu puisse faire du mal à une de ses créatures? Puis, Salomon sourit et demanda à son armée de faire attention à n'écraser aucune fourmi. Ensuite, il remercia Allah de lui avoir accordé la sagesse de comprendre et ainsi d'épargner des vies»). Il semble donc qu'il n'utilise pas toujours la force du vent pour tous ses déplacements. Peut-être pour permettre à son armée de faire un peu d'exercice?


Une autre fois, Salomon remarqua l’absence de son oiseau-messager: (toujours la sourate 27: « Puis il passa en revue les oiseaux et dit : - Pourquoi ne vois-je pas Houd-Houd ? Je le châtierai sévèrement ou je l’égorgerai, à moins qu’il n’ait une raison valable »). Houd-Houd ne tarda toutefois pas à revenir : « Je reviens d’un pays dont tu ne connais rien. Je reviens de Saba et ce pays est dirigé par une femme. Elle a un trône magnifique. Mais elle et son peuple se prosternent devant le soleil et ont abandonné le culte d’Allah ». Houd-Houd, en quelques coups d'ailes, était ainsi parti au royaume de Saba (au Yémen ou en Ethiopie, personne ne peut en être certain!), pour espionner la reine Bilkis. Bilkis accepte l'invitation de Salomon et, en vue des préparatifs, il s’adressa à son peuple (encore sourate 27: "Qui d’entre-vous pourra m’amener le trône de la Reine de Saba avant qu’elle n’arrive ? Un Djinn lui répondit: - Je vous l’apporterai avant que vous n’ayez cligné de l'oeil, cela est de la grâce de mon Seigneur »). Pour recevoir Bilkis avec tous les honneurs dus à son rang, Salomon fit construire un palais de cristal. Sous le plancher, il fit mettre un bassin, afin de créer une illusion d'optique qui donne l'impression de marcher sur l'eau. Bilkis arriva (encore sourate 27: «Puis, quand elle le vit [le plancher], elle le prit pour de l'eau profonde et elle se découvrit les jambes. Alors, Salomon lui dit: - Ceci est un palais de cristal. Elle répondit: -Seigneur, je me suis fait du tort à moi- même. Je me soumets avec toi à Allah, seigneur de l'univers »). Il n'en faut pas plus que cela pour convertir une reine: juste un plancher en verre, le tour est joué!
En réalité, les musulmans, dans leur aisance habituelle à verser dans l'affabulation et le subterfuge, qualifiaient Bilkis de « maîtresse des djinns » et, nous dit-on, Salomon inventa ce stratagème pour vérifier si ses pieds étaient fourchus, comme le sont les pieds des djinns et des sorciers. Une autre version, non coranique mais bien ancrée dans les esprits.


La suite, tout le monde la connait. Le récit coranique se poursuit dans le même style, tout aussi abracadabrant. Vint l’épisode de la mort de Salomon: un jour, Salomon grimpa à la terrasse de son palais pour passer en revue son armée. C’est ce moment que l’Ange de la mort choisit pour emporter son âme. Le Prophète resta debout appuyé sur sa canne et c’est seulement après qu’un termite eu fini de ronger son bâton qu’il tomba et que les hommes, djinns et oiseaux de son armée s’aperçurent qu’il était mort.


