dimanche 7 octobre 2012

Mahomet, le beau modèle ?

Mahomet, le beau modèle ?

ou
Le Coran,
Selon l’ordre chronologique de la descente, annoté par un chrétien.


Par Michel Roumila.

Le Coran tel qu’il nous est présenté par la tradition musulmane, classé de 1 à 114 sourates, n’est pas l’ordre chronologique de la « révélation » au Prophète de l’Islam. Ce classement traditionnel, adopté des années après la mort de Mûhammad, ne peut donc nous présenter le cheminement d’Allah et de son prophète.L’ordre qui suit est celui enseigné dans la plupart des écoles coraniques.
Le musulman francophone y trouvera un Coran avec les mêmes sourates que son propre Coran.
Le lecteur juif ou chrétien connaissant ses Ecritures (la Bible) y trouvera de nombreuses références, analogies ou similitudes avec la Bible, le plus souvent sous une autre formulation avec des traits du polythéisme pré-islamique .

Des musulmans soutiennent que pour comprendre le Coran, il faut au moins connaître la langue arabe : c’est une aberration intellectuelle ou une ligne de ‘défense’, voir discriminatoire.
L’expansion de l’Islam hors des frontières de l’Arabie poussa le clergé de l’islam à envisager la nécessité de traductions pour accompagner l’expansion de leur religion. Mais ils pensèrent qu’une « traduction » ne saurait prendre la place d’un original ‘inimitable’ et par surcroît ‘miraculeux’ (introuvable sauf celui rédigé par les compagnons du prophète de l’Islam et trois autres mais jamais antérieurs à 50 ans après Mûhammad et d’origines « bédouines » donc polythéistes), étant d’essence divine. Toute traduction, tardjama, ne pourrait jamais constituer autre chose qu’un commentaire, tafsîr.
Ce point de vue facilita au sein de l’islam la rédaction de multiples « commentaires » du Coran. En Turquie, vers 1920, en conséquence de la révolution, et en Égypte, en 1932, à la suite des décisions d’un maître d’Al-Azhar, le hanifite Muhammed Mustapha al-Maraghi, il fut admis qu’un musulman ignorant de l’arabe, pouvait lire le Coran dans une traduction convenable qu’il était autorisé à utiliser légitimement même pour réciter ses prières.

Ce qui est admis pour un musulman, le fut d’autant plus pour un non musulman. Maraghi s’appuyait sur un argument de fait: hors de l’Arabie, il n’était pas expédient d’exiger des Musulmans qu’ils apprennent tous l’arabe. Mais il soutenait que toute traduction, même si elle n’était pas Parole d’Allah, n’en transmettait pas moins le sens de cette Parole.
C’est ainsi que le Coran fut traduit dès les origines de l’Islam dans la plupart des langues du monde (bien moins que la Bible qui demeure le best- seller toutes catégories). Cela commença à l’époque des Califes orthodoxes, avec une traduction en persan, puis en berbère et en sindi. Ainsi, depuis les premiers siècles de l’Islam de nombreuses versions en turc, en persan, dans les langues du Pakistan, de l’Inde, de l’Asie du Sud-est virent le jour, le plus souvent accompagnées de commentaires inspirés du tafsîr (commentaires) d’Al-Tabari (923), d’Al-Razi, (1209), d’Al-Baïdawi (1291) et d’Al-Nasafi, (1310). Ceux-ci demeurent de nos jours encore les meilleurs introducteurs à une compréhension traditionnelle du Coran. Au XIXe et au XXe siècle le Coran est encore traduit dans plusieurs langues africaines et même en chinois et en Japonais.
L’Occident ne découvre l’« Alcoran » que cinq siècles après sa parution. Pierre le Vénérable né en Auvergne en 1092, fut l’Abbé de Cluny de 1122 à sa mort en 1156. Esprit curieux et énergique, ami des papes et des rois, il visite Tolède dans le deuxième quart du 12e siècle. Il est fasciné par les splendeurs qu’il découvre en même temps que terrifié par la puissance de ce rival géant de la chrétienté, l’Islam. La civilisation musulmane est alors à son apogée, notamment en Andalousie. Il décide de s’y initier en ses sources et demande à un anglais, archiprêtre de Pampelunes, Robert de Ketton (alias Robertus Retenensis ou Robert de Rétines), de traduire le Coran en latin.
L’Islam est alors en conflit contre la chrétienté qu’il menace, depuis 711, à l’ouest de la Péninsule Ibérique, et, dès 718, à l’Est de Constantinople. Plus tard, l’expansion de l’Empire ottoman exacerbe en chrétienté la polémique anti-islamique.
Ces conflits religieux et politiques ne sont pas sans laisser leurs empreintes dans l’histoire des traductions du Coran.
Mais ceci ne change pas la valeur du formidable travail des traducteurs du Coran. Des mots peuvent être traduits différemment mais ne changent en rien ‘l’esprit’ du Coran tout comme les diverses traductions de la Bible ne changent, en rien l’Esprit de Dieu.

