dimanche 23 septembre 2012

Musulmans on vous trompe: le coran n'est pas le coran.


Personne ne peut raisonablement affirmer qu'il n'y a qu'un seul coran.

Du temps de Mahomet, ses paroles se sont d'abord transmises oralement. Mahomet a demandé à certains de ses compagnons d'apprendre les versets (et non les sourates) par coeur, chacun des mémorisateurs devient ainsi le gardien des versets appris. C'est bien plus tard que les compagnons de Mahomet se décidèrent à les transcrire sur des morceaux d'os, sur des écorces ou feuilles de palmiers, etc. Dans un désordre total (chut, il ne faut pas le dire aux musulmans). A la mort de Mahomet, les bribes de ce qui allait être plus tard appelé coran se retrouvèrent dispersées, chacun gardant jalousement le précieux "trésor". Les détenteurs furent entre autres ses plus proches compagnons (notamment Abu Bakr et Othman), son gendre Ali, mari de Fatima, la fille du prophète), ses épouses Aïcha et Hafsa. En plus des mémorisateurs. Tout ce beau monde ne réussira pas à se mettre d'accord, en premier les mémorisateurs entre eux, sur la teneur du message prétendument divin. Chacun s'attribuant la justesse de sa psalmodie en s'accusant mutuellement de déformer le message mahométan. Malgré les difficultés, une première compilation se fait un an après la mort de Mahomet, par décision de Abu Bakr, successeur de Mahomet et premier Calife de l'islam. Il restait toujours le problème des documents détenus par les épouses. Personne n'aurait osé tenter quoi que ce soit contre les veuves du "prophète", on ne savait pas comment les amener à céder les parchemins qu'elles détenaient.

Abu Bakr demanda à Zayd ibn Thabit de rassembler toutes les bribes de versets éparpillées aux quatre coins du Hidjaz. Il fallait faire vite car ceux qui avaient mémorisé le coran mourraient l'un après l'autre. Loin d'être complet, ce premier document dénommé "mashaf" fut donc confié au Calife. Selon al-Bukhari, les feuillets furent conservés chez Abu Bakr jusqu’à sa mort, puis par son successeur, Omar ibn al-Khattab, qui, peu avant sa mort, les confia à sa fille Hafsa, veuve de Mahomet.
Il faut savoir qu'il y eut d'autres compilations, dont celle très connue d'Abdullah ibn Masud, qui fut une référence pendant trois siècles. Elles différaient toutes aussi bien dans le texte que dans le nombre et l'ordonnancement des sourates.

Othman succéda à Omar, il devint le troisième Calife des musulmans. Il comprit que les différences entre les compilations représentaient un grand danger pour l'islam. Un autre danger aussi grand était dans la manière de réciter et dans la prononciation entre les différents peuples et tribus. Il décida d'officialiser un type unique de prononciation du texte et une classification unique des sourates. Travail qu'il confia à Zayd ibn Thabit (encore) et à d'autres compagnons rescapés.
Omar réussit enfin à s'approprier le manuscrit détenu par Hafsa, mais en comparant avec son exemplaire, on découvrit encore des différences, dans le texte comme dans son ordonnancement. D'autre différences apparurent aussi avec l'exemplaire détenu par Ali le gendre de Mahomet, mais il finit par accepter la nouvelle compilation, qu'on appela la "vulgate othmanienne" et qui est, disent les spécialistes, la version qu'on connait aujourd'hui.

Voilà donc ce coran, texte qui a subi tant de péripéties et de modifications, mais que les musulmans continuent à considérer comme paroles divines !

Ce qu'on peut reprocher au coran c'est tout d'abord d'être un récit sans lien, hétéroclyte, ne respectant en outre aucun ordre chronologique. Mais les musulmans y voient de leur côté "l'affirmation de l'unité profonde" de leur livre, car  "aucune partie ne peut être envisagée indépendamment du tout", prière de ne pas rire.
Il existe toutefois une liste des sourates classées chronologiquement, ce classement met très clairement en évidence les 2 périodes de la sira: la première période dite "mecquoise", pacifique, et la seconde dite "médinoise", celle qu'on connait, avec sa violence, sa haine et son racisme.
Puisque les musulmans nous parlent de la parfaite unité de leur coran, que penser alors des versets abrogeants / abrogés, procédé qui consiste (grossièrement) à faire dire à dieu que lui aussi est faillible, comme n'importe quel crétin d'humain? Et que, pour racheter sa bourde, il peut décider de remplacer un verset par un autre, "bien meilleur". Que penser aussi des "versets sataniques", que le "prophète" lui-même admet lui être non pas soufflé par Gabriel-Aux-Six-Cents-Ailes mais par Satan en personne? Les fameux versets qui ont valu une fetwa à Salman Dushdie et dont le montant, déjà pharamineux, ne cesse de grimper, merçi les pétrodollars!

On constate que les versets médinois, chronologiquement "descendus" après 622, abrogent presque tous les versets "humains" de la période mecqoise. Dès lors, on peut se demander pourquoi ces derniers sont maintenus, mais pour les musulmans, d'y changer ne serait-ce qu'une voyelle (ces fameux signes diacritiques sujets d'une autre contestation concernant la validité du texte coranique), ça serait reconnaitre que le coran n'est pas parole de dieu. D'autant qu'ils sont biens utiles aux musulmans, ils leurs servent d'alibi pour vanter la grandeur et la bonté de leur dogme.
On sait également de façon quasi incontestable que certains versets sont des emprunts aux récits et légendes syriaco-araméennes. A ce sujet, voir notamment les travaux de Günter Lüling ainsi que ceux de l'analyste du coran, Christoph Luxenberg.
On sait aussi que beaucoup de versets ont été inventés après la mort de Mahomet, on est presque certains que des "révélations divines" ont été perdues pour toujours dans cet extravagant épisode qui dura plusieurs décennies.

De tous ces tripatouillages en est sorti le "livre sacré" des musulmans.
Il est peut-être exagéré de dire que c'est de là que les musulmans ont acquis cette propension à falsifier et à déformer à leur convenance tout ce qu'ils touchent. Mais ne nous disent-ils pas le plus sérieusement du monde qu'ils furent les premiers à découvrir l'Amérique?


Nota: On dit que les fragments du plus ancien exemplaire se trouvent à Tachkent (Ouzbékistan) et que ces fragments seraient des restes de la vulgate d'Othman.


Quelques liens sur le sujet:
- Anne-Marie Delcambre - L'étude de Christoph Luxenberg: http://www.youtube.com/watch?v=WAq-oAAeDBE
- Christoph Luxenberg, un séisme dans les études coraniques http://anglesdevue.canalblog.com/archives/2007/05/16/4947746.html
- L'origine syro-araméenne du Coran: http://garbi.unblog.fr/2009/07/11/lorigine-syro-arameenne-du-coran/#
- Günter Lüling: http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%BCnter_L%C3%BCling
- Les Archives Perdues du Coran http://autourdelaliberte.blogspot.fr/2008/01/les-archives-perdues-du-coran.html#!/2008/01/les-archives-perdues-du-coran.html

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