samedi 12 février 2011

Autres contes à dormir debout

Mis à part les légendes liées à des personnages plus ou moins mythologiques, le Coran est chichement pauvre en repères historiques. Il y a bien sûr quantités de légendes liées soit à des personnes ayant existé soit à des reprises des personnages cités dans les autres textes messianiques. Mais ce ne sont que des légendes. Il faut se rendre à cette évidence : comment aurait-il pu en être autrement quand le Prophète étale son ignorance, relayée par des milliers de hadiths ? Car il était probablement un bon stratège, servi aussi par la chance et par des circonstances inouïes, mais aussi par l’ignorance et la crédulité de ses concitoyens, ceux du Hedjaz en premier lieu. Mais il y eut plus fin connaisseur que lui, en matière d’Histoire !
Les Soumis en furent réduit ainsi à se fabriquer des thèses, pour se conforter dans leur croyance au "Livre-source-infuse-de-connaissances". Par exemple, ils s’accrochent comme des tiques à ce verset de la sourate 30 : "Rome a été vaincue en terre « de deçà » (de ce côté-ci) mais Rome, après avoir été vaincue, vaincra" pour expliquer la prédominance de l’Occident (Rome) sur le monde d’aujourd’hui, tout en caressant l’espoir que leur tour viendra. En omettant, volontairement ou non, un détail : ce verset se réfère à la Rome antique, ou plus exactement à Byzance et à l’invasion de la Perse en 613 de l’ère chrétienne, et rien d’autre. Pas de quoi extrapoler sur l’Occident scientifique actuel et d’en faire un tsunami de délires plus invraisemblables les uns que les autres, via tous les médias et surtout via internet, en attribuant les avancées technologiques occidentales au Bouquin divinatoire. Un Bouquin qui, comme les autres Bouquins, place la Terre au centre de l’Univers.
Lisez bien, braves gens, ces versets de la sourate 17 : "Ô transcendance de Celui qui fit aller de nuit, en un instant, Son adorateur de l’Oratoire consacré à l’Oratoire ultime dont Nous avons béni le contour, afin que l’on découvre Nos signes". En langage clair, Dieu fit faire au Prophète un voyage éclair entre la Kaaba et Jerusalem. Comme Enoch avant lui qui décrit avoir fait des voyages inter-galactiques, sous l’emprise peut-être de substances aujourd’hui illégales. Ou comme le lieutenant Spock, de Star Trek : téléportation, capitaine Kirk ! Cela tient du miracle. Sauf pour Dieu, évidemment, car "pas une feuille ne tombe (de l’arbre) sans que Dieu le sache" (sourate 6 verset 9). Ce qui est supposé clouer le bec aux rationalistes, tout comme ce postulat qui veut que s’il y a contradiction entre la vérité de raison et la vérité de foi, c’est que la vérité de raison est une fausse vérité. Un syllogisme digne du logicien d’Eugène Ionesco (Rhinocéros, pièce de théâtre qui décrit un monde totalitaire proche de celui des Soumis) : "Les chats ont 4 pattes, Médor a 4 pattes, donc Médor est un chat". Alors que tout le monde sait que Médor est un chien, je le précise aux Soumis car eux doivent l’ignorer. En matière d’exercice mental, les Soumis sont des logiciens de Rhinocéros !
C’est exactement dans cette même "démarche intellectuelle" que s’inscrivent les "miracles du Coran". On travestit la vérité, on la pare de tous les faux atours possibles et les gogos plongent ! Combien de conversions grâce à ce stratagème ? Les convertis et les Soumis devraient savoir qu’il n’y a pas qu’aux femmes qu’on met des burqas, la vérité aussi y a droit ! Vérité canonique contre vérité scientifique : le droit canon énonce ses vérités, contredites aussitôt par l’examen scientifique ou critique. Mais pour les Soumis, pourquoi s’embarrasser d’examen quand le postulat cité plus haut fait foi ? C’est remettre en cause l’existence-même de Dieu : "Yekhdem ccek i Rebbi" ou encore "Yerra ccek i Reppwi", dit-on encore en Kabylie, en parlant de quelqu'un qui pratique la critique systématique (traduisible par: "Il met en doute l'existence de Dieu")!
Voici donc quelques unes de ces "vérités de foi" :