Sans conteste, Mûhammad est l’initiateur de la religion de l’Islam dans une région superstitieuse enclin à croire n’importe quoi, c’est plus à la crédulité qu’au génie de Mûhammad, que l’Islam s’imposa.. Sans conteste, aussi, Allah était déjà vénéré dans la région depuis, au moins 1000 ans avant Jésus-Christ. Le nom d’Allah est formé de al et Ilâh, ou de l’araméen Alaha (Alilath, dieu suprême) dans le paganisme ambiant et surtout babylonien.
Allah figurait dans l’ancienne Kaaba avec plus de 300 autres idoles dont 3 déesses Allat (Al-lat), Al-Uzza et Manat dans le panthéon du nord-ouest sémitique. Certains considéraient ces 3 déesses comme les 3 filles d’Allah : c’est ce qui a amené Mûhammad à réviser la sourate 53.
Quoiqu’il en soit Allah est un nom et Dieu un titre ! ?

Le Coran ne permets pas, à lui seul, de cerner la personnalité du prophète de l’Islam : il faut mettre en parallèle sa biographie, les hadiths et la Sunna.
Il existe de nombreuses biographies de Mûhammad, notamment la biographie officielle musulmane (Sirat).
Voici un extrait du livre « l’Islam des interdits » (de Anne Marie Delcambre, conférencière-islamologue et professeur d’arabe au lycée Louis-le-Grand à Paris)

« Mahomet, le beau modèle ?

Il est surprenant de constater la différence qui existe entre l'image négative du prophète Mahomet chez les non-musulmans et l'image plus que positive du même prophète chez les fidèles de l'Islam. Saint Jean Damascène, célèbre théologien syrien du VIIIe siècle, considère Mahomet comme un faux prophète : « II alla disant qu'une Ecriture lui était tombée du ciel. »

Si Mahomet, en Occident chrétien, est qualifié de fourbe, barbare, démoniaque, pillard, sanguinaire, stupide, bestial, arrogant, c'est certes à cause de ses très nombreux mariages (et concubinages) mais aussi en raison de ses expéditions militaires où il a été amené à verser le sang, à s'attribuer des captives de guerre, à partager le butin.

Martine Gozian, dans son livre sur l'islamisme (Martine Gozian, Pour comprendre l'intégrisme islamiste, Albin Michel, « Espaces libres », 1995.), ne craint pas de dire qu'il y a deux Mahomet.
Un Mahomet fasciné par l'exemple de Jésus, attiré par la prière, sensible à la tendresse et à la douceur, et un Mahomet, celui de Médine, qui va se montrer parfois rancunier, cruel, conquérant : « Aucune grille d'explication de l'Islam ne peut passer sous silence cette dualité. » Le prophète aux deux visages. Or les musulmans honorent particulièrement le Mahomet de Médine. D'après un hadîth : « L'Islam est attaché à Médine comme le serpent à son trou. » II est vrai aussi que c'est bien à Médine que le culte musulman s'organise. C'est là surtout que Mahomet apparaît comme une figure politique et militaire triomphante.
Toute la construction de l'Islam politique, avec le califat, toute l'organisation juridique et pratique de la communauté dans les différents aspects de la vie quotidienne, prennent comme modèle la période de Médine entre 622 et 632. Si certains musulmans s'autorisent à « liquider » les impies, c'est que non seulement le Coran a des versets extrêmement durs pour les ennemis d'Allah, mais le Prophète lui-même a montré l'exemple en incitant parfois ses partisans à commettre des assassinats pour le bien de la communauté.

