dimanche 27 novembre 2011

Printemps arabe? Hiver démocratique!

C'est bien beau, toutes ces analyses et commentaires sur l'Egypte et d'une manière générale sur ce qu'on appelle à tort le "printemps arabe". Sauf que presque personne, y compris la presse dans son ensemble, ne constate la dimension muzite de ce qui s'y passe réellement, c'est-à-dire:

- d'une, le remplacement d'une dictature sanguinaire par plus sanguinaire encore, la charyya dans toute sa "splendeur",

- et de deux, les réflexes de frustrés des musulmùans qui, dès qu'ils sentent le moindre souffle de liberté, l'interprètent à leurs manières de sauvages frustrés et violent 2 journalistes étrangères. Et ça, personne ne met l'accent sur ce fait, comme s'il y avait une volonté de protéger les muz dans on ne sait quel réflexe d'auto-destruction. Car quand on protège un ennemi de la liberté, la sanction tombe assez rapidement: on perd cette liberté.

On pourrait ajouter un petit commentaire à l'adresse des Imazighen de Libye, de Tunisie et du Maroc. Aux premiers, je dirai que vous n'avez pas su vous rendre assez visibles dans la lutte contre Kadhafi et vous risquez de le payer cher. Aux seconds, que vous avez pendant des décennies renié votre appartenance à Tamazgha, vos déclarations tardives tombent dans de lac. Aux troisièmes, vous allez encore vous faire rouler dans la farine des belles paroles: Tamazight est reconnue chez vous, c'est juste un leurre et ce n'est pas pour autant que vous allez bientôt sortir du Moyen-Âge dans lequel vous maintient "votre" roi.

La liberté et la démocratie ne sont et ne seront jamais compatibles avec le dogme du chamelier, nous aurons l'occasion de le démontrer par ce qui se prépare en Egypte, mais aussi en Syrie, au Yémen, en Libye, en Tunisie et au Maroc. En attendant d'autres pays comme la Jordanie ou l'Algérie.