-  Ibliss (Satan), pourtant chassé de l’Eden, du Jardin de Dieu où vivaient Adem et Hawwa (Adam et Eve), arrive pourtant à
"chuchoter aux oreilles de Hawwa" ses conseils malfaisants. Comment, on ne le saura probablement jamais, ce dont on est sûr c’est qu’à l’époque le téléphone n’existait pas. Au passage, notons que le Coran ne cite pas une seule fois le nom de Hawwa-Eve : normal, ce n’est qu’une femme, même si on la dit être la mère de l’humanité !
-  Plus tard, quand le couple fut chassé à son tour de ce Paradis, Adem emporta avec lui un caillou noir, il en orna la Kaaba surgi d’on ne sait où car il ne l’avait pas construite.
-  Puis, se ravisant peut-être, il emmena le caillou sur le Mont Hira pour le placer dans une grotte, à l’abri du déluge dont il avait eu connaissance. Ne me demandez pas qui lui a fait cette révélation. Il resta 100 ans dans cette grotte à méditer.
-  Pour le caillou noir, il a bien fallu qu’il soit ramené sur le lieu où il se trouve actuellement, et là encore, mystère : parmi les 5 versions qui circulent, seul le Tout-Puissant sait.
-  Djibril (Gabriel),
"l’esprit qui descend entre ciel et terre" : ne cherchez pas, "l’esprit est du ressort de Dieu et il vous a été donné de la science qu’une partie infime" (sourate 17 verset 85). L’Ange aux 600 ailes qui recouvrent entièrement le ciel, assis sur un nuage ou sur un fauteuil, quand il n’est pas suspendu entre ciel et terre, apporte la parole au Prophète.
-  Azraël, Ange de la mort, au 4 visages et au 4000 ailes, le corps recouvert d’autant d’yeux et de bouches qu’il y a de vivants. Lorsque Dieu créa la Mort, tout les Anges s’évanouir à sa vue et restèrent ainsi pendant 1000 ans. Seul Azraël résista, c’est ainsi qu’il devint Maître de la Mort. Si grand que si toute l’eau des mers, des océans et des fleuves lui est versée sur la tête, il n’en tomberait pas une goutte au sol. Un pied au 7ème Ciel, l’autre sur le pont reliant le Paradis et l’Enfer.
-  A ce propos, le paradis est au 7ème Ciel, vous l’avez compris, là où se trouve le trône de Dieu et l’Enfer se trouve au 7ème niveau sous la terre.
-  Munkar et Nakir, qui interrogent les morts sitôt ensevelis : en cas de mauvaise réponse, le châtiment n’attend pas le Jugement dernier. Quand les Kabyles disent
"Y eddz-ith Aazrayen" ("il est châtié par Azraël"), ils se trompent lourdement : c’est le rôle de Munkar et Nakir et non d’Azraël !
-  Israfil, le sonneur de Trompe : lorsqu’il jouera de son instrument, en ce jour où
"tremblera le tremblement", tous les morts depuis Adem ressusciteront, on les tirera par les os du coccyx : hommes (et prophètes, donc), femmes, animaux, djinns, anges et démons, il ne manquera personne et tous resteront là, dans "l’attente" (ou "station") destinée à les terrifier, avant le verdict final. Israfil est couvert de poils, on ne peut compter ses innombrables bouches. Il a les pieds sous le 7ème sol et la tête au 7ème ciel, à hauteur des colonnes supportant le Trône de Dieu. Son statut doit être inférieur à celui d’Azraël et de Djibril car il n’a que 4 Ailes.
-  La Mort : Dieu, assis sur son Trône, laisse tomber une feuille sur laquelle est inscrit le nom de celui qui doit mourir. Azaël la ramasse et au bout de 40 jours, doit ôter l’âme du condamné. Si celui-ci résiste, Dieu donne à Azraël une pomme sur laquelle est inscrite la profession de foi. Lorsque le mourant la voit, il laisse enfin Azraël entrer dans son corps pour en extraire l’âme.
-  Egalement l’armée de Salomon (dont je vous parlerai plus en détail dans un prochain article), composée d’animaux doués de parole, de djinns et d’hommes, son oiseau-messager et ses fourmis Soumises. Il y a aussi les djinns du désert, convertis par la récitation.
-  Lors de la bataille de Badr, la victoire ne revint aux Soumis que lorsque ceux-ci virent apparaître dans le ciel une armée de 1 000 Anges.
-  Et ... je pourrais arrêter ici l’énumération, tant les vérités de foi ... foisonnent ! Mais je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager une belle vérité bien sentie : si un jour vous rencontrez l’Anté-Christ borgne, il vous sera facile à repérer : en plus de son infirmité à l’oeil, sachez qu’entre ses deux yeux sont inscrites les 3 lettres formant le mot Kufr (traduisible par impie ou incroyant) : le Kaf, le Fa et le Ra.

Il y a une autre vérité, pas de foi, celle-là mais bien flagrante : l’année complète compte 12 mois de 30 ou 31 jours. C’est presque l’année telle qu’elle était calculée par les ignorants du temps de la "Jahiliya" (la "Mécréance"), période anté-islamique) : 13 mois lunaires de 28 jours, ce qui faisait qu’à cette époque où la Vraie Parole ne leur était pas parvenue, ces sauvages ignares faisaient le hadj pratiquement à date fixe.

Comment comprendre que ces sornettes, avec les pseudos miracles, puissent de nos jours faire des émules, malgré toutes les contradictions que peuvent apporter la science ou simplement l’examen critique ? En n’adressant ces messages qu’aux faibles d’esprit ? En profitant de la crédulité ? En visant, comme toutes les sectes, des personnes qui traversent moralement ou physiquement des phases difficiles ? Ou peut-être, toutes ces raisons à la fois, plus d’autres encore. C’est dû aussi au déterminisme des Soumis, à leur sempiternelle référence au "mektoub" qui leur évite tant et tant de questions et pour qui il est inconcevable d’avoir une autre vision du monde que celle "descendue du ciel", même et surtout si on n’en comprend pas le sens.


dimanche 6 février 2011

Contes à dormir debout

La Terre a 6 000 ans. Elle n'a que 6 000 ans, tous les bigots du monde vous le diront, à commencer par les Jésuites et les Mahométans.

Après la période bien connue de sa « création », voilà Adam et sa compagne installé dans l'Eden terrestre. En donnant une compagne à Adam et non un compagnon, Dieu avait bien une petite idée derrière la tête. Peut-être celle de peupler la terre d'humains, mais patience, ce n'est pas le sujet du moment et il ne faut pas brûler les étapes. Donc, la compagne d'Adam fut prénommée Eve, ce qui signifie « mère de tous les vivants », sans nous préciser si elle est mère des animaux, des plantes, des anges extraterrestres, ou encore la mère d'Adam. Ce qui n'aurait rien d'extraordinaire compte tenu des capacités infinies de Dieu, on en a eu un autre exemple plus tard avec un fils de charpentier que lui-même n'avait pas pu concevoir faute d'avoir consommé son mariage.

Mais revenons à nos moutons: Dieu, dans son infini savoir, prit bien soin de doter Adam d'un sexe masculin et Eve d'un sexe féminin. Mais, tant qu'ils n'avaient pas commis la faute, l'accouplement leur était strictement interdit. En réalité, Adam et Eve étaient encore plus bêtes que les autres animaux de la création, puisque l'idée ne les a même pas effleuré: destinés à une vie heureuse et éternelle, ils ne se posaient aucune question, surtout pas les raisons de leurs différences, encore moins l'utilité de cet arbre, appelé « arbre de la science »: planté là sans raison, il donnait des fruits merveilleux auxquels on ne devait jamais toucher. Adam et sa compagne auraient pu rester ainsi des millénaires, ignares et obéissants pour l'éternité au point qu'ils ne se rendaient pas compte de leur nudité. Mais les desseins de Dieu étant impénétrables et sournois, ce qui devait arriver finit par arriver, ils eurent droit à leur part de connaissance. Depuis, les serpents, pourtant créatures de Dieu, sont maudits et doivent aller ventre à terre; les femmes, fourbes et manipulatrices, enfantent sans péridurale; les hommes, influençables et irréfléchis, doivent souffrir pour gagner leur maigre pitance. Dieu, dans son infinie bonté, a décrété que les humains devront souffrir tout au long de leur misérable existence et il décida ainsi que nous naissons tous coupables.

Adam et Eve eurent d'abord 2 enfants. Caïn tua son frère Abel par jalousie, ce qui mit Dieu en colère: il fit de Caïn un vagabond qui partit au loin s'accoupler avec on ne sait qui (une guenon, une bufflonne ou une dinde, personne n'en saura jamais rien) et engendra les « enfants des hommes ». Après la mort d'Abel, Adam et Eve eurent un autre enfant: Seth. Seth s'accoupla avec sa mère, unique représentante féminine sur Terre, pour donner les « enfants de Dieu ». Au passage, on nous apprend que les enfants de Caïn furent tout comme lui, méchants et teigneux, instituant ainsi un préjugé de plus à appliquer à toute l'espèce humaine.

Adam vécut 930 ans et ses descendants bénéficièrent d'une semblable longévité. Parmi eux, il est à noter qu'Enoch fut enlevé par des extraterrestres ailés et on nous promet qu'il reviendra un jour sur Terre afin de faire rentrer les nations dans la voie de la pénitence. Car il nous faut tous être de tout temps pénitents, afin de racheter notre faute la plus grosse: être les descendants d'Adam. On notera également que Mathusalem vécut 969 ans, record inégalé à ce jour.

Il y eut ensuite l'épisode du Déluge. Pour sauver ce qui devait l'être, Noé construisit un bateau en bois. Il fallait qu'il soit suffisamment grand pour pouvoir y faire entrer tous les animaux de la Terre et la nourriture dont ils allaient avoir besoin pendant les 150 jours que dura leur croisière. Quand tout fut prêt, il se mit à pleuvoir pendant 40 jours sans discontinuer et les eaux montèrent jusqu'à submerger toutes les montagnes. Des esprits chagrins se demandèrent et se demandent encore d'où pouvait provenir cette eau qui inonda tout, des Rocheuses aux Alpes et des Andes à l'Himalaya. Les mêmes esprits chagrins eurent aussi beaucoup de mal à s'imaginer les dimensions du ce fabuleux paquebot, qui devait forcément être beaucoup plus grand que ce qu'on en dit: 300 coudées de long, 50 de large et 30 de haut. Ils se dirent aussi comment ce bateau réussit-il à se stabiliser après la décrue, au sommet du mont Ararat, sept mois après le début du Déluge. Ils se demandèrent également comment l'humanité s'est-elle repeuplée après la grande noyade du Déluge, les seuls humains sains et saufs étant Noé, sa femme et ses enfants. Noé ne dédaignait pas la dive bouteille: lui, le premier vigneron, se prenait régulièrement des cuites mémorables. Au cours de l'une d'elles, 3 de ses enfants le découvrirent dans une position indécente. Chanaan se moqua de lui tandis que les 2 autres, Japhet et Sem, couvrirent sa nudité. Il n'en faut pas plus à ce père exemplaire pour maudire son fils Chanaan et sa descendance, qui pourtant n'y sont pour rien dans cette affaire. Dieu l'entendit ainsi.

Dans les épisodes qui suivirent, Dieu eut lui aussi à maudire les hommes à tour de bras: d'abord ceux de la Tour de Babel; ensuite, tous les autres peuples de la Terre, à part Abraham et sa tribu. Très remonté contre l'humanité bien ingrate, il décida de détruire Sodome et Gomorrhe et, tant qu'il y était, 2 autres villes. Il affréta un astronef et envoya des anges dire à Loth le juste et sa famille de quitter Sodome sans tarder. A peine furent-ils dehors qu'une pluie de soufre consuma les 4 villes. La femme de Loth, perfide et curieuse comme toutes les femmes, ne put s'empêcher de se retourner, oubliant les consignes des extraterrestres. Elle fut punie de sa curiosité maladive et fut immédiatement transformée par les radiations nucléaires en statue de sel non iodé.

Dieu n'avais pas confiance en l'homme sa créature, à juste raison. Pour l'éprouver, il lui enjoignit d'aller sur le mont Moria et y sacrifier son unique rejeton. L'homme, Abraham, fit un bûcher. Il y installa son fils tant aimé pieds et poings liés et s'apprêtait à lui trancher la tête. A ce moment, un Ange descendit de sa capsule avec un mouton et Isaac fut sauvé in extremis. Depuis ce jour, les moutons renièrent Dieu et ses Saints et versèrent dans le paganisme. Mais Dieu étant au dessus de ces considérations, décida dès cet instant de s 'appeler Allah.

Nota
Je ne cherche jamais à remettre en cause des faits réels avérés ou simplement plausibles, mais uniquement à constater la propension des hommes à les utiliser à leur façon et les accommoder à leur sauce, dans le but de tromper leurs semblables. Ainsi en est-il du Déluge: bien des peuples nous ont laissé leurs témoignages, particulièrement dans les légendes arméniennes et babyloniennes, notamment dans l'Epopée de Gilgamech:  "O roi de Shurrupak, fils d'Ubar-Tutu, démolis ta maison pour te faire un bateau! Renonces à tes richesses pour te sauver la vie ! Détournes-toi de tes biens pour te garder sain et sauf ! Mais embarques avec toi des spécimens de tous les animaux" (...). Six jours et sept nuits durant, bourrasques, pluies battantes, ouragans et déluge continuèrent de saccager la terre.
Ou encore chez les Sumeriens. Ces derniers, par exemple, connaissaient l'archipel de Bahreïn, qu'il appelaient le « Royaume de Dilmoun », siège selon eux du Paradis Terrestre. Pour les Sumeriens, Bahreïn est « la seule région du monde qui survécut au Déluge ». Faut-il pour autant prendre leur assertion pour argent comptant? Comment un tel miracle eut pu être possible, quand on nous assène que l'Arche se serait retrouvée après la décrue au sommet du mont Ararat, qui culmine à 5 165 m, alors que le point culminant de Bahreïn, de nos jours, n'est qu'à 122 m? Mais la foi aveugle (pléonasme?) ne s'embarrasse pas de telles contradictions.