La biographie de Mahomet d'Ibn Ishâq relate nombre d'épisodes où l'on constate, que la sensiblerie n'était pas de mise quand il s'agissait de lutter contre les ennemis de l'Islam. Le meurtre politique est considéré comme une campagne militaire. Ces premières biographies du Prophète, celle d'Ibn Ishâq ou d'Ibn Hicham, ne se sentaient nullement gênées de rapporter les épisodes où le Prophète avait fait couler le sang. Mais les biographies « islamiques » modernes, ceci depuis 1950 avec des Egyptiens comme Haykai, 'Aqqad, sont conscientes du regard occidental, les biographes étant eux-mêmes des intellectuels musulmans occidentalisés.Alors ces derniers cherchent à justifier le comportement politique du Prophète, reprenant à chaque fois le jugement de Lamartine qui place Mahomet au-dessus des grands hommes de l'humanité. Même des biographes musulmans qui écrivent au XXIe siècle, comme le Libanais Salah Stétié, se sentent encore obligés de présenter une biographie acceptable pour un regard occidental, en gommant ou en atténuant les assassinats politiques ordonnés ou du moins encouragés par leur prophète !

Mahomet se heurte, dans l'inconscient collectif non musulman, à Jésus, chaste et non violent. L'imaginaire occidental est dans l'impossibilité d'associer la spiritualité à des images de violence, de vengeance, de sensualité. Un prophète qui avoue aimer par-dessus tout les femmes , les parfums et les chevaux qui laisse opérer des massacres - même s'il aime aussi beaucoup la prière - a peu de chance d'emporter l'adhésion d'une mentalité façonnée par des siècles de tradition évangélique. L'exemple d'un Mahatma Gandhi ou celui d'un Dalaï Lama sont valorisés par l'Occident parce qu'ils incarnent une spiritualité universelle qui privilégie la non-violence et la compassion. Mahomet aura toujours beaucoup de mal à être considéré par les non-musulmans comme un authentique homme de Dieu. »


Une édition égyptienne du Coran publiée en 1923 propose l’ordre chronologique que voici (les versets entre parenthèses sont censés appartenir à une époque différente):
96, 68 (17-33, 48-50, Médine) 73 (10-1, 20, Médine), 74, 1, 111, 81, 87, 92, 89, 93, 94, 103, 100, 108, 102,107, 109, 105, 113, 114, 112, 53, 80, 97, 91, 85, 106, 101, 75, 104, 77 (48, Médine), 50 (38, Médine), 90, 86, 54 (54-6, Médine), 38, 7 (163-70, Médine), 72, 36 (45, Médine), 25 (68-70, Médine), 35, 19 (58, 71, Médine), 20 (130-1, Médine), 56 (71-2, Médine), 26 (197, 224-7, Médine), 27, 28 (52-5, Médine; 85, pendant l’Hégire), 17 (26, 32-3, 57, 73-80, Médine), 10 (40, 94-6, Médine), 11 (12, 17, 114, Médine), 12 (1-3, 7, Médine) 15, 6 (20, 23, 91, 114, 141, 151-3, Médine), 37, 31 (27-9, Médine), 34 (6, Médine), 39 (52-4 Médine), 40 (56-7, Médine), 41, 42 (23-5, 27, Médine), 43 (54, Médine), 44, 45 (14, Médine), 46 (10, 15, 35, Médine), 51, 88, 18 (28, 83-101, Médine), 16 (126-8, Médine), 71, 14 (28-9, Médine), 21, 23, 32 (16-20, Médine), 52, 67, 70, 78, 79, 82, 84, 30 (17, Médine) 29 (1-11 Médine), 83 - Hégire - 2 (281, plus tard), 8 (30-6, la Mecque), 3, 33, 60, 4, 99, 57, 47 (13, pendant l’Hégire), 13, 55, 76, 65, 98, 59, 24, 22, 63, 58, 49, 66, 64, 61, 62, 48, 5, 9 (128-9, la Mecque), 110.

R. Blachère, reprenant les recherches de G. Weil, de Th. Nöldeke, de F. Schwally ainsi que des savants du Caire a publié dès 1949, avec des révisions ultérieures, un Coran où les Sourates sont classées dans l’ordre suivant . C’est cet ordre qui est suivi par de nombreuses écoles coraniques :
Premier groupe de Sourates révélées à la Mecque:
96, (versets 1-5) - 74, (versets 1-7) - 106 - 93 - 94 - 103 - 91 - 107 - 86 - 95 - 99 - 101 - 100 - 92 - 82 - 87 - 80 - 81 - 84 - 79 - 88 - 52 - 56 - 69 - 77 - 78 - 75 - 55 -
97 - 53 - 102 - 96, (versets 6-19) - 70 - 73 - 76 - 83 - 74 (versets 8-55) - 111 - 108 - 104 - 90 - 105 - 89 - 85 - 112 - 109 - 1 - 113 - 114.

La deuxième et la troisième période de l’apostolat de Muhammad comprendraient les Sourates suivantes:
51 - 54 - 68 - 37 - 71 - 44 - 50 - 20 - 26 - 15 - 19 - 38 - 36 - 43 - 73 - 67 - 23 - 21 - 25 - 27 - 18 - 32 - 41 - 45 - 17 - 16 - 30 - 11 - 14 - 12 - 40 - 28 - 39 - 29 - 31 - 42 - 10 - 34 - 35 - 7 - 46 - 6 –
Ces trois premiers groupes auraient été révélés à la Mecque de 610 à 622.

Dans un quatrième groupe révélé de 622 à 632 à Médine, les Sourates sont les suivantes:
2 - 98 - 64 - 62 - 8 - 47 - 3 - 61 - 57 - 4 - 65 - 59 - 33 - 63 - 24 - 58 - 22 - 48 - 66 - 60 - 110 - 49 - 9 - 5.
Ce texte coranique est issu de la traduction française du Coran par feu le Professeur Mouhammad Hamidullah. ( décédé en 2000 en Floride (USA) à l’âge de 95 ans et le premier musulman à avoir traduit le Coran en Français ).
Ce que, personnellement, j’apprécie, c’est que le Professeur Mouhammad Hamidullah (comme quelques autres) ne remplace jamais Allah par Dieu : certainement par souci d’honnêteté intellectuelle.
Suivant, la tradition juive, le NOM ne devait pas être pris en vain. Quelques soient les explications des exégètes le NOM IHVH est intraduisible et imprononçable : Adonaï Elohim (dans son sens, qui est pluriel, est identique à la Tri-Unité dés les premiers versets de la Bible).
Le titre de Dieu (que les juifs d’aujourd’hui écrivent D.), est issu du panthéon gréco-romain : Zeus.
Bien évidemment, juifs et chrétiens et même musulmans ne pensent pas à Zeus lorsqu’il prient Dieu ou Allah. ( des chrétiens orientaux prononcent Allah car ils n’ont pas de correspondance vocable).

Il ne faut rien retrancher ni ajouter à la Bible : à l’évidence l’Islam est passé outre !
Le Coran est un « appel ». En fait c’est un rappel, terme qui revient souvent dans le Coran. Un rappel de ce qui existait avant l’Islam : la Thora et l’Evangile, mais formulé tout autrement avec une ‘pointe’ du polythéisme ambiant.
Beaucoup est emprunté à la Thora avec de nombreuses redites concernant des portions de récits sur Noé, Moïse, Abraham, Joseph, Jonas …
Ce qui est beaucoup plus grave c’est que le Coran ne reconnaît pas la Divinité de Jésus (bien que le Coran reconnaît sa naissance divine) et le rabaisse à un simple prophète inférieur à Muhammad : le Coran ne cite aucune parole de Jésus. C’est une des nombreuses contradictions avec l’Injil si l’on considère que le Coran aurait été transmit, de la part d’Allah, par l’Ange Gabriel (que le Coran considère comme l’Esprit de Dieu) : c’est pourquoi le Coran semble ignorer le plan du Salut de Dieu alors qu’il parle de péchés véniels et péché Capital (sourate 18.49 et suivants) ?
Voici donc le Coran selon l’ordre de la « descente » : à cette lecture vous ne manquerez pas de discerner qu’au début, Muhammad est peu volubile et ne fait que répéter ce que tout chrétien sait déjà.
Au début, Muhammad cherchant à s’allier juifs et chrétiens à sa prédication, est conciliant à leur égard. Par la suite, par dépit d’avoir leurs consentements, sa violence se révèle, allant, à sa mort dans les bras d’Aïcha jusqu’à maudire les juifs (propos rapporté dans le Hadith).

La suite pour ceux qui veulent s'instruire sur le coran:
http://v.i.v.free.fr/pvkto/coran-vu-par-un-chretien.pdf

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire